Histoire - Memoria
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Groupe El-Djazaïr.com . MÉMORIA .<br />
Guerre de libération<br />
<strong>Histoire</strong><br />
Ils étaient quatre<br />
vaillants combattants<br />
de l’ALN à tomber au<br />
champ d’honneur le 26<br />
août 1957, à l’issue d’un<br />
dur accrochage avec<br />
les forces coloniales au niveau de<br />
l’impasse Saint-Vincent-de-Paul<br />
(aujourd’hui Mokrane-Zouaoui) à<br />
la Casbah d’Alger. Ils, c’étaient Hadji<br />
Othmane dit «Ramel», Debbih<br />
Cherif dit «Si Mourad», Zahia Hamitouche<br />
et Nouredine Benhafid.<br />
Tous membres d’un réseau de fabrication<br />
de bombes qui opérait dans<br />
la Zone autonome d’Alger (ZAA),<br />
mise en place à la suite du congrès<br />
de la Soummam en août 1956.<br />
Ce jour-là, à 13 heures, les militaires<br />
parachutistes du 3e RPC<br />
commandés par le colonel Bigeard,<br />
Bombes artisanales utilisées dans la bataille d’Alger<br />
agissant sur dénonciation, encerclaient<br />
la demeure de la famille<br />
Rodaci, située précisément au 4,<br />
impasse Saint-Vincent-de-Paul, où<br />
Si Mourad et Ramel avaient installé<br />
leur PC, ainsi que l´ensemble<br />
de la Basse Casbah. Des fusils<br />
mitrailleurs et des armes légères<br />
furent pointés en direction de la<br />
maison où ils étaient assiégés de<br />
toutes parts.<br />
Les soldats défoncèrent la porte<br />
d´entrée principale pour se diriger<br />
vers l´étage supérieur. En les<br />
voyants débouler dans le patio,<br />
Ramel et ses compagnons les<br />
accueillirent par des tirs nourris<br />
abattant un sous-officier et un caporal-chef<br />
des zouaves. Pris de panique,<br />
les assaillants durent battre<br />
en retraite.<br />
( 100 )<br />
Debbih Chérif<br />
Profitant du désordre, Nourredine<br />
Benhafid se glissa en rampant<br />
jusqu´à la pièce voisine pour ramener<br />
des munitions et des bombes.<br />
En face de la maison cernée, les<br />
mitrailleuses des paras tiraient sur<br />
la façade sans interruption.<br />
Les grands moyens<br />
Pour les empêcher de s´échapper<br />
par la terrasse, les hélicoptères<br />
étaient là, survolant les pâtés de<br />
maisons. Appuyé par un tir de<br />
barrage dirigé de tous les côtés,<br />
l´ennemi tenta une seconde offensive,<br />
mais nos fidayïne les forcèrent<br />
à se replier.<br />
Zahia Amitouche, l’arme au<br />
poing, s’écroula, fauchée par la<br />
mitraille alors qu´elle n’avait que 20<br />
ans. Ils n´étaient plus que trois et<br />
l´étau se resserrait davantage. Benhafid<br />
fut à son tour touché mortellement<br />
par les tirs nourris des parachutistes.<br />
Ne voyant pas d´issue à ce combat<br />
inégal, Ramel et Si Mourad élaborèrent<br />
un plan à mettre immédiatement<br />
à exécution. Ramel demanda<br />
à parlementer, en proposant de se<br />
Supplément N° 13 - Mai 2013.