Histoire - Memoria
Histoire - Memoria
Histoire - Memoria
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Groupe El-Djazaïr.com . MÉMORIA .<br />
Guerre de libération<br />
<strong>Histoire</strong><br />
La Kabylie a été<br />
au cœur de la<br />
résistance contre<br />
le colonialisme.<br />
Historiens et<br />
anciens maquisards,<br />
qui reconnaissent cette<br />
vérité, rappellent que ce fief du<br />
mouvement nationaliste, qui lui<br />
a donné de prestigieux chefs, a<br />
vu se former les premiers maquis<br />
au lendemain des massacres du 8<br />
mai 1945. L’on rappelle qu’en 1947<br />
Krim Belkacem entre en clandestinité,<br />
prend sa mitraillette et<br />
rejoint le maquis. Il est suivi par<br />
quelques fidèles. Et lorsque le<br />
signal a été donné pour le déclenchement<br />
de la révolution armée<br />
en 1954, accrochages, batailles et<br />
autres hauts faits d’armes se sont<br />
multipliés pour ne point connaître<br />
de répit qu’au jour du départ définitif<br />
du colonialisme de cette région<br />
d’Algérie.<br />
L’<strong>Histoire</strong> retient que la première<br />
bataille armée entre l’armée<br />
de l’occupation et les premiers<br />
moudjahidine de la Wilaya III<br />
historique eut lieu à Tighremt, un<br />
lieu-dit de la commune de Makouda,<br />
situé à une vingtaine de kilomètres<br />
au nord du chef-lieu de la<br />
wilaya de Tizi-Ouzou, un certain<br />
14 novembre 1954, soit deux semaines<br />
après le déclenchement de<br />
la révolution du 1er novembre.<br />
Les faits remontent, en effet, au<br />
14 novembre 1954, date à laquelle<br />
l’armée coloniale française entreprit<br />
une opération de ratissage des<br />
maquis de la région de Makouda,<br />
connue pour être, depuis les massacres<br />
du 8 mai 1945, un fief de<br />
militants nationalistes, dont certains<br />
sont entrés en clandestinité<br />
depuis des années. Pour les autorités<br />
coloniales, l’occasion est ainsi<br />
offerte pour des représailles de la<br />
participation des enfants de la région<br />
au déclenchement de la révolution<br />
du 1er Novembre 1954.<br />
A cette époque, la commune de<br />
Makouda comptait plus de 700<br />
militants-adhérents à la section<br />
MTLD, dirigée par Rabia Ali, dit<br />
Si Ali Cheikh Mhend, dont plus de<br />
80 avaient participé aux premières<br />
actions annonciatrices du déclenchement<br />
de la guerre de libération<br />
nationale et étaient recherchés par<br />
les autorités coloniales pour leurs<br />
activités en faveur de l’indépendance.<br />
Sur ces 80 moudjahidine,<br />
quatre avaient participé en compagnie<br />
du colonel Amar Ouamrane<br />
à l’attaque contre une caserne à<br />
( 96 )<br />
Blida et un dépôt de chêne liège à<br />
Boufarik.<br />
Lors de son témoignage, le moudjahid<br />
Si Ahmed Morsli, qui avait<br />
rejoint le maquis en 1958, raconte<br />
qu’au moment des faits les soldats<br />
de l’armée coloniale ramenés<br />
à bord de cinq camions GMC<br />
s’apprêtaient à descendre des véhicules<br />
pour entamer leur opération<br />
de ratissage, quand ils furent<br />
accueillis par une salve des rafales<br />
d’une douzaine de nos valeureux<br />
moudjahidines qui étaient embusqués<br />
derrière des rochers et des<br />
oliviers et tiraient avec sang- froid<br />
en direction du convoi et des soldats<br />
à bord.<br />
Pris de panique, les soldats de<br />
l’armée coloniale descendaient un<br />
par un des camions pour se réfu-<br />
Supplément N° 13 - Mai 2013.