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ancaire qu’entretient ce promoteur avec la<br />
BCEE et doit permettre à la banque de mieux<br />
suivre les investissements de son client.<br />
Question 1675 (30.9.2011) de Mme<br />
Claudia Dall’Agnol (LSAP) concernant la reconnaissance<br />
officielle du langage des<br />
signes:<br />
Le 13 juillet dernier, la Chambre des <strong>Députés</strong> a<br />
voté le projet de loi 6141 portant approbation<br />
de la Convention relative aux droits des personnes<br />
handicapées, faite à New York, le 13 décembre<br />
2006. Par la publication de la loi du 28<br />
juillet 2011 au Mémorial, le Luxembourg a<br />
donc ratifié officiellement ladite convention<br />
ainsi que son protocole additionnel. Les principes<br />
directeurs de cette convention sont e. a.<br />
la non-discrimination, la participation et l’intégration<br />
pleines et effectives à la société, l’égalité<br />
des chances et l’accessibilité.<br />
Dans ce contexte, la communication joue un<br />
rôle primordial. Or, pour les personnes malentendantes<br />
et les handicapés auditifs, le langage<br />
des signes est le moyen de prédilection pour<br />
communiquer avec leur entourage. En général,<br />
chaque langue parlée a son pendant en langage<br />
des signes.<br />
Selon la Commission européenne, trois pays<br />
ont reconnu leur langage des signes national<br />
dans leur Constitution, de nombreux autres<br />
États membres ont donné un statut officiel à<br />
leur langage des signes par des lois ou d’autres<br />
mesures. Ainsi, ces pays suivent une recommandation<br />
du Parlement européen de 1988 et<br />
réitérée en 1998, invitant la Commission et les<br />
États membres à promouvoir le langage des<br />
signes.<br />
Au vu de ce qui précède, j’aimerais poser les<br />
questions suivantes à Madame la Ministre de la<br />
Famille et de l’Intégration:<br />
- Madame la Ministre peut-elle m’informer du<br />
statut du ou des langages des signes utilisés au<br />
Luxembourg?<br />
- Étant donné que le Luxembourg reconnaît<br />
trois langues officielles du pays, faudra-t-il reconnaître<br />
divers langages des signes?<br />
- Est-ce que des mesures ont été prises pour<br />
une reconnaissance officielle? Le cas échéant,<br />
lesquelles?<br />
- Madame la Ministre ne pense-t-elle pas<br />
qu’une reconnaissance officielle du ou des langages<br />
des signes est de mise, surtout suite à la<br />
ratification de la convention susmentionnée?<br />
- Quelles mesures Madame la Ministre envisage-t-elle<br />
pour arriver à ce but?<br />
Réponse (21.10.2011) de Mme Marie-Josée<br />
Jacobs, Ministre de la Famille et de l’Intégration:<br />
<strong>La</strong> langue des signes jouit d’une reconnaissance<br />
de fait au Luxembourg. Les tribunaux p. ex. engagent<br />
au besoin des interprètes en langue des<br />
signes et prennent en charge les frais afférents.<br />
Depuis 2007 le Gouvernement assure le financement<br />
d’un interprète en langue des signes. Il<br />
intervient gratuitement lors de réunions et<br />
d’évènements organisés par les associations de<br />
et pour personnes malentendantes, comme<br />
p. ex. les Kofo (Kommunikationsforum), des<br />
conférences, les assemblées générales, etc. En<br />
ce qui concerne les démarches administratives,<br />
les visites médicales, les réunions des parents à<br />
l’école ou d’autres occasions comme les fêtes<br />
privées, des modalités de participation aux frais<br />
pour la mise à disposition d’un interprète ont<br />
été arrêtées en étroite collaboration avec les<br />
personnes concernées.<br />
<strong>La</strong> culture de la langue des signes est désormais<br />
bien ancrée dans la société luxembourgeoise.<br />
Les associations de personnes malentendantes<br />
sont très actives, et les cours de langue des<br />
signes sont très convoités par les personnes<br />
non malentendantes.<br />
