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PHOTO: SEVERIN NOWACKI
N o 6 Décembre 2008
médecin devraient payer des primes plus
élevées.
Christine Egerszegi a ensuite abordé le
sujet du financement hospitalier qu’elle
considère comme un des problèmes majeurs.
La répartition des coûts entre assurance-maladie
et cantons conduit en effet
à de fausses incitations économiques et
entraînera une augmentation des coûts
d’environ 30% en l’espace de quatre ans.
Il est prévu d’indemniser les prestations
dès 2009 par le biais de forfaits par cas,
avec le système unifié des DRG au niveau
suisse.
Elle a ensuite souligné que les coûts des
soins, qui connaissent actuellement une
forte augmentation, constituent un autre
problème important auquel aucune solution
n’a encore été trouvée. Jusqu’en
2030, quand les personnes de la génération
du baby-boom nécessiteront des
soins, on évalue les coûts annuels à
CHF 15 milliards. Le nouveau financement
des soins prévoit de plafonner la
participation aux coûts des patients à
20%. La conseillère aux Etats a estimé
qu’il s’agit là d’une mesure inéquitable
si l’on considère qu’un besoin en soins
régulier obligera alors même des personnes
aisées à recourir à l’aide sociale.
La stratégie eHealth Suisse est un autre
sujet d’actualité qui concerne le système
de santé suisse et qui représente un marché
à l’avenir prometteur. Dans le cadre
de la LAMal, on exige ainsi la transformation
par étapes de la carte d’assuré
en carte de patient. Christine Egerszegi a
demandé à ce propos que toutes les parties
impliquées procèdent de manière coordonnée.
Les différents systèmes doivent
obligatoirement être compatibles.
La conseillère aux Etats a également reconnu
que la pénurie des médecins de
premier recours dans les régions périphériques
constituait un problème. Elle a
indiqué à ce propos qu’il s’agit de corriger
cette situation par des mesures adéquates.
Elle a toutefois précisé que la sécurité de
l’approvisionnement était surtout en péril
à cause du manque de personnel soignant
auquel il faut s’attendre à l’avenir.
Sujets brûlants
Adieu Eliane
Tout le monde sait que le domaine de la
santé représente un marché de plusieurs
milliards de francs par année. Mais les
coûts ne sont pas seulement causés par
les hôpitaux, les médecins et l’industrie
pharmaceutique. De nombreux fournisseurs
et prestataires gagnent également
leur argent dans le domaine de la santé.
Ces coûts doivent également faire l’objet
d’une analyse plus précise, a insisté
Christine Egerszegi.
Christine Egerszegi s’est également montrée
compréhensive en ce qui concerne
l’exigence d’une prise en charge des coûts
par les assureurs pour les traitements
à l’étranger. C’est en particulier dans les
régions frontalières que les traitements à
l’étranger peuvent s’avérer attractifs. Elle
a plaidé en faveur d’une égalité de traitement
pour tous. Si la Suisse autorise les
traitements à l’étranger, l’étranger doit
bénéficier du même droit. Ce qui n’est pas
le cas à l’heure actuelle.
Elle a aussi insisté sur le fait qu’il s’agit
d’éviter à tout prix une médecine à deux
vitesses, notamment en ce qui concerne la
qualité de l’approvisionnement médical.
Elle s’est toutefois déclarée favorable à ce
MEDISERVICE VSAO-ASMAC
que les patients qui souhaitent bénéficier
de plus de confort prennent en charge
eux-mêmes ces coûts.
Pour finir, Christine Egerszegi a demandé
la levée du tabou entourant l’aide au
suicide. Au début de la vie de chacun, de
nombreuses prestations financées par les
pouvoirs publics sont proposées. A la fin
de la vie, les gens sont très souvent laissés
à eux-mêmes. La conseillère aux Etats a
notamment critiqué l’absence de surveillance
des organisations d’aide au suicide.
Quo vadis?
Seulement 19% des médecins-assistants
et chefs de clinique souhaitent ouvrir un
cabinet privé. Patrick Halter a montré
à l’aide d’exemples dans le cadre de son
exposé «Planification de carrière et alternatives
professionnelles» (Laufbahnplanung
und Berufsalternativen) dans quels
domaines on cherche des médecins qualifiés.
Il a également donné des explications
relatives à l’utilisation du conseil en
matière de planification de carrière sur
Internet: www.carrieremedicale.ch. Quant
à Per Erik Diethelm, il a expliqué, à
l’aide d’une check-list, les principales
étapes conduisant à l’ouverture d’un
cabinet médical. Dans la discussion qui a
suivi, le public s’est montré inquiet en ce
qui concerne l’obtention des numéros
RCC nécessaires à l’ouverture d’un cabinet.
Bien que le commerce de ces numéros
soit strictement interdit, les propriétaires
de cabinet se font payer la reprise à
des prix très élevés. L’expert Per Erik
Diethelm a plaidé en faveur d’un accompagnement
professionnel pour l’ensemble
du processus de reprise d’un cabinet.
Que des collaborateurs quittent une entreprise n’a rien d’exceptionnel. Qu’ils partent à la retraite est
par contre inhabituel pour une organisation relativement jeune comme MEDISERVICE ASMAC.
Avec Eliane Blank, c’est d’ailleurs la première fois qu’une collaboratrice de MEDISERVICE atteint
l’âge de la retraite. Eliane Blank a débuté son activité auprès de MEDISERVICE il y a environ dix ans
comme gestionnaire où elle s’occupait avant tout des assurés de langue française. En tant que
«conscience» française, elle était toujours à l’écoute de ses collègues confrontés aux difficultés
linguistiques. Son attitude à la fois sereine et gaie et sa façon de travailler empreinte de circonspection
étaient toujours très appréciées. Eliane, tu vas nous manquer!
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