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Croix-Rouge/Croissant-Rouge Guide climatique - Climate Centre

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110 | <strong>Guide</strong> <strong>climatique</strong> de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et du <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong> | Etude de cas : Nicaragua Etude de cas : Nicaragua | <strong>Guide</strong> <strong>climatique</strong> de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et du <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong> | 111avaient atteint la terre dans une même saison depuisl’enregistrement des données qui a débuté en 1886.En visitant Krukira quelques jours après Félix, cen’était rien de moins qu’un miracle que personnen’ait été tué, et que seulement cinq personnes aientété blessées. Le village semblait avoir été bombardéau ras du sol : ses quelques structures en dur – dontune église et une école – ont perdu leurs toits etleurs fenêtres. Les maisons des villageois, beaucoupsont des « tambos » sur des poteaux, ont été réduitesen amadou ou démolies jusqu’au rez-de-chaussée(mais, fait très important, souvent pas jusqu’auniveau du sol). Les arbres ont éclaté ou ont été totalementabattus. La terre était trempée par la pluiemais il n’y a pas eu d’inondations.« Nous avions écouté les informations sur l’ouragandepuis dix heures du matin, et à sept heures le soirles choses sont devenues sérieuses », se rappelleJunior Wislaw Radis, un enseignant de l’école deKrukira, désormais une structure sans toit.« Les autorités locales ont émis des conseils sur lesondes sur ce qu’il fallait faire si la tempête atteignait laforce d’un ouragan ». A une heure du matin, PuertoCabezas a envoyé deux buses pour évacuer ceux quisouhaitaient aller en ville. Environ 500 personnes sontparties et 2000 parmis nous sont restées.« Personne n’était réellement en charge – c’est vraimentuniquement par les informations que nousavons reçu des conseils sur qu’il fallait faire. »Cependant les membres du comité d’urgence avertissaientceux qui n’avaient pas de radio et à septheures, les gens ont cherché à s’abriter dans l’égliseet l’école.« Il y a beaucoup de personnes de plus de soixanteans dans ce village et aucune d’entre elles n’avait vuune chose pareille ».« Panique, terreur »Outre les informations à la radio, la population deKrukira et les autres villages Miskito ont réalisé quela situation était inquiétante quand les cloches del’église se sont mises à sonner- la bonne vieille coutumed’autrefois pour sonner l’alarme sur la Côté desMoustiques.L’église morave relativement imposante de Krukiraétait certainement le lieu le plus évident pour s’abriter,mais selon père Romero Rivera Bayardo, mêmelà, ce n’était pas complètement sûr. « Il y avait environ200 personnes dans l’église et une centainedans le presbytère. » dit-il. « Principalement desfemmes, des enfants et des vieillards. »« Si les sauts des vents avaient encore continué uneheure, je pense réellement que les gens seraientmorts de peur. Ils n’auraient pas pu supporter plus.Même les murs étaient en train de trembler. Les gensétaient couchés par terre. C’était la panique, la terreuret – après que les pluies aient commencé – ilfaisait froid. Maintenant, ils ont besoin d’une assistancepsychologique pour retrouver leurs esprits. »Avec 500 personnes évacuées par bus, environ300 abritées dans les bâtiments de l’église et probablementun nombre similaire dans l’école et ailleurs,une majorité de la population Krukira a subi l’ouragandans (ou sous) leurs maisons, faisant ce quisemble approprié dans ces conditions. En l’absenced’inondations, les structures effondrées et les débrisqui volaient dans les airs étaient le principal danger.