En vue de la mise en œuvre de la Convention<br />
de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées,<br />
le Gouvernement entend promouvoir<br />
l’utilisation de la langue des signes. Il y voit un<br />
moyen de prédilection pour favoriser l’inclusion<br />
des personnes malentendantes dans les différents<br />
contextes de vie. Une reconnaissance de<br />
la langue des signes aura lieu notamment par<br />
le fait que la langue des signes allemande sera<br />
enseignée au Centre de Logopédie, à côté des<br />
langues allemande et française écrites. L’enseignement<br />
de la langue des signes française est<br />
une perspective à envisager dans un deuxième<br />
temps.<br />
Q12<br />
queStionS au gouvernement 2011-2012<br />
Question urgente 1676 (3.10.2011) de M.<br />
Félix Braz (déi gréng) concernant la fermeture<br />
du bureau d'accueil pour demandeurs<br />
d'asile:<br />
Selon des informations de l’association «ASTI<br />
Luxembourg», le bureau d’accueil du Service<br />
des réfugiés sous la tutelle du Ministère de l’Immigration<br />
aurait fermé ses portes pour une durée<br />
non déterminée.<br />
Dans ce contexte, et considérant la situation de<br />
vie dramatique des personnes concernées,<br />
j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur<br />
le Ministre du Travail, de l’Emploi et de<br />
l’Immigration:<br />
- Quelle est la raison pour la fermeture du bureau<br />
d’accueil? Qui a pris cette décision? Est-ce<br />
qu’elle se trouve en conformité avec les obligations<br />
découlant des traités et obligations souscrites<br />
par le Grand-Duché?<br />
- Quand est-ce que les services du bureau d’accueil<br />
seront disponibles de nouveau?<br />
- Qu'adviendra-t-il des demandeurs d'asile se<br />
présentant entre-temps au Luxembourg?<br />
Réponse (13.10.2011) de M. Nicolas<br />
Schmit, Ministre du Travail, de l’Emploi et de<br />
l’Immigration:<br />
L’honorable Député n’est pas sans savoir que le<br />
Luxembourg se trouve actuellement confronté<br />
à une situation exceptionnelle en ce qui<br />
concerne le dépôt de demandes de protection<br />
internationale par des personnes originaires des<br />
pays des Balkans de l’Ouest. Situation comparable<br />
à celle qui existait il y a dix ou douze ans<br />
lorsque les personnes fuyaient la guerre du Kosovo,<br />
sauf qu’il n’y a pas de guerre en ce moment,<br />
mais que les gens sont autorisés à entrer<br />
dans l’Espace Schengen en toute liberté, sans<br />
visa, du moment où ils sont titulaires d’un nouveau<br />
passeport biométrique et que lors de leur<br />
passage de la frontière extérieure de cet espace,<br />
ils peuvent justifier être en possession de<br />
moyens suffisants pour subvenir à leur besoins<br />
durant leur séjour dans l’Espace Schengen.<br />
Rappelons que l’obligation de visa a été abolie<br />
il y a un certain moment pour les ressortissants<br />
serbes, monténégrins et macédoniens, plus récemment<br />
pour les ressortissants bosniens et albanais,<br />
dans le but de permettre aux ressortissants<br />
de ces pays, candidats ou futurs candidats<br />
à l’adhésion à l’Union européenne, une plus<br />
grande liberté dans leur circulation.<br />
Or, depuis le mois de septembre 2010, le<br />
nombre de demandeurs de protection internationale<br />
en provenance des pays des Balkans de<br />
l’Ouest ne cesse d’augmenter. Il vient d’exploser<br />
au cours des trois derniers mois.<br />
Malgré ses effectifs réduits au niveau de l’accueil,<br />
le Service des refugiés a pu et su gérer en<br />
2010 la première vague de demandeurs de<br />
protection internationale serbes et macédoniens.<br />
Depuis le mois de janvier 2011 toutefois,<br />
alors que quelque 1.550 personnes ont déposé<br />
une demande d’asile, dont 668 personnes de<br />
nationalité serbe et 302 personnes de nationalité<br />
macédonienne, la bonne gestion du dépôt<br />
des demandes d’asile ne peut plus être assurée.<br />
