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N o 6 Décembre 2008
sion. Avec le storyboard, vous donnez au
manuscrit un cadre qui facilite grandement
la suite de la rédaction.
La structure
d’un manuscrit
En règle générale, un manuscrit est divisé
en quatre parties: une introduction avec
2 à 4 paragraphes, une partie consacrée
à la méthodologie comptant environ
7 paragraphes, une partie consacrée aux
résultats avec également environ 7 paragraphes
et la discussion avec 6 paragraphes.
A cela s’ajoutent encore les
tableaux, les illustrations et la bibliographie.
Pour l’introduction et la discussion,
on peut donner des indications générales
relatives à la structure, alors que cela n’est
pas valable pour les parties consacrées
aux méthodes et aux résultats.
Dans l’introduction, vous devez en principe
décrire trois problèmes.
•Quel est le sujet général?
•Que sait-on sur ce sujet (étudiez en
détail la littérature disponible), qu’estce
qui est encore inconnu et qui justifie
cette étude?
•Aquelle question concrète veut-on
répondre, avec quelle méthode, par
exemple par une étude randomisée
et contrôlée ou par un sondage?
L’importance de l’introduction ne doit
pas être sous-estimée. Beaucoup de lecteurs
lisent en premier lieu l’introduction.
Si vous ne parvenez pas à convaincre
votre «critique» de la pertinence de votre
étude dans l’introduction, il clora le processus
de relecture et refusera le document.
La discussion est généralement composée
de 6 paragraphes. Dans un premier para-
graphe, les principaux résultats sont décrits
d’un point de vue qualitatif (aucun
chiffre concret n’est normalement mentionné).
Vous pouvez directement reprendre
la phrase introductive de ce paragraphe
du storyboard. Dans le deuxième
paragraphe, les résultats sont placés dans
le contexte avec des études déjà publiées
sur ce sujet. Ici, il est conseillé d’étudier
avec précision la littérature disponible,
étant donné que les lecteurs sont en
général des experts en la matière et qu’ils
connaissent la littérature correspondante.
Le troisième paragraphe contient une
appréciation des forces et faiblesses de
l’étude. Les deux paragraphes suivants
décrivent les implications pour la recherche
et la pratique clinique, et dans
le sixième paragraphe sont décrites les
conclusions qui résultent de cette étude.
Le paragraphe
Les paragraphes sont les éléments structurants
d’un manuscrit et chaque paragraphe
dispose également d’une structure
déterminée. Il est généralement composé
de cinq à sept phrases. La première
phrase d’un paragraphe est la plus
importante et décrit le sujet – l’idée
centrale – dont il est question dans ce
paragraphe. Cette première phrase est
formulée de manière concise. Elle introduit
le lecteur dans le sujet du paragraphe.
Chaque paragraphe ne contient
qu’un sujet, qu’une seule idée. Après la
phrase introductive suivent les faits ou des
exemples qui appuient l’énoncé de la
phrase introductive. Chaque paragraphe
doit être en soi cohérent, c’est-à-dire
pertinent par rapport au sujet. Les phrases
doivent donc être placées dans un ordre
logique et intelligible. La phrase de conclusion
contient, comme son nom l’indique,
une conclusion et introduit en
même temps au paragraphe suivant.
Il faut si possible éviter les phrases
longues et compliquées. Le nombre
moyen de mots par phrase ne devrait pas
dépasser 25.
Quand vous avez structuré votre manuscrit,
vous avez accompli une bonne partie
du travail. Pour ce qui est de la rédaction,
chacun a ses préférences. Il y a celui qui
écrit les différents paragraphes en une fois
sans tenir exactement compte de la formulation.
Un autre formulera chaque
phrase avec précision et passera à la suivante
seulement lorsqu’il est satisfait de la
POINT DE MIRE
formulation. Les experts recommandent
d’appliquer la première méthode. C’est-àdire
de rédiger une première version et de
surtout tenir compte de la structure
générale plutôt que de la formulation
parfaite.
Le travail de précision
Quand la première version du manuscrit
est terminée, il y a deux autres étapes
qui suivent. Celles-ci ont été désignées par
l’expert Tim Albert comme «macro»- et
«micro-editing».
Lors du macro-editing, vous vérifiez si la
structure est adéquate, si le ton général du
texte est adapté et si le manuscrit convient
pour le journal choisi. Si le contenu n’est
par exemple pertinent que pour un petit
nombre de médecins, il vaut alors mieux
l’envoyer à un journal pour spécialistes
plutôt qu’à un journal qui s’adresse à
tous les médecins.
Le micro-editing est un dur labeur. Vous
devez alors vérifier en plusieurs fois si les
détails, comme par exemple les noms et
posologies utilisés, sont corrects. Vous devez
également contrôler si les références
citées sont écrites correctement et si elles
sont citées au bon endroit dans le manuscrit.
Il faut cependant toujours tenir
compte du fait que chaque journal définit
d’autres exigences. Contrôlez si les chiffres
dans le texte correspondent à ceux
figurant dans les tableaux. Il faut également
vérifier l’orthographe du manuscrit.
La plupart des publications sont rédigées
en langue anglaise. Nous recommandons
aux auteurs dont la langue
maternelle n’est pas l’anglais de faire lire
le manuscrit par une personne de langue
anglaise avant le dépôt de celui-ci.
Nous espérons que ces indications relatives
à la rédaction d’un manuscrit
scientifique vous seront utiles. Beaucoup
de gens considèrent la rédaction comme
un travail pénible, mais tous se réjouissent
ensuite du résultat.
Littérature spécialisée
Albert, T. (2000): Winning the Publications
Game. How to get published without neglecting
your patients. Radcliffe Publishing, Abingdon.
Albert, T. (2000): The A–Z of Medical Writing.
BMJ Books, London.
Bachmann, LM., Puhan, M., Steurer, J. Hrsg.
(2008): Patientenorientierte Forschung: Einführung
in die Planung und Durchführung einer
Studie. Verlag Hans Huber, Hogrefe AG, Bern.
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