<strong>Guide</strong> <strong>climatique</strong> de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong>et du <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong>Réduction des risquesdans la communauté
94 | <strong>Guide</strong> <strong>climatique</strong> de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et du <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong> | Réduction des risques dans la communautéAprès les inondations d’août 2007 la personne en charge du programme eau et assainissement de la Fédération internationale,Niaz Muhammad, inspecte les travaux sur un puits en Koshkalat, au Pakistan. Photo : Mubashir Fida / Fédération internationalede la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et du <strong>Croissant</strong> <strong>Rouge</strong>.catastrophes n’a pas diminué. Au contraire, les décèsdus à des catastrophes ont augmenté de 84pour cent sur la décennie précédente. Ils ont tripléen Océanie et plus que doublé dans les Amériques.Réduction desrisques dans lacommunautéLes chiffres sont assez éloquents. Au cours de la dernièredécennie, en moyen 250 millions de personnespar an ont été touchées par des catastrophes naturelles,et ce ne sont que celles que nous connaissons.La plupart des catastrophes passent inaperçues, outout du moins ne font pas l’objet d’une enquête.Ce qui pourrait être catastrophique pour un ou deuxvillages situés dans des parties oubliées du mondeest souvent négligé lorsque surviennent des inondationsannuelles en Asie, ou les saisons des ouragans,qui apportent des souffrances à des millionsde personnes. Cependant, toutes les catastrophessont graves et beaucoup augmentent en fréquenceet en intensité, les plus petits plus rapidement queles grands événements.A l’échelle mondiale au cours de la décennie de1996 à 2005, le nombre de personnes qui auraientété touchées par des catastrophes a été d’un tiersplus important que lors des dix années précédentes,le <strong>Centre</strong> de recherche sur l’épidémiologie des catastrophesen Belgique nous le dit. Pour la première foisen 30 ans, le nombre de personnes tuées par desL’Asie du Sud a montré la tendance à nouveau en2007, de même que la Chine. L’Afghanistan, le Bangladesh,l’Inde et le Pakistan ont subi des pluies demousson massive, de fortes inondations, des tornadeset des glissements de terrain. De vastes zonesont été dévastées. L’Afrique de L’Ouest et l’Afriquede l’Est ont été touchées par des inondations, égalementdévastatrices, quelques semaines plus tardseulement. Un début précoce de la saison des inondationsen Chine a submergé le sud du pays et,dans l’est du pays, des centaines de milliers de villageoisont fui la pire inondation d’un important fleuvedepuis plus de 50 ans.Dans les basses terres, sujettes aux inondations desplaines du nord du Bangladesh, les populations ruralesattendent l’assaut. Parmi celles-ci se trouvaient lesvolontaires du <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong> comme Amirul Islamqui comprennent que les conditions pourraient s’aggraveravant de commencer à s’améliorer. Ils saventque les menaces de conditions météorologiques extrêmesvont grandissantes et que, en raison deschangements <strong>climatique</strong>s, des inondations plus importantespourraient se produire, et plus fréquemment.Les options sont limitées. Les gens peuvent fuir, ilspeuvent attendre désepéremment que le pire seproduise. Ou alors, ils peuvent réduire l’impact d’uneinondation inévitable.Amirul et ses amis sont en train de montrer à la populationlocale qu’ils peuvent faire quelque chose.Prés du village de Sirahkunj les bénévoles ont plantéenviron 300 arbres – le début d’une pépinière – et,lorsqu’ils seront assez grands, ils seront transplantésle long des berges et le long des routes pour aiderà vérifier la force de l’inondation. Un mouvementmodeste, peut-être, mais dans la communauté, il estextrêmement important.Comme Amirul l’a expliqué aux villageois, les arbrespermettront d’améliorer leur environnement et