« Je ne suis pas allé dans l’église ou dans l’écolemais je suis resté à la maison avec ma famille, » ditJunior Wislaw Radis. « Quand cela a commencé às’effondrer, nous sommes restés sous le tambo avecplusieurs personnes d’autres familles. Il y avait cinqenfants parmi elles, tous âgés de moins de six ans –mais grâce à Dieu aucun n’a été blessé. »Les deux hommes sont d’accord sur le fait que lesateliers de travail de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> ont été inestimables: les séances sur la préparation aux catastrophesfocalisées sur les conséquences d’une météoextrême, ont semé une graine qui a crût en un sentimentde reconnaissance lorsque Félix a commencéson parcours et que les vents sont devenus sismiques.Les ateliers de travail ont donné un peu plusde temps aux gens pour réfléchir : un peu moins deraisons de paniquer.« Ils nous ont aidé à nous préparer pour un avenirpeu sûr, et aidé à être prêt à se réfugier et à noussauver nous-mêmes, » a-dit Wislaw.Les personnes, évidemment, n’ont pas uniquementpaniqué; des jeunes hommes, par exemple, sontallés rassembler des personnes âgées et les ontaccompagnées à l’église. « La formation organiséeici par la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> nous a beaucoup aidé » ajoutele père Rivera. « Cela nous a donné une direction,des informations, des stratégies sur comment secomporter en cas de catastrophe naturelle – avantet après ».Cependant, la leçon de Félix sur cette partie de lacôte du moins, est que les gens ne souhaitent pasêtre évacués – ils le feraient si cela avait lieu de façonadéquate – mais cette évacuation dans des ventstrès violents est seulement utile quand le transportest disponible.Seulement un busPuerto Cabezas a eu ses propres problèmes cettenuit là comme se souvient Guillermo Fox, un responsablede la prévention des catastrophes de la ville :« Les personnes, honnêtement, n’étaient pas trèssûres de ce qui était en train de se passer. C’était lapremière fois, de mémoire d’homme, que nous sommespassés par là, mais maintenant, depuis Félix,nous avons beaucoup appris ».Avec une population d’environ 50.000 personnessusceptibles d’avoir besoin d’un abri « nous étionslimités », dit Fox. « Nous n’avions pas suffisammentde ressources pour évacuer tout le monde alorscertaines personnes ont organisé leur propreévacuation ».« Je dirais que 70 % a été évacuée et 30 % est restée.Mais il n’y avait simplement pas assez d’abrispour tout le monde dans la zone préparée. »Un autre bus est arrivé au village voisin de Krukira,Twapy, qui semble maintenant avoir été complètementdémoli avec des charges explosives, mais quiest néanmoins encore reconnaissable par l’implantationautrefois si idyllique de Miskito. Le bus a encorefait deux voyages vers Puerto Cabezas.Erlinda Urvina, présidente du comité d’urgence deTwapy, raconte pratiquement le même enchaînementdes événements : des informations à la radio de plusen plus angoissantes : des gens se rassemblantdans la salle communale en dur : certains partantpar bus, puis pour le reste une nuit de terreur presqueparalysante lorsque l’ouragan est passé.« Un peu avant onze heures, nous avons commencéà sonner les cloches de l’église, » dit-elle, « et lesgens sont venus rapidement avec leurs enfants etles anciens. Nous avons dit que les très jeunes et lesvieux devraient être évacués d’abord et tout le mondea été d’accord ».Urvina n’est pas sure du nombre de personnes quia pu s’abriter dans la salle. Sur la côte de Miskito, lapopulation est souvent énumérée par familles plutôtque par individus. Il a 145 familles à Twapy.« Je ne pouvais pas compter, étant donné tout cequi était en train de se passer en même temps, maisnous n’avons pas pu prendre tout le monde.Certaines personnes ont dû rester dans leur maison.Je pense qu’il y avait environ 300 personnes à l’intérieur.C’était complet, totalement complet. »Malgré la tradition Miskito, les gens à Twapy ne sesont pas réfugiés dans l’église craignant que le toitet peut-être la flèche leur tombent dessus. Ceci soulignela nécessité urgente désormais d’avoir des bâtimentscorrectement inspectés sur la Côte desMoustiques afin de déterminer lesquels devront êtreutilisés comme abris d’ouragans. ou ce que les gensdoivent faire s’ils ne peuvent pas aller dans les abris.Si un des bâtiments en dur à Twapy ou Krukira s’étaiteffondré, il y aurait probablement eu beaucoup demorts. Dans des endroits où des abris adaptés nepeuvent être construits, des recherches doivent être

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