Et pour cause. Au cours de la seule semaine du<br />
26 septembre, 165 personnes se sont présentées<br />
auprès du Service des réfugiés, dont 104<br />
Serbes et 35 Macédoniens, pour y déposer leur<br />
demande de protection internationale. Pour le<br />
seul matin du lundi 10 octobre, on a pu enregistrer<br />
42 primo-arrivants en provenance de la<br />
Serbie et de la Macédoine.<br />
Étant donné que cet afflux est actuellement impossible<br />
à gérer par le personnel mis en place,<br />
j’ai pris, vendredi dernier 30 septembre 2011,<br />
la décision de fermer de manière temporaire le<br />
bureau d’accueil.<br />
Cette décision fut renforcée par les informations<br />
inquiétantes provenant de notre Bureau<br />
de Coopération de Pristina. Ainsi, dans un rapport<br />
du 22 septembre 2011 à l’attention de<br />
Madame la Ministre de la Coopération et de<br />
l’Action humanitaire le chef de ce bureau constate<br />
«qu’une nouvelle vague d’émigrants pour<br />
le Luxembourg était en train de se préparer<br />
pour partir encore avant l’hiver». Cette constatation<br />
rejoint celles de Caritas Luxembourg,<br />
dont le chargé de direction du service «Solidarité<br />
et Intégration», après une visite en Serbie<br />
en début d’été de cette année, retient: «…ils<br />
ont entendu parler du Luxembourg comme un<br />
pays en bonne santé économique et calme, et<br />
cela les aurait poussés à venir au Luxembourg.<br />
Pourtant leur souhait n’était absolument pas de<br />
demander asile, mais à leur arrivée, il n’y avait<br />
pas d’autre alternative pour assurer la prise en<br />
charge du quotidien.»<br />
Rappelons que les personnes arrivant de Serbie<br />
et de Macédoine sont titulaires d’un passeport<br />
valable, muni d’un tampon d’entrée dans l’Espace<br />
Schengen, apposé à la frontière serbohongroise.<br />
Ces personnes seraient en parfaite<br />
situation régulière sur le territoire si par ailleurs<br />
elles disposaient des moyens nécessaires à la<br />
subvention de leurs besoins au cours de la période<br />
de trois mois qu’il leur est permis de «séjourner»<br />
dans l’Espace Schengen.<br />
Par ailleurs, une concertation avec les autorités<br />
belges qui sont confrontées à un problème similaire<br />
est en cours en vue d’en saisir la Commission<br />
européenne qui doit veiller à ce que la<br />
suppression de l’obligation de visa ne crée pas<br />
de telles tensions.<br />
Pendant les jours de fermeture du bureau d’accueil,<br />
les agents du service en question ont procédé<br />
à l’enregistrement et à l’ouverture des<br />
dossiers des personnes arrivées avant le 30 septembre.<br />
Cette tâche étant désormais clôturée,<br />
le bureau pourra de nouveau être accessible.<br />
En même temps, alors qu’un renforcement du<br />
personnel dans l’immédiat n’est pas possible,<br />
et que ce nouveau personnel devrait par ailleurs<br />
être formé avant de pouvoir vaquer à ses<br />
tâches, il a été procédé à une réaffectation<br />
d’agents de façon à renforcer l’occupation du<br />
bureau d’accueil. Ces agents laisseront évidemment<br />
de nouvelles lacunes dans la chaîne du<br />
traitement des demandes de protection internationales.<br />
Certaines auditions ne pourront pas<br />
avoir lieu aux dates prévues; certaines décisions<br />
seront retardées.<br />
Pour le surplus il a été décidé d’introduire un<br />
système de canalisation des demandes. Ainsi un<br />
nouvel arrivant recevra dès son arrivée un numéro<br />
d’ordre avec indication de la date à laquelle<br />
il est invité à se présenter avec les<br />
membres de sa famille qui l’accompagnent,<br />
pour que son dossier puisse être définitivement<br />
ouvert. En attendant, il sera prié de compléter<br />
un formulaire qui lui est remis, ce qui permettra<br />
d’accélérer la procédure d’ouverture du<br />
dossier.<br />
<strong>La</strong> procédure du dépôt de la demande de protection<br />
