15.10.2007 ET - FSP

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PANORAMA
PSYCHOSCOPE 11/2007
Panorama
psychoscope 11/2007
Trois questions à…
Yasser Khazaal, Docteur aux Hôpitaux Universitaires de Genève
Avec Jérôme Favrod, vous avez
inventé un jeu de cartes, le «Michael’s
game». Pouvez-vous nous
expliquer en quoi il consiste et
quel est son objectif ?
Il s’agit d’un jeu de cartes basé sur les
principes et les techniques des thérapies
cognitives des symptômes psychotiques.
Alors que je travaillais avec une patiente,
j’ai constaté au fil des séances
que la méthode de questionnement
socratique des thérapies cognitives
pouvait s’entraîner. J’ai alors eu l’idée
qu’un jeu de cartes, avec des situations
impersonnelles et progressives,
pourrait aider les patients à faire
face à leurs symptômes. Le jeu issu
de mon travail avec Jérôme Favrod
vise donc à aider les personnes à s’initier
au raisonnement par hypothèses,
à s’y entraîner et à se le réapproprier
de manière à pouvoir l’utiliser pour
elles-mêmes. On vise par cela à aider
la personne à considérer de nouvelles
hypothèses pour son vécu, en particulier
lorsqu’un phénomène perturbe
sa tranquillité ou son fonctionnement.
Les attitudes face aux symptômes
pourraient ainsi se modifier.
Une première étude publiée ainsi que
de nouveaux résultats non encore publiés
révèlent en effet une réduction
des degrés de conviction et de préoccupation
en lien avec les symptômes
psychotiques.
A quel genre de patients ce jeu
de cartes est-il destiné ?
Le jeu est destiné aux patients présentant
des symptômes psychotiques.
Il a été utilisé dans différents cadres
diagnostiques: schizophrénies, trou-
bles schizo-affectifs, troubles délirants
persistants et dépressions avec
symptômes psychotiques. Il a été, à
ce jour, étudié avec des patients d’âge
adulte. Il se peut que des plus jeunes
puissent en bénéficier. Des collègues
nous ont d’ailleurs rapporté des
expériences positives avec des adolescents.
Habituellement, il est utilisé
avec des patients «stabilisés»,
avec des symptômes persistants, mais
en dehors d’une phase aiguë. Nous
l’avons cependant déjà utilisé en milieu
hospitalier, en groupe ouvert,
en choisissant 2 à 3 cartes en fonction
des possibilités et des besoins du
groupe.
Quel praticien peut utiliser ce
jeu de cartes ?
Tout clinicien formé à l’animation du
jeu. En effet, des soignants de formations
diverses peuvent l’animer, du
moment qu’ils ont une certaine habitude
de travailler avec des personnes
ayant des symptômes psychotiques.
Il n’est pas indispensable d’être déjà
formé aux psychothérapies cognitives.
Il est par contre très utile d’assister
à une formation d’animateur. Celles-ci
sont gratuites et durent deux
heures. Elles permettent d’intégrer
les principes du jeu, puis de se lancer.
Le jeu lui-même, étant progressif,
permet d’entraîner l’animateur et de
renforcer ses compétences dans ce
type d’approche. Nous n’avons cependant
pas encore évalué de manière
scientifique l’impact du jeu sur
les animateurs.
Pour plus d’informations:
yasser.khazaal@hcuge.ch
colloque
Promotion
de la santé et
prévention
Le Département de l’économie et
de la santé du canton de Genève
organise un colloque Plan cantonal
genevois de promotion de la santé et
prévention. Le but du colloque est
notamment de développer des
collaborations pour la mise en œuvre
de ce plan. Le colloque aura lieu
le vendredi 23 novembre 2007 de
08h30 à 12h00 au Musée d’Histoire
Naturelle.
Information auprès de la direction
générale de la santé: 022 839 98 30.
Tous les documents du plan
cantonal sont accessibles sur le site:
www.geneve.ch/plancantonal
congrès
Pédocriminalité
Les Troisièmes Journées Internationales
de Psychotraumatologie et
de Médiation se tiendront à l’Université
de Neuchâtel du 1 er au 3 février
2008. Le thème de ces journées
portera sur: Pédocriminalité: soins,
prévention et justice.
Durant ces trois jours, plusieurs spécialistes
et personnalités viendront
débattre sur ces thèmes d’actualité.
Plus d’informations sous:
www.ipm-int.org ou
www.innocenceendanger.org