22.07.2018 Views

Cour de Comptes: Rapport "La Grande Vitesse Ferroviaire: Un modèle porté au-delà de sa pertinence

Le modèle français de grande vitesse ferroviaire est aujourd’hui en difficulté. Alors que le TGV a longtemps été l’une des plus brillantes manifestations des réussites technologiques françaises, son bilan s’est fortement dégradé depuis quelques années : trafic et recettes en baisse, coûts de construction comme d’exploitation en hausse (notamment les péages), recul important de la marge opérationnelle qui contribue de moins en moins au financement des autres activités, toutes déficitaires, de la SNCF. Cet état de choses semble devoir durer, compte tenu de l’apparition de modes de transports alternatifs concurrents (autocars, covoiturage) et de la contrainte financière résultant de la combinaison de la construction de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV) et de l’indispensable rénovation du réseau classique.

Le modèle français de grande vitesse ferroviaire est aujourd’hui
en difficulté. Alors que le TGV a longtemps été l’une des plus brillantes
manifestations des réussites technologiques françaises, son bilan s’est
fortement dégradé depuis quelques années : trafic et recettes en baisse,
coûts de construction comme d’exploitation en hausse (notamment les
péages), recul important de la marge opérationnelle qui contribue de
moins en moins au financement des autres activités, toutes déficitaires,
de la SNCF. Cet état de choses semble devoir durer, compte tenu de
l’apparition de modes de transports alternatifs concurrents (autocars,
covoiturage) et de la contrainte financière résultant de la combinaison
de la construction de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV) et de
l’indispensable rénovation du réseau classique.

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

166 COUR DES COMPTES<br />

2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 Cumul<br />

montant <strong>de</strong>s grands<br />

projets lancés<br />

0,71 0,71 0,71 0,71 0,71 0,71 0,71 0,71 0,71 0,71 0,71 0,71 0,71 0,71 10,00<br />

grand projet 1 0,04 0,04 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13<br />

grand projet 2 0,04 0,04 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13<br />

grand projet 3 0,04 0,04 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13<br />

grand projet 4 0,04 0,04 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13<br />

grand projet 5 0,04 0,04 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13<br />

grand projet 6 0,04 0,04 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13<br />

grand projet 7 0,04 0,04 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13<br />

grand projet 8 0,04 0,04 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13<br />

grand projet 9 0,04 0,04 0,13 0,13 0,13 0,13<br />

grand projet 10 0,04 0,04 0,13 0,13 0,13<br />

grand projet 11 0,04 0,04 0,13 0,13<br />

grand projet 12 0,04 0,04 0,13<br />

grand projet 13 0,04 0,04<br />

grand projet 14 0,04<br />

Total paiements 0,04 0,07 0,20 0,33 0,46 0,59 0,71 0,71 0,71 0,71 0,71 0,71 0,71 0,71 7,39<br />

M o n ta n t d e s p a ie m e n ts e ff e c tu é s<br />

Ainsi, le lancement <strong>de</strong> 10 Md€ <strong>de</strong> grands projets sur la pério<strong>de</strong><br />

2017-2030 conduirait à un montant total <strong>de</strong> paiements <strong>de</strong> 7,39 Md€, soit<br />

74 % du volume <strong>de</strong>s grands projets lancés sur la pério<strong>de</strong>. Considérant que<br />

les grands projets connaissent généralement <strong>de</strong>s durées <strong>de</strong> préparation et <strong>de</strong><br />

réali<strong>sa</strong>tion plus longues (et donc <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> paiement plus étalées) que<br />

celles retenues dans notre scénario simplifié, la fourchette indicative <strong>de</strong> 60 %<br />

à 75 % avancée par la Mission Mobilité 21 parait effectivement justifiée.<br />

Enfin, le rapport remet en c<strong>au</strong>se la clé <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>s projets<br />

évoquée par la Commission Mobilité 21 (40 % pour l‘État, 30 % pour les<br />

collectivités territoriales et 30 % pour les opérateurs tels que RFF), di<strong>sa</strong>nt<br />

qu’elle ne serait pas souvent vérifiée en matière ferroviaire et indiquant que<br />

la participation <strong>de</strong> 30 % <strong>de</strong>s collectivités territoriales ne serait pas <strong>au</strong>ssi<br />

importante pour <strong>de</strong>s montants <strong>au</strong>ssi élevés. Or si l’on prend trois projets <strong>de</strong><br />

LGV dont la réali<strong>sa</strong>tion est cofinancée par l’AFITF (LGV Est 2 ème phase,<br />

Bretagne Pays <strong>de</strong> la Loire, Sud Europe Atlantique), on relève les t<strong>au</strong>x<br />

moyens <strong>de</strong> participation suivants (hors part financée par l’UE et par le<br />

concessionnaire) : 32% pour l’État et 31 % pour les collectivités territoriales<br />

et 37 % pour RFF.<br />

<strong>La</strong> gran<strong>de</strong> vitesse ferroviaire – octobre 2014<br />

<strong>Cour</strong> <strong>de</strong>s comptes - www.ccomptes.fr - @<strong>Cour</strong><strong>de</strong>scomptes

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!