sera ainsi fractionnée, procédure ne<br />
s’opposant pas, après vérification, aux «obligations<br />
découlant des traités et obligations souscrites<br />
par le Grand-Duché». Il y aura d’abord la<br />
présentation de la demande par le demandeur<br />
d’asile; celle-ci sera acceptée immédiatement.<br />
Par après, sur rendez-vous, le demandeur se<br />
présentera au bureau d’accueil pour permettre<br />
aux agents en charge de procéder au dépôt du<br />
dossier et d’entamer le traitement de la demande.<br />
Question 1681 (4.10.2011) de MM. Emile<br />
Eicher et Marcel Oberweis (CSV) concernant<br />
le rapport de l'European Nitrogen Assessment<br />
(ENA) sur l'épandage excessif d'engrais<br />
chimiques en Europe:<br />
Conformément à la directive européenne<br />
2092/91, le cuivre peut être utilisé en agriculture<br />
biologique sous forme d'hydroxyde de<br />
cuivre, d'oxychlorure de cuivre, de sulfate de<br />
cuivre et d'oxyde de cuivre. Il est en particulier<br />
utilisé en viticulture biologique pour lutter<br />
contre le mildiou.<br />
Depuis le 31 mars 2002, la réglementation<br />
européenne prévoit que les viticulteurs biologiques<br />
sont tenus d'utiliser des doses de cuivre<br />
métal inférieures à 6 kg/ha/an, ces doses étant<br />
calculées en moyenne sur cinq ans, afin de tenir<br />
compte des variations de pression parasitaire.<br />
Il n'en reste pas moins que l'utilisation du<br />
cuivre comme produit anticryptogamique reste<br />
fortement décriée par certains qui arguent que<br />
le cuivre présente l'inconvénient de s'accumuler<br />
dans les sols.<br />
Au vu de ce qui précède, nous aimerions poser<br />
les questions suivantes à Monsieur le Ministre<br />
de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement<br />
rural:<br />
1) Quelles sont les doses de cuivre tolérées et<br />
utilisées dans la viticulture biologique luxembourgeoise?<br />
2) Est-ce que les taux actuellement admis sont<br />
compatibles avec la vie du sol et sont cohérents<br />
avec le respect de l'environnement revendiqué<br />
par l'agriculture biologique?<br />
3) Existe-t-il des solutions alternatives à l'usage<br />
du cuivre dans la lutte contre le mildiou suffisamment<br />
efficaces?<br />
Réponse (31.10.2011) de M. Romain<br />
Schneider, Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture<br />
et du Développement rural:<br />
Remarque préliminaire: <strong>La</strong> directive européenne<br />
2092/91 à laquelle se réfèrent Messieurs<br />
les <strong>Députés</strong>, n’était en fait pas une directive,<br />
mais un règlement du Conseil qui a été remplacé<br />
à partir du 1er janvier 2009 par le règle-<br />
ment (CE) modifié n°834/2007 du Conseil du<br />
28 juin 2007 relatif à la production biologique<br />
et à l'étiquetage des produits biologiques et<br />
abrogeant le règlement (CEE) n°2092/91. Le<br />
règlement (CE) n°834/2007 précité a été complété<br />
par le règlement (CE) modifié n°898/2008<br />
de la Commission du 5 septembre 2008 portant<br />
modalités d'application du règlement (CE)<br />
n°834/2007 du Conseil relatif à la production<br />
biologique et à l'étiquetage des produits biologiques<br />
en ce qui concerne la production biologique,<br />
l'étiquetage et les contrôles. Tous ces règlements<br />
sont d’application directe dans tous<br />
les États membres de l’Union européenne.<br />
1) Différentes formes de cuivre (oxyde de<br />
cuivre, sulfate de cuivre, oxychlorure de cuivre)<br />
sont admises au niveau de la viticulture biologique.<br />
Depuis peu de temps, une nouvelle<br />
forme de cuivre, l’hydroxyde de cuivre, est disponible.<br />
Cette forme de cuivre se révèle particulièrement<br />
efficace dans la lutte contre le mildiou.<br />
Les doses de cuivre utilisées aujourd’hui dans la<br />
viticulture sont nettement inférieures à celles<br />
utilisées autrefois. Avant 1950, date de mise sur<br />
le marché des premiers fongicides de synthèse,<br />
