• Prévoir <strong>de</strong>s dispositifs d’intervision et <strong>de</strong> supervision indivi<strong>du</strong>elle et collective pour permettreaux professionnels d’échanger au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la prise en charge spécifique d’un ou plusieursélèves.• Instituer <strong>de</strong>s lieux et <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> collaboration entre établissements <strong>de</strong> l’école régulière etinstitutions <strong>de</strong> la même région.• Informer et associer les parents <strong>de</strong> tous les élèves <strong>de</strong> la classe au projet pédagogique etd’intégration• Accroître les possibilités légales et réglementaires d’adapter l’évaluation, les conditions <strong>de</strong>promotions/orientation et la certification pour les élèves présentant <strong>de</strong>s besoins particuliers.Les parents doivent avoir clairement conscience <strong>de</strong>s limites d’une politique d’intégration,notamment par <strong>rapport</strong> à la formation post obligatoire et à la vie professionnelle.• Approfondir la réflexion sur le <strong>rapport</strong> intégration/filières. Il apparaît que les filières sont enopposition avec l’école inclusive. Il en va <strong>de</strong> même avec l’enseignement post-obligatoire oùles élèves présentant <strong>de</strong>s besoins particuliers se trouveront cantonnés dans les filières pourles jeunes exclus <strong>du</strong> système <strong>de</strong> formation. Toutes les prestations parascolaires (transport,repas, étu<strong>de</strong>s surveillées) doivent tenir compte <strong>de</strong>s besoins particuliers <strong>de</strong>s enfants.• Réunir dans un seul service l’enseignement spécialisé et l’enseignement obligatoire.• Les ai<strong>de</strong>s en classe (ai<strong>de</strong>s à l’enseignant) doivent avoir un niveau minimal <strong>de</strong> formation(ASE, CFC <strong>du</strong> social, équivalences).• Soigner l’information aux professionnels concernés et aux différents partenaires <strong>de</strong> l’école.• Etre attentif aux besoins particuliers <strong>de</strong>s enfants en matière d’orientation professionnelle et<strong>de</strong> transition.6.6 L’intervention précoce6.6.1 Composition <strong>du</strong> groupePrénom, nom Association StatutFrédéric JauninReprésentant <strong>de</strong>s Hôpitaux <strong>de</strong>jourPrési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> groupe,membre <strong>du</strong> <strong>GT</strong>Susan Gardner Forum Handicap, AVECIN Membre <strong>du</strong> <strong>GT</strong>Florence Wolfahrt SchilligerNathalie BluteauChristine TrollietSerge SanchezMichel ZollingerMireille BrignoliStéphanie FahrniLaura RezzonicoClau<strong>de</strong> ThülerSEI, CPHVPro Infirmis <strong>Vaud</strong> - BSPEDoyenne CIN, SPSCTPESEI Fondation <strong>de</strong> Ver<strong>de</strong>ilAVECINARLDASTPService Petite Enfance- 58 -
6.6.2 Etat <strong>de</strong> la questionEn lien avec la mise en place <strong>de</strong> la RPT dans le domaine <strong>de</strong> l’enseignement spécialisé, le groupedoit réfléchir à un concept d’intervention précoce visant à permettre la meilleure scolarisationpossible <strong>de</strong>s jeunes élèves lors <strong>de</strong> leur entrée au CIN. Dans ce <strong>de</strong>ssein, il conviendrait <strong>de</strong>différencier <strong>de</strong>ux temps d’action, à savoir le préscolaire et le CIN, ayant chacun leur concept <strong>de</strong>prévention, d’intervention et <strong>de</strong>s moyens spécifiques.Ainsi, concernant le domaine préscolaire, il conviendrait <strong>de</strong> se questionner sur les points suivants :• Mandat <strong>du</strong> SEI (suivi régulier et non ciblé dans les lieux d’accueil <strong>de</strong> la Petite Enfance, suiviindivi<strong>du</strong>el <strong>de</strong>s enfants à besoins particuliers, être garant <strong>du</strong> suivi lors <strong>de</strong> l’intégrationd’enfants prise en charge lui dans l’école régulière, etc.).