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Croix-Rouge/Croissant-Rouge Guide climatique - Climate Centre

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48 | <strong>Guide</strong> <strong>climatique</strong> de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et du <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong> | Dialogues Dialogues | <strong>Guide</strong> <strong>climatique</strong> de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et du <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong> | 49« Nous avons peut-êtredéjà abordé le changement<strong>climatique</strong>, seulementnous ne le savionspas ».BEVITA DWI MEIDITYAWATI, Indonesietête commençait à tourner : elle n’avait rien appris,même de vaguement utile.Le défi est réciproque. De plus en plus d’institutsscientifiques s’intéressent au changement <strong>climatique</strong>,et certaines universités développent desprogrammes. Mais la plupart d’entre eux sont axéssur la science, cherchant à faire de la rechercheet à la publier dans des revues scientifiques dansun langage compliqué. Comment les connaissancespeuvent être communiquées aux personnes vulnérablesde telle façon qu’elles profitent aussi à ceuxqui ont un faible niveau d’éducation sans compromettrela complexité scientifique est quelque choseà laquelle les universitaires veulent aussi trouverdes réponses.Une question posée par certaines Sociétés nationalesest la suivante : jusqu’où l’information doit elleêtre complète ? Il n’est pas facile de répondre auxincertitudes qui font partie de la science.Une étroite collaboration avec les collectivités localeset la communauté est la clé pour le succès de sonplan de gestion des catastrophes à long terme, àcommencer par le village jusqu’au niveau du sousdistrict,de la régence et de la province sous formed’une assistance technique et financière. Les organismeschargés des affaires de santé, sociales, destravaux publics, de l’éducation, de l’approvisionnementen eau et de la sylviculture peuvent tous enfaire partie.Les structures et les processus rendent un grandservice au PMI. Ce n’est que maintenant que leschangements <strong>climatique</strong>s en tant que tels ont commencéà être intégrés dans les activités de la Sociéténationale, mais les programmes de préparationauraient pu être rédigés pour cela. « Nous avionspeut-être commencé à faire face aux changements<strong>climatique</strong>s », explique le coordinateur de lapréparation aux catastrophes du PMI, Bevita DWIMeidityawati, « seulement nous ne le savions pas. »pas l’orientation car elle contribue déjà à réduire lesrisques de catastrophe ni ne serait une entorse à lapratique du partenariat, « intensif » souhaité par lePMI avec la communauté, le gouvernement et touteautre institution ou ONG qui partagent cet intérêt.Parmi les enseignements tirés de l’expérience, BevitaDWI cite l’importance de l’intégration du conceptcommunautaire de préparation aux catastrophesdans la collectivité locale. Ceci peut se faire, dit-elle,en intégrant le plan d’action communautaire dansla stratégie de développement du gouvernement.Il semblerait que le PMI soit sur la bonne voie. Legouvernement tient à reproduire ce qu’il a réalisédans l’ouest du Sulawesi et ailleurs dans d’autresendroits, avec ou sans la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong>.Voilà ce qu’est vraiment du réseautage.Aux Pays-Bas, la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> a montré ce qu’onpeut réaliser en réunissant les gens. Des vagues dechaleur au cours des dernières années ont provoquéde plus en plus de morts et la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> a estiméque les Pays-Bas n’étaient pas préparés pour despériodes de chaleur plus fréquentes et plus longues.A travers la promotion de la préparation aux canicules,la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> a entamé un dialogue avec leministère de la Santé et plus de 60 organisations.Ils ont trouvé des partenaires inattendus – dans laconstruction, le secteur de la santé, les centres deconnaissances et d’ailleurs – et créé une large plateformerecommandant l’action qui a abouti à un plannational de canicule, qui est entré en vigueur en 2007.Le dialogue avec les centres de connaissances estfondamental mais peut s’avérer difficile. Un employéd’une Société nationale en Amérique du Sud racontequ’à l’occasion du lancement d’un programmesur les changements <strong>climatique</strong>s, elle s’est rendueà son bureau météorologique pour obtenir desconseils. Ils ont fourni énormément d’informationssur l’agriculture et les précipitations qu’elle a étudiéesavec zèle pendant plusieurs mois. Finalement, saEtroite collaboration avecles collectivités localesL’organisation de réunions avec les bureaux météorologiquespour discuter de leurs connaissanceset lacunes sur les conséquences attendues deschangements <strong>climatique</strong>s, et avec les institutionsacadémiques pour prendre connaissance de cequ’ils font et ne font pas dans la recherche et l’appuiaux politiques du gouvernement constitue le pointde départ.Pour Palang Merah Indonésie (PMI) de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> indonésienne, le dialogue avec les centresde connaissances a eu lieu par l’intermédiaire duréseau sur les changements <strong>climatique</strong>s dont ils fontpartie. Aussi bien le Bureau météorologique nationalque l’Université agricole de Bogor sont dans legroupe qui comprend aussi le ministère de l’environnementet un institut de recherche indépendantqui le conseille, les Amis de la Terre Indonésie,l’Agence américaine pour le développement international,le WWF et d’autres organismes.La localité de Polewali Mandar dans l’ouest deSulawesi en est un exemple. En coopérant avec la<strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> danoise en 2003, le PMI a introduit unprogramme quinquennal communautaire de préparationaux catastrophes dans quatre provinces,y compris dans l’ouest du Sulawesi. Elaboré conformémentavec les structures gouvernementales,il couvrait 15 villages dont trois de Polewali Mandar.Il s’agissait d’une approche ascendante, les communautésidentifiant elles-mêmes et définissant lesrisques potentiels à leur vie et à leurs moyens desubsistance, et dressant un plan d’action pour éviter,ou du moins diminuer, les conséquences négatives.Les menaces sur Polewali Mandar proviennent principalementde l’érosion marine et des inondations.Les villages sont situés le long des plages, coincéentre la mer d’un côté, le fleuve de l’autre. Un projetpour briser les vagues et la plantation de mangroves,pour protéger le littoral ont déjà apporté une amélioration,avec la construction d’un poste de santé etl’approvisionnement en eau potable.Une réponse adaptée aux changements <strong>climatique</strong>spourrait renforcer le programme mais ne modifierait

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