le cuivre était le seul fongicide existant en viticulture<br />
efficace contre le mildiou de la vigne.<br />
Les doses d’utilisation étaient au moins de<br />
l’ordre de 20 kg/ha de bouillie bordelaise par<br />
traitement, atteignant ainsi dans certaines années<br />
50 kg/ha de cuivre pur.<br />
Le règlement d’application (CE) n°889/2008<br />
précité prévoit, dans son annexe II, point 6,<br />
que le cuivre peut être utilisé sous différentes<br />
formes en tant que fongicide et ce, jusqu’à une<br />
dose maximale de 6 kg par an et par ha. Dans<br />
les cultures pérennes, dont la viticulture, cette<br />
dose de 6 kg par ha doit être respectée en<br />
moyenne sur une période de cinq ans afin de<br />
permettre une utilisation plus importante pendant<br />
une année de cette période, en cas de<br />
conditions météorologiques particulièrement<br />
favorables au développement de maladies cryptogamiques.<br />
À noter que les labels Bio-<strong>La</strong>bel et Demeter ne<br />
tolèrent pas des doses excédant 3 kg par hectare<br />
et par an.<br />
Les doses utilisées par les viticulteurs biologiques<br />
luxembourgeois respectent largement<br />
ces conditions. Sur les neuf exploitations enregistrées<br />
en 2010 auprès de nos services et<br />
contrôlées annuellement, les besoins en cuivre<br />
variaient entre zéro et 2,48 kg Cu/ha.<br />
2) Les chiffres cités au point 1) montrent que<br />
les doses utilisées en viticulture luxembourgeoise<br />
sont parfaitement compatibles avec les<br />
exigences environnementales revendiquées par<br />
l’agriculture biologique.<br />
Le cuivre étant non seulement un fongicide<br />
mais également un élément nutritif essentiel<br />
pour les plantes, il n’est pas à considérer de la<br />
même manière que les pesticides chimiques de<br />
synthèse. D’autre part, les viticulteurs biologiques<br />
sont obligés de veiller à une bonne qualité<br />
de sol, à garantir une vie active de celui-ci<br />
et à en empêcher l’érosion, vu qu’il doit être en<br />
mesure de livrer tous les nutriments nécessaires<br />
aux ceps de vigne. C’est pourquoi les interlignes<br />
sont cultivés avec des mélanges spéciaux<br />
d’engrais verts et ne sont pas laissés à nu, afin<br />
de fixer les éléments nutritifs et empêcher le sol<br />
de glisser. Ces cultures contribuent également<br />
à fixer une partie du cuivre épandu.<br />
3) Actuellement, de nombreux projets de recherche<br />
sont en cours au niveau de divers pays<br />
européens, avec le soutien des fonds de recherche<br />
européens, afin de trouver une ou des<br />
alternatives satisfaisantes au cuivre, mais ces recherches<br />
n’ont pas encore livré de produit alternatif<br />
équivalent. En usage alternatif au<br />
cuivre, il existe un produit naturel à base<br />
d’algues brunes et de phosphonates. Ce produit<br />
porte le nom de Frutogard et est admis<br />
dans la viticulture biologique. Il ne s’agit pas<br />
d’un pesticide, mais d’un produit qui renforce<br />
l’autodéfense de la plante vis-à-vis d’organismes<br />
nocifs. À côté du cuivre, les phosphonates<br />
constituent pour le moment le produit le<br />
plus efficace dans la lutte contre le mildiou.<br />
<strong>La</strong> lutte phytosanitaire en agriculture biologique<br />
est toujours basée sur le principe de précaution.<br />
Dans la pratique, différentes mesures<br />
contribuent à la réduction des doses de cuivre<br />
nécessaires:<br />
- culture de cépages résistants contre les maladies<br />
fongiques (PIWI = pilzwiderständige Rebsorten);<br />
- utilisation de modèles pronostiques, se basant<br />
sur des données météorologiques et servant à<br />
mieux déterminer le moment d’atteinte le plus<br />
critique par le mildiou. (www.agrimeteo.lu);<br />
- techniques culturales comme p. ex. la défoliation<br />
qui contribue à un meilleur séchage de la<br />
masse foliaire et qui diminue le risque d’atteinte;