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POINT DE MIRE
Comment gérer sans craintes
les relations avec les médias
«Ils ne publient jamais rien, et s’ils le font, tout est faux.» Les journalistes sont parfois diabolisés ou
alors glorifiés – deux appréciations qui reflètent mal la réalité. Ils doivent comme beaucoup d’autres
se soumettre à certaines règles et contraintes. Et comme dans toutes les branches, on trouve des
moutons noirs. Mais celui qui respecte certaines règles vivra la rencontre avec les médias comme un
évènement positif.
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal ASMAC
La société de l’information se caractérise
d’une part par un surplus d’informations
et d’autre part par une réceptivité limitée.
Un nombre quasi illimité de médias livre
inlassablement des informations en tout
genre dont on prend connaissance selon
ses préférences. Et ce ne sont pas seulement
les utilisateurs qui ressentent le flot
d’informations, mais tout autant les journalistes.
Leur tâche consiste notamment à
effectuer une sélection qui rencontrera
l’intérêt du public. Et dans la presse quotidienne
s’ajoute une énorme pression.
En outre, suivant les évènements, il faut
éventuellement tout changer en l’espace
de très peu de temps.
Savoir se faire entendre
Chaque jour, les rédactions reçoivent de
nombreuses invitations pour assister à des
conférences de presse, à des manifestations
et à d’autres évènements. A cela
s’ajoutent les communiqués de groupes
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en tout genre. Celui qui veut faire entendre
sa voix doit se battre. Il faut donc
tout d’abord évaluer si le sujet en question
est vraiment d’intérêt public. Il suffit pour
cela de se demander si on lirait l’article
dans le journal s’il provenait d’une autre
entreprise ou organisation. Est-ce que ça
m’intéresse vraiment de savoir que l’association
X est maintenant présidée par
M me Bolomey? Ou que l’association Y
fête ses dix ans d’existence la semaine
prochaine? Evaluer la pertinence d’une
information n’est pas facile. On obtient
une réponse généralement après coup,
quand on constate que le communiqué
formulé avec amour n’a été publié nulle
part ou que personne n’est venu à la
conférence de presse organisée à grands
frais. Il est donc recommandé de prendre
si possible contact par téléphone avec le
rédacteur en chef ou le responsable de
ressort d’un journal pour évaluer préalablement
l’intérêt pour le sujet.
Si on est convaincu de la pertinence du
sujet, il s’agit alors de définir le groupe
cible et de sélectionner les médias correspondants.
Est-ce qu’on s’adresse uniquement
à des spécialistes ou à un public
régional? Est-ce que les médias nationaux
et les agences de presse doivent
aussi être impliqués? Quel est le moyen
qui convient? Est-ce que l’information
doit être distribuée par communiqué
ou est-ce qu’une conférence de presse
s’impose? Il existe de nombreuses publications,
sites web et cours qui peuvent
apporter une aide à la mise en pratique.
Etre sollicité
Malgré les nombreuses émissions de
casting, tout le monde ne rêve pas d’être
placé au centre de l’attention médiatique.
Surtout pas si c’est sous la contrainte. Dans
ces cas, on parle de communication de
crise. Celle-ci est soumise à ses propres
règles. A ce propos, il faut préciser que
celui qui bloque, fausse, embellit l’information
ou qui ment passera à coup sûr
sous les roues de la machine médiatique.
Si on se retrouve involontairement sous les
projecteurs, il faut alors si possible rapidement
faire appel à un spécialiste en communication
et ensuite suivre ses conseils.
La plupart des contacts avec les médias
sont cependant bien moins dramatiques.
Généralement, on est contacté par des
journalistes pour un renseignement, une
déclaration ou une interview. Pour toutes
les demandes, il faut d’abord se demander
si on est en mesure de fournir le renseignement
et si on y est autorisé. Un
refus immédiat, poli et justifié ne vous
causera pas de tort. Ce qui est encore
mieux bien sûr, c’est d’envoyer le journaliste
auprès de quelqu’un qui peut fournir
un renseignement compétent. Si on
souhaite s’exprimer, il faut éclaircir
préalablement les points suivants:
N o 6 Décembre 2008