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<strong>chambre</strong> deS déPuTéS comPTe rendu n°1 • 2011-2012<br />
par ses crédits, la beI finance l’avenir<br />
Alors que la Banque européenne<br />
d’investissement (BEI) est depuis<br />
1968 à Luxembourg et a élu domicile<br />
sur le plateau de Kirchberg depuis<br />
plus de 30 ans, rares sont les<br />
Luxembourgeois et les résidents<br />
étrangers au Grand-Duché à connaître<br />
sa vraie vocation.<br />
En visitant fin septembre les locaux<br />
de la BEI et notamment son nouveau<br />
bâtiment-extension - il s’agit du premier<br />
bâtiment en Europe à avoir obtenu<br />
la certification «haute qualité<br />
environnementale» britannique Bespoke<br />
BREEAM grâce à un système<br />
d’isolation thermique et de ventilation<br />
naturelle, sobre en énergie et<br />
respectueux de l’environnement -<br />
une délégation de la Chambre des<br />
<strong>Députés</strong> sous la direction de son Président,<br />
M. <strong>La</strong>urent Mosar, a pu se<br />
rendre compte de l’étendue et de la<br />
qualité des opérations effectuées par<br />
la banque de l’Union européenne.<br />
Par son savoir-faire financier et technique,<br />
elle a comme objectif principal<br />
de libérer le potentiel de croissance<br />
de l’Europe en investissant<br />
dans des secteurs cruciaux susceptibles<br />
de générer une croissance durable,<br />
de développer l’innovation et<br />
l’emploi tout en protégeant l’environnement<br />
et de contribuer ainsi à la<br />
lutte contre le changement climatique.<br />
M. Alfonso Querejeta, Secrétaire<br />
général de la BEI, a fourni aux députés<br />
toutes les explications en relation<br />
Le Président et des membres de la Chambre des <strong>Députés</strong> ont visité la BEI.<br />
un lycée binational à l’esprit ouvert<br />
Même si Schengen est avant tout<br />
connu pour ses accords ayant permis<br />
la suppression des contrôles de personnes<br />
dans son espace, le petit village<br />
mosellan peut aussi se targuer<br />
d’avoir donné son nom à un projetpilote<br />
qui fait avancer l’Europe à petits<br />
pas. Situé sur l’autre rive de la<br />
Moselle à Perl, le lycée germanoluxembourgeois<br />
de Schengen-Perl<br />
entend cultiver sa différence (deux<br />
pays - un lycée) tout en rapprochant,<br />
conformément à l’esprit européen,<br />
les identités et les cultures des élèves<br />
qui le fréquentent. Une délégation<br />
de parlementaires luxembourgeois,<br />
avec à sa tête le Président de la<br />
Chambre des <strong>Députés</strong>, M. <strong>La</strong>urent<br />
Mosar, a pu s’en apercevoir en visitant<br />
les lieux et en dialoguant avec la<br />
direction et les élèves.<br />
Créé fin 2006 par la signature d’un<br />
traité binational entre les chefs de<br />
gouvernement du Luxembourg et de<br />
la Sarre, le lycée germano-luxembourgeois<br />
est un type d’école interrégionale<br />
qui doit permettre aux<br />
jeunes de développer leur sentiment<br />
d’appartenance à l’Europe. Mais à<br />
vrai dire, il est bien plus que cela: par<br />
des méthodes inédites, ce lycée binational<br />
vise avant tout à faire acquérir<br />
à ses élèves les compétences langagières<br />
et professionnelles indispensables<br />
pour intégrer le marché du travail<br />
au-delà des frontières de leur<br />
pays.<br />
Afin de pouvoir tenir cet engagement,<br />
les responsables du lycée<br />
ont opté pour de nouveaux<br />
concepts:<br />
- les élèves se trouvent au centre<br />
du concept d’enseignement du lycée<br />
qui a pour but de favoriser l’apprentissage<br />
individuel en leur apprenant<br />
comment étudier et s’investir;<br />
- les enseignants sont perçus<br />
comme des accompagnateurs et<br />
Le Président et des membres de la Chambre des <strong>Députés</strong> ont visité le Lycée de Schengen.<br />
avec les projets et futurs défis de la<br />
banque. À l’heure qu’il est, la BEI emploie<br />
quelque 2.000 personnes à<br />
Kirchberg.<br />
En 2010, elle a accordé des prêts<br />
pour une valeur totale de 72 milliards<br />
d’euros dont 63 milliards pour la<br />
seule Union européenne.<br />
Les crédits consentis ont été investis<br />
pour la plupart et en priorité dans<br />
des projets de recherche et de développement,<br />
dans les secteurs de l’environnement<br />
et de l’énergie, dans<br />
l’économie de la connaissance, l’éducation<br />
et les réseaux transeuropéens<br />
de transport et d’énergie, sans<br />
oublier les PME, épine dorsale de<br />
l’économie européenne.<br />
© EIB Photolibrary<br />
conseillers en apprentissage et non<br />
comme des instructeurs de front;<br />
- le lycée germano-luxembourgeois<br />
fonctionne à plein temps (si<br />
parents et élèves le souhaitent, de 7h<br />
à 18h);<br />
- une culture de l’espace doit favoriser<br />
l’apprentissage, l’espace constituant<br />
aux côtés des autres élèves et<br />
des enseignants le 3e pédagogue.<br />
