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studia universitatis babeş – bolyai dramatica teatru, film, media 2

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R E C E N Z I I<br />

l’éclairage et de la musique. Les bruits<br />

amplifiés, les frappements et les<br />

changements brusques des lumières<br />

sont des marques pour le changement<br />

des rythmes corporels, prenant la<br />

forme d’un destin artificiel.<br />

Le corps est, aussi, support<br />

pour les autres éléments : en<br />

particulier, pour les couleurs forts (le<br />

rouge du costume de Valmont,<br />

amplifié par une lumière rouge, le<br />

violet de la robe de Merteuil, le vert<br />

et le bleu sur les deux danseurs),<br />

pour des matériaux et des coiffures<br />

hybrides qui confusent de plus<br />

l’identité des personnages, pour des<br />

maquillages expressionnistes, exagères,<br />

presque géométriques, en reflétant<br />

l’architecture cubiste, abstrait (un<br />

table, des chaises, un sofa stylises,<br />

un grande ovale noir, un aquarium)<br />

crée par les rayes de la lumière qui<br />

pénètrent l’espace, horizontalement<br />

ou verticalement.<br />

Ensuite, la technique de la<br />

répétition employée par Wilson, rend le<br />

corps un double (le couple de<br />

danseurs, derrière le rideau<br />

translucide, sont les miroirs de Merteuil<br />

et Valmont – le thème du miroir est un<br />

leitmotiv en Quartett, les personnages<br />

utilisant leurs mains comme des<br />

miroirs dans lesquels ils se regardent)<br />

et une partition des gestes qui crée du<br />

présence et du tension scéniques : ’le<br />

mouvement d’un doigt de Merteuil, le<br />

mouvement lente, circulaire du<br />

danseur suspendu.<br />

Le metteur en scène explore<br />

l’image bidimensionnelle cinématographique<br />

de la Marquise, projetée dans la<br />

lumière et l’ombre, d’une manière<br />

esthétique très belle, mais qui ne<br />

raconte aucune histoire. Les non<br />

personnages n’ont pas une identité<br />

sexuelle, pas même une typologie<br />

(les répliques de Valmont sont<br />

donnes par Merteuil, et ils jouent<br />

aussi les rôles de leurs victimes), ils<br />

sont des individus solitaires, sans<br />

désire de contact charnel (la seule<br />

fois que Merteuil embrasse Valmont<br />

est quand elle joue le rôle de<br />

madame de Tourvel).<br />

Les acteurs jouent le texte<br />

sans l’interpréter, leur présence<br />

devenant visible au moment qu’ils<br />

s’inscrirent dans l’espace, autrement<br />

dit, a fois qu’ils entrent en relation<br />

avec les autre éléments (les écrans,<br />

les ciclorames, la lumière, les<br />

microphones, la bande<br />

préenregistrée) et produisent des<br />

expériences dans l’espace scénique.<br />

Plus vous êtes mécanique, plus vous<br />

êtes libre Notre seule chance de faire<br />

mieux que les machines, dans cet<br />

âge des machines, est de devenir<br />

une machine.(Robert Wilson)<br />

L’acteur, dépourvu de sa<br />

psychologie, doit trouver la liberté<br />

créatrice qui nourrit l’énergie et la<br />

force du spectacle.<br />

Et, cette liberté, a mon avis,<br />

se trouve dans le corps, mouvement<br />

est fixité à la fois, qui existe<br />

simplement dans la lumière, qui<br />

glisse dans son monde, sans<br />

graviter, dans une manière qui fait<br />

penser aux rêves.<br />

OZANA BUDĂU<br />

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