15.10.2007 ET - FSP
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Deux interpellations parlementaires<br />
Urs Schwaller et Felix Gutzwiller ont déposé des interpellations<br />
parlementaires pour une meilleure coordination<br />
à l'échelon suisse de la santé psychique et pour que<br />
la prévention permette aussi de la promouvoir. Psychoscope<br />
vous donne un aperçu des deux interpellations.<br />
La santé psychique devrait être davantage<br />
– et mieux – coordonnée par<br />
la Confédération. C’est ce que demande<br />
le Conseiller aux Etats fribourgeois<br />
Urs Schwaller dans son interpellation<br />
du 4 octobre 2007. Le<br />
président du groupe PDC demande<br />
si le Conseil fédéral est disposé à utiliser<br />
ses compétences de coordination<br />
pour pouvoir, en collaboration<br />
avec les cantons:<br />
1. informer la population sur l’importance<br />
de la santé psychique afin<br />
qu’elle puisse se développer sainement<br />
et pleinement, et favoriser et<br />
améliorer les mesures de prévention;<br />
2. intégrer, voire compléter, la santé<br />
psychique au cours de la période<br />
2008 à 2011 comme tâche transversale<br />
de l’Office fédéral de la santé publique<br />
(O<strong>FSP</strong>) dans les programmes<br />
existants et à venir.<br />
Les motifs de l'interpellation<br />
Urs Schwaller motive son initiative<br />
comme suit: «Près de 50% de la population<br />
en Suisse souffrent, au<br />
moins une fois dans leur existence,<br />
d’affections psychiques qui ont une<br />
influence sur le quotidien familial<br />
ou professionnel ou qui entraînent<br />
même un décès prématuré.<br />
La santé psychique doit, pour la première<br />
fois, être encouragée par une<br />
loi fédérale. Le 5 octobre 2007, le<br />
médecin zurichois Felix Gutzwiller,<br />
spécialiste en médecine préventive,<br />
a fait une interpellation qui doit rappeler<br />
au Conseil fédéral les promesses<br />
importantes faites en faveur de la<br />
santé psychique et de la prévention<br />
des affections psychiques.<br />
La moitié de ces affections se manifeste<br />
pour la première fois avant l’âge<br />
de 14 ans, qui est la phase la plus critique<br />
du développement de la personnalité.<br />
Quiconque a souffert d’une<br />
affection psychique dans son jeune<br />
âge a un risque 8 à 10 fois plus élevé<br />
de se retrouver à l’AI à l’âge adulte.<br />
De 1986 à 1998, le nombre des bénéficiaires<br />
de l’AI a augmenté de plus<br />
de la moitié et on enregistre plus de<br />
100% d’augmentation pour les rentes<br />
liées à des troubles psychiques.»<br />
Hausse des demandes AI<br />
Il poursuit son argumentation: «En<br />
2006, l’éventualité de devoir demander<br />
une rente AI à l’âge où l’on devrait<br />
normalement travailler était de 5,4%;<br />
depuis 1992, ce chiffre a progressé<br />
d’un bon tiers. L’augmentation annuelle<br />
moyenne du nombre de rentes<br />
pour des troubles psychiques est de<br />
8% depuis 1997 (contre 1% pour les<br />
déficiences à la naissance). 40% des<br />
nouveaux rentiers l’étaient pour des<br />
raisons psychiques en 2005. Le bond<br />
en avant des rentes AI pour des raisons<br />
d’ordre psychique est un symptôme<br />
et ne constitue que la pointe de<br />
l’iceberg. Il convient donc d’agir rapidement<br />
et de manière coordonnée<br />
Promesses importantes<br />
1. Le Conseil fédéral est-il disposé à<br />
créer les conditions nécessaires pour<br />
que la promotion de la santé psychique<br />
et la prévention des affections<br />
psychiques soient assurées de trouver<br />
un ancrage légal et adéquat dans la<br />
nouvelle Constitution ?<br />
2. Est-ce que le Conseil fédéral a<br />
prévu, pour la période de législature<br />
pour tenir compte des conséquences<br />
des affections psychiques aux plans<br />
personnel, familial et sociétal (perte<br />
de production, indemnités journalières,<br />
rentes AI). Nous attirons donc ici<br />
votre attention sur les initiatives parlementaires<br />
Gutzwiller (07.3249),<br />
Bruderer (06.3370) et Widmer<br />
(02.3251). Et pourtant, la coordination<br />
de la «santé psychique» ne<br />
constitue actuellement ni une tâche<br />
prioritaire, ni une mission<br />
transversale de la Confédération.<br />
Etant donné les coûts annuels directs<br />
et indirects des maladies psychiques<br />
qui s’élèvent à plusieurs milliards,<br />
une meilleure coordination permettra<br />
presque sûrement de réaliser des<br />
économies substantielles.»<br />
Sur l’intervention: http://search.parlament.<br />
ch/f/homepage/cv-geschaefte.htm?gesch_<br />
id=20073654<br />
Urs Schwaller, président du groupe PDC,<br />
demande que la «santé psychique» devienne<br />
une mission transversale de l’O<strong>FSP</strong><br />
2008 – 2011, des mesures de coordination<br />
et autres, de manière à ce que,<br />
jusqu’à l’entrée en vigueur de la nouvelle<br />
loi, la santé psychique de la population<br />
soit mieux protégée et que<br />
son potentiel mental soit maintenu<br />
dans les familles et le milieu professionnel<br />
?<br />
3. Le Conseil fédéral ne trouve-t-il<br />
pas également nécessaire et judicieux<br />
Photo: ldd<br />
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ACTU <strong>FSP</strong><br />
PSYCHOSCOPE 11/2007