MENDELSSOHN - Bis

graphe de 1844 ne fut redécouvert qu’en avril 1989 (non pas en 1988 comme
déclaré dans l’édition fac-similé), quoique son em place ment eût pu avoir été
connu un peu plus tôt. Cet enregistrement-ci fournit une occasion unique d’en -
tendre le concerto tel qu’il coula de la plume du compositeur, déjà un chefd’œuvre,
sans les remises en questions de qui que ce soit. Comme on peut s’y
atten dre, la version révisée tend à donner plus de brillance et de virtuosité à la
partie solo en al longeant la cadence du pre mier mouvement, met tant à l’octave
su pé rieure un certain nombre de pas sages, allongeant les traits, ajoutant des doubles
cordes, rendant l’orchestra tion plus « transpa rente » et ainsi de suite ; d’un autre
côté, la version de 1844 a ses propres mé rites grâce à ses différents tempi, orches -
tration, coloris et projec tion et elle devrait être vue non comme une version « im -
parfaite » de ce « plus grand » et « plus par fait » des concertos pour violon, mais
comme une alternative va lable. Luigi Al berto Bianchi, le premier à ressusciter la
version de 1844 en con cert, trouve le con certo original effi cace, logique et même
préférable, sous cer tains as pects, au final. Dans sa préface au fac-similé de l’auto -
graphe, le célèbre spécialiste H. C. Robbins Lan don sou tient aussi que Bianchi
nous « a per suadés » que les révi sions trouvées dans la partition imprimée « ne
repré sentent pas tou jours une amélioration. »
L’Octuor op. 20 fut écrit quand Mendelssohn n’avait que seize ans. Originale -
ment des ti né à Eduard Rietz comme cadeau d’anniversaire, il resta l’une des
œuvres fa vo rites du compositeur, tant et si bien qu’il arrangea plus tard l’œuvre
en entier pour piano à quatre mains et il en orchestra le troisième mouvement, un
Scherzo en sol mi neur. Ce dernier fut joué aux débuts officiels de Mendelssohn à
Londres (le 25 mai 1829) où il dirigea sa première Symphnie (1824) lors d’un
con cert de la Société Phil har monique Royale. Pour cette importante occasion,
Men delssohn remplaça le menuet original de sa symphonie par le scherzo nou -
velle ment orchestré de l’Oc tuor ; il fut si applaudi qu’il dut être bissé en entier.
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