MENDELSSOHN - Bis

CD 8 · Concertos pour violon; Scherzo (Octuor)
Les deux concertos pour violon et orchestre de Men delssohn datent des deux
extrémités de sa car rière. Le Concerto en ré mineur pour violon et cordes (1822)
est l’une d’une série d’œuvres (dont son Octuor de 1825 et l’Ouverture d’Un
Songe d’une nuit d’été de 1826) qui révèlent la précocité remarquable de Men -
dels sohn adolescent ; le Con certo en mi mi neur pour violon et grand orchestre
(1844), d’un autre côté, est un produit des dernières années du compositeur et
reste un sommet du réper toire.
Le Concerto en ré mineur fut écrit pour Eduard Rietz (1802–32), le professeur
de vio lon du compositeur et un exécutant régulier de quatuors à la résidence des
Men delssohn à Berlin. Rietz lui-même était un élève de Pierre Rode (1774–1830),
un membre de « l’école française de violon » ; c’est pourquoi il n’est peut-être pas
sur prenant que le con certo juvé nile de Mendelssohn rende aussi hom mage à cette
tra di tion, surtout dans les rythmes mar tiaux de son premier thème, le caractère de
ro mance du mouvement central et l’exotisme et l’en train de sa conclusion, qui
rap pellent les finales tsiganes de Haydn et Brahms, pour ne pas parler du dernier
mouvement encore plus brillant du Con cer to pour violon, piano et cordes de
Men delssohn. Quoiqu’il n’eût que treize ans, Mendelssohn n’était pas esclave de
la mode ni même un simple imita teur des modèles établis. De nou velles pro gres -
sions har mo niques et modulations, l’interpolation d’une cadence écrite au milieu
plutôt que près de la fin du troisième mouvement, l’efficace distribution, le tra -
vail, l’orne men tation du matériel thématique et un intérêt dans l’unifica tion de
l’œuvre en entier grâce au traitement cyclique fournissent une nette évi dence des
idées originales et de l’indi vi dua lité du jeune com po si teur.
Le Concerto en ré mineur ne passa au réper toire qu’au début des années 1950,
après que Ye hudi Menuhin eût acquis un autographe de l’œuvre en mai 1951 et
pré senté une première publique au Carnegie Hall le 4 février 1952. Depuis lors,
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