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rapport du GT « Conception pédagogique - Canton de Vaud

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5. L'aménagement <strong>de</strong> l'école ordinaireLa scolarisation d’élèves nécessitant <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> pédagogie renforcée au sein <strong>de</strong> l’écoleordinaire interroge l’Ecole dans ses fon<strong>de</strong>ments et ses structures. S’il est aisé <strong>de</strong> supposer unétayage particulier pour ces élèves ainsi que la mise en œuvre <strong>de</strong> dispositifs pluridisciplinaires, onne saurait limiter la question d’une école pour tous à un aménagement particulier pour unecatégorie d’élèves. L’école ordinaire, pour mieux accueillir la différence, ou les différences doit setransformer et développer la collaboration <strong>de</strong>s professionnels, la co-construction <strong>de</strong> processusdidactiques et l’élaboration <strong>de</strong> dispositifs organisationnels et structurels.La réussite d’une école plus ouverte et plus accueillante implique forcément la capacité d’ouvertureet d’accueil <strong>de</strong> l’école ordinaire, dans le sens d’un processus participatif incluant tous lesprofessionnels. Ainsi, une école inclusive doit naître <strong>de</strong> l’école elle-même et non d’un serviceétatique extérieur qui amène, le cas échéant <strong>de</strong>s ressources. Pour se mettre en projet, et pouranticiper toutes les réponses nécessaires l’école doit pouvoir développer son propre dispositiforganisationnel incluant toutes les mesures pédagogiques et pédago-thérapeutiques nécessaires.Les équipes pédagogiques se constituent ainsi <strong>de</strong> manière à promouvoir le co-enseignement, letravail en équipe, la supervision et la réflexion pédagogique.La création d’équipes pédagogiques pluridisciplinaires fortes, incluant <strong>de</strong>s enseignants« ordinaires » et <strong>de</strong>s enseignants « spécialisés » contribue au développement d’une pédagogieadaptée au plus grand nombre d’élèves. La mise en œuvre <strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong> pédagogiespécialisée au sein <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> l’école ordinaire est souhaitable, tenant compte <strong>de</strong>scompétences existant dans les écoles d’enseignement spécialisé.Il paraît évi<strong>de</strong>nt qu’une telle autonomie laissée aux établissements scolaires se développe dans uncadre légal prédéfini et dans la perspective d’une collaboration régionale. L’intégration structurelle<strong>de</strong> services étatiques, ou une collaboration accrue permet un gain en cohérence et en efficience.Le développement d’une école inclusive, forte <strong>de</strong> conséquence sur les pédagogies actuelles, exigeégalement <strong>de</strong> ses acteurs <strong>du</strong> temps <strong>de</strong> concertation, <strong>de</strong> supervision, d’élaboration commune <strong>de</strong>projets pédagogiques, <strong>de</strong> rencontres avec les parents ou les différents intervenants.L’aménagement <strong>du</strong> temps <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s professionnel pensé dans ce sens, permet une meilleureefficience.La structure <strong>de</strong> l’école ordinaire, organisée en filières, ne favorise pas les dispositifs intégratifs.Les effectifs <strong>de</strong> classes constituent également une condition essentielle à l’accueil <strong>de</strong> la différenceet à la prise en compte <strong>de</strong>s besoins particuliers <strong>de</strong> chaque élève.6. L'intervention précoceL'accord intercantonal sur la collaboration dans le domaine <strong>de</strong> pédagogie spécialisée élargit lechamp d'intervention à la tranche d'âge 0-4 ans, dite « préscolaire ». Dans ce nouveau cadre, ilconvient <strong>de</strong> proposer un concept <strong>de</strong> détection et d'intervention précoce visant à permettre lameilleure scolarisation possible <strong>de</strong>s jeunes élèves lors <strong>de</strong> leur entrée dans l’école ordinaire. Lespremières années <strong>de</strong> vie <strong>du</strong> jeune enfant représentent un champ d'action au sein <strong>du</strong>quel travaillentdéjà un nombre important d'acteurs <strong>du</strong> champ <strong>du</strong> « spécialisé » comme <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l' « ordinaire ».Il s'agit donc ici <strong>de</strong> s'appuyer sur <strong>de</strong>s structures existantes, ayant déjà démontré l'efficacité <strong>de</strong> leurtravail, tout en tentant d'améliorer les conditions globales <strong>de</strong> réalisation. Il semble qu'un <strong>de</strong>sfacteurs facilitant serait <strong>de</strong> pouvoir offrir la possibilité <strong>de</strong> regrouper le maximum d'informationsrelatives à l'offre en soutien, aux prestations, en un lieu clairement i<strong>de</strong>ntifié, accessibles aux- 9 -

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