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Croix-Rouge/Croissant-Rouge Guide climatique - Climate Centre

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114 | <strong>Guide</strong> <strong>climatique</strong> de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et du <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong> | Etude de cas : NicaraguaLes dégâts causés par l’ouragan Félix à Krukira, Nicaragua. Toutes les constructions en bois se sont effondrées. Les quelquesbâtiments restés intacts étaient en dur. Photo: Alex Wynter/Fédération internationale de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong>.Dans le village de Siksayari, le berceau de1.400 membres du peuple Miskito, un technicienvolontaire du ministère de l’Agriculture nicaraguayena indiqué que la population était privée des alimentsde base, comme le sel et l’eau potable pendantplus d’un mois. « Il n’y a pas de routes », dit-il.« Personne n’avait prévu que la rivière se dessécheraitet les bateaux de provisions ne pourraient plusaller là-bas. Actuellement, l’eau est trop pollué et lesmaladies comme le choléra et la tuberculose sonten augmentation. »FatalismeLa région atlantique du Honduras et du Nicaraguaest éloignée et difficilement accessible, et se situeà des centaines de miles des capitales des deuxpays, par des routes inadaptées et pas très sûres,à travers la jungle et les régions montagneuses.Longtemps, la région n’était pas dans la préoccupationdes gouvernements centraux de Managua etTegucigalpa.Le Nicaragua a été à l’origine choisi comme pilotepour le projet de changement <strong>climatique</strong> de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> en raison de sa situation géographique, sapauvreté, et avant tout, à cause de la vulnérabilitécriante de ses populations fragiles le long des côteset au bord des rivières.La bonne idée de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> était que si unemeilleure préparation aux catastrophes, en réponseaux impacts du changement <strong>climatique</strong>, puisse êtremise en place ici, cela serait possible partout.Quand Cony Silva Martinez, une psychologue, acommencé à travailler comme coordinatrice de projet,basée à Managua, elle savait que la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong>nicaraguayenne sur le terrain aurait besoin de faireface au défi de ce qu’elle appelle le « fatalisme basésur la religion » de tous les centre-américains ruraux.« Sur la Côte Atlantique du moins, » ajoute Silva, « oùle danger provient des ouragans, les gens commencentà réaliser que les catastrophes dont ils devraients’inquiéter, ne sont pas entièrement naturelles. »Cony Silva a commencé à travailler avec la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> comme psychologue, immédiatement aprèsl’Ouragan Mitch, pour aider les gens à reconstruireleur vie. Elle est convaicue de l’importance de l’élémentpsychologique dans la prise de conscience –essentiel à des programmes de changement <strong>climatique</strong>sur la Côte Atlantique.Malgré la tragédie des Miskito Keys, où les gensqui avaient manqué de se faire évacuer ont probablementscellé leur destin, la conclusion provisoireaprès l’Ouragan Felix doit être que cela a soulignéla volonté des Miskitos à survivre dans leurs territoiresisolés.« Nos collègues nicaraguayens nous ont dit quenous devions essayer d’atteindre les jeunes avecdes messages de préparation aux catastrophes », ditEsther Barend, la coordinatrice basée au Guatemalapour les projets changement <strong>climatique</strong> de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> néerlandaise en Amérique Centrale, qui estarrivé à Managua le jour avant l’arrivée de Félix.Cependant après Félix, quels messages ? « Les évaluationsinitiales de vulnérabilité que nous avions effectuéesont indiqué que les gens craignaient surtoutles inondations », dit Barend. « Félix est cependantune tempête de catégorie 5 et, du moins sur la côte,il n’y avait pas beaucoup d’inondations. »Désormais, la réalité est qu’il pourrait y avoir unconflit entre la préparation aux catastrophes etla préparation à des vents violents. « Le dernierendroit où tu souhaiterais être lors d’un ouragande 5 ème catégorie est en hauteur dans un bâtimentélevé », ajoute Barend. « Félix a rajouté un défi majeurà ce programme, mais nous sommes déterminésà le relever. »

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