MENDELSSOHN - Bis
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ture des Hébrides, op. 26. La Symphonie « Écos saise » en revanche ne devait pas<br />
être complétée avant 1841–42. Elle com mence par une introduction lente (an -<br />
dante con moto) aux sonorités plaintives qui est sans aucun doute une réfle xion sur<br />
la chapelle de Mary Stuart. La musique s’anime bientôt avec le thème prin ci pal<br />
(allegro un poco agitato) et son atmos phère « écossaise » carac térise aussi bien le<br />
second thème que quelques idées secon daires séduisantes. Après un sommet<br />
dramatique, le premier mouvement se ter mine comme il a commencé : avec des<br />
éléments de l’introduction lyrique. Ce procédé cyclique a pu avoir été emprunté à<br />
la Symphonie en do majeur de Schu bert, « La Grande », que Men delssohn avait<br />
créée à Leipzig en 1839. L’une des inno vations de la Symphonie « Écossaise » est<br />
que tous les mouvements se suc cèdent les uns après les autres en commençant<br />
« attacca » – tel que le compo siteur l’inscrivit, afin de la « nettoyer des pauses qui<br />
détruisent l’atmosphère entre les mouvements ». Des signaux aux vents amorcent<br />
le joyeux et vibrant vivace non troppo au sujet du quel Robert Schumann écrivit :<br />
« il est difficile de s’imaginer une pièce plus spirituelle com posée au cours des<br />
der nières années: les instruments ici, parlent comme des être humains. »<br />
L’adagio est développé à partir de l’introduction lente. Le mouvement tire son<br />
essence du contraste établit entre ses deux thèmes inhabituels : le premier, un<br />
chant joyeux et rêveur dans une tonalité majeure, et le second, une marche sé -<br />
vère ment accentuée dans une tonalité mineure, « étrange et solennelle, comme le<br />
fantôme de Hamlet » (Hermann Kretzschmar). Le finale est en deux parties. Men -<br />
delssohn ajouta la description de « guerrioso » à la première (allegro viva cis simo),<br />
une allusion à la structure « guerrière » de ses thèmes et à la manière dont il les uti -<br />
lise (on pense ici à la symphonie « Héroïque » de Beethoven). Les conflits semblent<br />
se perdre dans le souvenir du premier mouvement et sont finalement mis de côté<br />
par la seconde (et courte) partie. Au moins, cette apothéose en forme d’hymne de<br />
la musique populaire écossaise, sur un rythme de 6 / 8 semble avoir provoqué un<br />
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