À cette fin, le lycée s’est vu doter<br />
d’une autonomie financière, ses budgets<br />
de financement et de fonctionnement<br />
étant répartis équitablement<br />
entre les ministères de l’éducation<br />
luxembourgeois et sarrois. À l’heure<br />
qu’il est, 622 élèves, dont 40% sont<br />
Luxembourgeois et 60% Allemands,<br />
fréquentent le lycée. Il est à noter<br />
que le diplôme final délivré par le lycée<br />
germano-luxembourgeois de<br />
Schengen est reconnu aussi bien par<br />
le système éducatif allemand que<br />
luxembourgeois.<br />
M. <strong>La</strong>urent Mosar et M. Eckhard Uhlenberg.<br />
m. eckhard uhlenberg reçu<br />
par le président de la<br />
<strong>chambre</strong> des <strong>Députés</strong><br />
Les relations bilatérales entre le<br />
Luxembourg et l’Allemagne, les perspectives<br />
d’une meilleure collaboration<br />
au niveau du Benelux ainsi que<br />
la situation des dettes souveraines en<br />
Europe ont figuré à l’ordre du jour de<br />
récents échanges de vues entre une<br />
délégation du <strong>La</strong>ndtag de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie<br />
emmenée<br />
par son Président, M. Eckhard Uhlenberg,<br />
et une délégation luxembourgeoise<br />
composée de M. <strong>La</strong>urent Mosar<br />
et de députés de la Commission<br />
des Affaires étrangères et européennes,<br />
de la Défense, de la Coopération<br />
et de l’Immigration et du groupe<br />
Benelux.<br />
Les deux délégations ont souligné<br />
la nécessité d’approfondir les<br />
contacts entre les groupes parlemen-<br />
taires respectifs, en charge des questions<br />
Benelux. Les parlementaires de<br />
la Rhénanie-du-Nord-Westphalie verraient<br />
d’un bon œil une participation<br />
à part entière de leur <strong>La</strong>nd dans la<br />
coopération Benelux. Le nouveau<br />
traité Benelux qui entrera en vigueur<br />
en 2012 permet en effet une telle<br />
coopération transfrontalière.<br />
L’amélioration des transports collectifs<br />
entre la Rhénanie-du-Nord-<br />
Westphalie et le Luxembourg a également<br />
été évoquée. Les députés ont<br />
regretté que les trains gaspillent un<br />
temps précieux à relier le Grand-Duché<br />
aux grandes villes de la région<br />
rhénane et de la Ruhr (Cologne, Düsseldorf,<br />
Dortmund, etc.), rendant en<br />
pratique plus difficile une coopération<br />
efficace.<br />
Le directeur d’onusIDa<br />
à la <strong>chambre</strong><br />
M. Ben Fayot (LSAP) et M. Michel Sidibé, directeur exécutif d’ONUSIDA.<br />
«Beaucoup de nos efforts vont<br />
dans le bon sens. Nous pouvons faire<br />
état de progrès très encourageants,<br />
mais les défis restent énormes». C’est<br />
en ces termes que l’on pourrait résumer<br />
l’intervention à la mi-octobre de<br />
M. Michel Sidibé, directeur exécutif<br />
d’ONUSIDA, devant les députés de la<br />
Commission des Affaires étrangères<br />
et européennes, de la Défense, de la<br />
Coopération et de l’Immigration et<br />
de la Commission de la Santé et de<br />
la Sécurité sociale de la Chambre.<br />
En effet, ONUSIDA, programme<br />
de l’ONU destiné à coordonner l’action<br />
des différentes agences spécialisées<br />
de l’ONU pour lutter contre la<br />
pandémie du SIDA, peut être fier des<br />
récents résultats obtenus:<br />
- 56 pays à travers le monde ont<br />
pu diminuer de façon significative les<br />
nouvelles infections liées au virus, au<br />
premier rang desquels se situent<br />
l’Inde et la Chine, les deux pays les<br />
plus peuplés;<br />
- non seulement les groupes considérés<br />
comme difficiles à atteindre<br />
d’un point de vue de la prévention le<br />
sont, mais également les jeunes qui<br />
veulent être des acteurs du changement;<br />
- de plus en plus, un dialogue<br />
autour de l’éducation sexuelle se met<br />
en place dans les pays jugés rébarbatifs<br />
jusqu’à présent;<br />
- une génération sans SIDA semble<br />
possible en Afrique dès 2015;<br />
- les grands groupes pharmaceutiques,<br />
jadis principalement intéressés<br />
à la rémunération de leurs brevets<br />
et licences, sont en train de changer<br />
de comportement pour avoir accès<br />
aux marchés les plus larges. Ceci induit<br />
la fabrication de génériques de<br />
bonne qualité et à des prix beaucoup<br />
plus accessibles pour les malades.<br />
Néanmoins, tout n’est pas rose,<br />
notamment si l’on se réfère aux régions<br />
où le virus du SIDA a tendance<br />
à progresser encore tel qu’en Europe<br />
de l’est et en Asie. Les pays les plus<br />
touchés ont alors souvent comme<br />
points communs:<br />
- un système de santé peu performant<br />
(absence de campagnes<br />
d’information, accès difficile aux services<br />
et traitements adéquats, etc.);<br />
- un arsenal législatif assez souvent<br />
pénalisant (des lois qui stigmatisent<br />
les porteurs du virus et poussent ainsi<br />
à l’exclusion);<br />
- des clients et touristes du sexe<br />
qui ne se protègent pas.