MENDELSSOHN - Bis
MENDELSSOHN - Bis
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Menuet a perdu son air de cour et est plutôt un scherzo rapide et direct qui tourne<br />
court pour pour faire place à un beau finale où le jeune maître donne une autre<br />
preuve de son talent supérieur pour écrire des fugues.<br />
La dernière symphonie achevée pour cordes, la douzième (17 sept. 1823), ré -<br />
vèle un jeune compositeur accompli qui, après l’introduction lente à la Haen del<br />
du premier mouvement, excelle à faire d’un thème chromatique complexe une<br />
double fugue symphonique de grand déploiement à la Bach. Des cantilènes longue -<br />
ment dé roulées aux altos et aux violoncelles forment une des pierres de taille du<br />
charmant mouve ment lent et les diverses sections de cordes colorent la mu sique<br />
avec expres sion. Le finale se termine avec animation et sans poésie avec un nou -<br />
veau fugato riche en idées où l’introduction est citée avant que la musique ne<br />
meure dans un pizzi cato et un accelerando suivant qui rappelle Rossini ; la fin est<br />
rapide et directe.<br />
Dans ses douze Symphonies pour cordes, le jeune Mendelssohn a composé,<br />
avec une grande imagination et richesse d’invention, de la musique qui doit pour -<br />
tant être con sidérée comme des morceaux d’exercice – tout géniaux soient-ils. Il<br />
sentit cer taine ment que le temps était venu pour lui de faire un grand pas en avant<br />
dans son développe ment. Même s’il avait arrangé, en novembre 1822 déjà, sa<br />
huitième sym pho nie pour cordes pour grand orchestre, ce n’était toute fois qu’un<br />
arrange ment. Le 29 décembre 1822, il entreprit la composition du premier mouve -<br />
ment d'une treizième Symphonie pour cordes en do mineur mais l’intérêt ne suffit<br />
plus à la pour suite du projet. Il écrivit un grand mouvement magistral et il com -<br />
mença, on s’en doute déjà, par un Grave avant qu’il ne grandisse en un allegro<br />
symphonique à effet mais la suite ne vint jamais. Ses pensées s’éloignaient vers<br />
d’autres buts : quelques mois plus tard, le 31 mars 1824, il termina la symphonie<br />
pour grand orchestre à laquelle il devait donner le numéro un.<br />
© Stig Jacobsson 1993–97<br />
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