september-2010

de la Ville de Paris. With current exhibition
Dynasty (until September 5) showcasing one
work each from French and resident artists
under the age of 35 in each location, the dream
has been realised. The subject seemed
obvious. “I’m totally convinced that for maybe
fi ve years now in France there’s been a new
way of approaching things that’s quite
challenging,” says Wahler. “We wanted to see
what the state of this energy was.”
Despite the title of the show, many of
Dynasty’s artists might be characterised by
their freedom from the dogma of their
predecessors. “They don’t care if they’re visual
artists, musicians or geeks,” says Wahler.
“They just do things.”
Robin Meier, whose copulating mosquitoes
under a microscope are audible before you
even enter the exhibition, has a music and
computing background, while Benoît Maire
confi dently pickpockets philosophers from
Kierkegaard to Jacques Lacan.
For Patrice Joly, editor of contemporary art
revue 02, the new generation’s strength is
precisely such dexterity. “They know how to
appropriate the work of their predecessors
in a fascinating, less arrogant way, while
retaining a sense of refl exivity,” he says.
It’s a big change from the days when visiting
French artists begged Wahler, then in his role
as director of New York’s Swiss Institute, not
to mention their nationality. “Being a French
artist carried a huge burden; immediately it
was like you could hear on the audioguide
‘offi cial artist’ or ‘assisted art’,” he explains.
Dynasty’s own fate depends on its
transcending such a reputation. It is the latest
in a series of panoramic shows such as La
Force de L’art and Notre Histoire intended
to showcase the worth of the Paris scene, but
often viewed as evidence of the contrary.
“This promotion and neurosis about France
in the international art world is a long story,”
a rather serious Thomas Boutoux explains
from Belleville’s non-profi t bookshop and
gallery space castillo/corrales. “About 15 years
ago, these big shows intended to promote, but
they never worked because they tried to bring
together too many disparate artists. People
would come and laugh at the government’s
ham-fi sted attempts to promote French art.”
Part of the problem with Paris’s
reputation was that the city lacked the
international galleries, curators, critics and
90 METROPOLITAN
est plus excité qu’inquiet à l’idée de la rare autonomie du
Palais. « Bien sûr, le ministère garde l’œil dessus, admet-il.
Il veut mettre l’accent sur les artistes français en milieu
de carrière. Mais beaucoup n’ont pas eu de rétrospective
ici – Philippe Maillot par exemple – il y a tant à faire. »
Depuis son arrivée en 2006, Wahler a travaillé
à transformer le lieu en forum à multiples facettes
imaginé par les architectes Lacaton et Vassal.
Remplaçant les catalogues du musée par le magazine
du Palais, il a aussi gardé l’ouverture de midi à minuit
et développé des idées en or, du salon de coiffure au
restaurant et à la lucrative location des espaces non
consacrés aux expositions pour des photos de mode.
Le rôle du Palais, porté par ces activités, est d’être
une pépinière de talents émergents et Wahler désirait
depuis longtemps collaborer avec Fabrice Hergott,
directeur du Musée d’Art moderne de la Ville de
Paris voisin. Avec l’exposition Dynasty (jusqu’au
5 septembre), chaque artiste (français et résident) de
moins de 35 ans est invité à présenter deux œuvres
en résonance, une dans chaque lieu. Le sujet semblait
évident. « Je suis totalement convaincu que depuis,
disons, cinq ans maintenant il y a en France une
nouvelle façon d’aborder les choses qui lance un défi »,
dit Wahler. « Nous voulions évaluer cette énergie. »
Malgré le titre, bien des artistes fi gurant dans
Dynasty sont caractérisés par une indépendance à
l’égard de leurs prédécesseurs. « Ils se fi chent de savoir
s’ils sont artistes visuels, musiciens ou geeks, dit
Wahler. Ils créent juste des choses. »
Robin Meier, dont on peut entendre les moustiques
en plein accouplement avant même de pénétrer dans
l’exposition, vient des domaines de la musique et de
l’informatique tandis que Benoît Maire emprunte
à la philosophie, de Kierkegaard à Jacques Lacan.
Pour Patrice Joly, rédacteur en chef de la revue 02,
la force de la nouvelle génération est précisément
cette dextérité : « Ils savent s’approprier le travail de
leurs prédécesseurs avec moins d’arrogance, tout en
conservant une certaine réfl exivité ».
Quel changement depuis l’époque où les artistes
français suppliaient Wahler, alors directeur du Swiss
Institute de New York, de ne pas mentionner leur
nationalité ! « Être français était très lourd, comme
si immédiatement vous pouviez entendre sur
l’audioguide “artiste offi ciel” ou “art subventionné”. »
Le sort de Dynasty dépendra de sa capacité à
transcender cette réputation, car c’est la dernière
d’une série de panoramas comme La Force de l’Art
ou Notre histoire censés présenter les qualités de la
scène parisienne, mais souvent vus comme preuves
du contraire.
« Cette névrose sur la France dans le monde
artistique international est une longue histoire »,