• Définir un concept <strong>de</strong> prévention-intervention : temporalité, acteurs, moyens (collaborationavec les pédiatres, le SPJ, les services <strong>de</strong> pédopsychiatrie, les jardins d’enfantsthérapeutiques, etc.). Définir les moyens nécessaires pour réaliser cette mission.• Améliorer les espaces <strong>de</strong> transition préscolaire-CIN pour les élèves à besoins particuliers.Concernant le CIN, les points suivants sont à travailler :• Formation et information <strong>de</strong>s enseignants <strong>du</strong> CIN et <strong>de</strong>s différents services relativement auxdifficultés spécifiques <strong>de</strong>s élèves. I<strong>de</strong>m en ce qui relève <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> signalement.• Moyens mis en place <strong>de</strong> manière à améliorer les possibilités <strong>de</strong> maintien dans l’écolerégulière (formation <strong>de</strong>s enseignants, équipement <strong>de</strong>s classes, immobilier, etc.).• Processus <strong>de</strong> signalement <strong>de</strong>s élèves présentant <strong>de</strong>s difficultés et modalités <strong>de</strong> mise enplace <strong>de</strong>s observations (processus dynamique, enfant observé dans son milieu,observations systématisées <strong>de</strong>s classes, etc.).6.6.3 Eléments conceptuelsPrincipes généraux <strong>de</strong>s associations représentées dans le groupe :• Pour l’ARLD, l’intervention précoce s’inscrit dans un contexte plus global <strong>de</strong> « prévention »tel que défini par l’OMS. L’association se réfère étroitement aux trois types <strong>de</strong>prévention préconisés par l’OMS et différencie ses actes professionnels en fonction <strong>de</strong> cestrois niveaux <strong>de</strong> prévention : prévention primaire qui concerne tous les actes <strong>de</strong>stinés à« diminuer l’inci<strong>de</strong>nce d’une maladie dans une population et donc à ré<strong>du</strong>ire, autant que fairese peut les risques d’apparition <strong>de</strong> nouveaux cas », prévention secondaire qui recouvre lesactes <strong>de</strong>stinés à « diminuer la prévalence d’une maladie dans une population, donc àré<strong>du</strong>ire sa <strong>du</strong>rée d’évolution » et enfin prévention tertiaire qui vise à « diminuer la prévalence<strong>de</strong>s incapacités chroniques ou <strong>de</strong>s récidives dans une population, donc à ré<strong>du</strong>ire lesmodalités fonctionnelles consécutives à la maladie ». De plus, les activités <strong>de</strong> préventionsont à envisager d’un point <strong>de</strong> vue projectif, car bien qu’il s’agisse d’un investissement à unmoment donné, ce <strong>de</strong>rnier aura <strong>de</strong>s répercussions positives sur un plus long terme. Lepassage d’une logique d’assuré à une logique <strong>de</strong> moyens a beaucoup d’inconvénients.Toutefois, dans le contexte d’intervention précoce, elle évite <strong>de</strong> cibler un « assuréproblème» pour ouvrir le financement <strong>de</strong> prestations et permet, au contraire, la mise enplace d’actions indépendantes d’un quelconque signalement, évitant même parfois d’allerjusqu’au dit « signalement ».• Pour l’ASTP, la contribution à l'intervention précoce auprès <strong>de</strong> l'enfant, <strong>de</strong>s parents et <strong>de</strong>séquipes é<strong>du</strong>catives <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s thérapeutes <strong>de</strong> la psychomotricité a un double objectif <strong>de</strong>prévention et <strong>de</strong> dépistage précoce et sert la santé mentale et physique <strong>de</strong> l'enfant. Lespsychomotriciens sont formés dans <strong>de</strong> nombreux domaines <strong>du</strong> développementpsychomoteur précoce <strong>de</strong> l'enfant et <strong>du</strong> soutien <strong>de</strong>s familles (guidance). L'interventionauprès <strong>de</strong>s très jeunes enfants est essentiellement préventive puisqu'il s'agit <strong>de</strong> prévenirl'apparition ou la fixation <strong>de</strong> troubles <strong>du</strong> développement en soutenant le développementpsychomoteur. Les psychomotriciens sont ainsi attentifs à l'apparition <strong>de</strong> retards ou <strong>de</strong>- 59 -