Histoire - Memoria
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tone qui travaille d’arrache-pied sans rechigner.<br />
Dès 1843, l’Emir Abdelkader s’engage<br />
dans plusieurs batailles contre les troupes<br />
du général Bedeau dont une redoute tenue<br />
par la Légion étrangère est installée à<br />
proximité du mausolée de Sidi Bel Abbès.<br />
En 1847, le général Lamoricière, à la tête<br />
de la division d’Oran, propose de bâtir<br />
une ville fortifiée afin de surveiller les tribus<br />
indigènes ou encore pour mieux faciliter<br />
la circulation entre Mascara et Tlemcen<br />
et entre Oran et les hauts-plateaux.<br />
Son idée est bien accueillie. Aussi, dès le<br />
10 novembre 1848, le gouverneur général<br />
propose la création de la ville, sur la base<br />
des plans dessinés par le capitaine Prudon.<br />
Le décret du 5 janvier 1849, signé par<br />
Louis Napoléon Bonaparte, président de<br />
la République décide : « Il est créé à Sidi<br />
Bel Abbès un centre de population européenne<br />
de 2000 à 3000 habitants auquel<br />
on attribuera le nom de Sidi Bel Abbès. »<br />
Dès lors, les autochtones sont expropriés<br />
de leurs terres sont données aux<br />
Européens pour exploitation. Cependant,<br />
la région étant hostile (absence de sources<br />
dans la plaine), beaucoup de nouveaux<br />
propriétaires terriens peinent à faire marcher<br />
leurs fermes et la colonisation de Sidi<br />
LA REVUE DE LA MÉMOIRE D'ALGÉRIE ( 105 )<br />
Bel Abbès reste à l’état de projet. Afin d’y<br />
remédier, des appels sont placardés dans<br />
les campagnes françaises ainsi que dans<br />
les pays limitrophes de la France, incitant<br />
les Français, à aller vivre en Algérie, précisant<br />
que le voyage et toutes les aides à<br />
l’installation seront entièrement pris en<br />
charge par l’Etat français.<br />
La ville de Sidi Bel Abbès prend progressivement<br />
forme entre 1849 et 1857.<br />
On construit remparts, rues et édifices publics,<br />
ce qui amène, dès 1860, des vagues<br />
d’Européens qui arrivent avec femmes et<br />
enfants. Cependant, l’adaptation est loin<br />
d’être facile et les colons sont aux prises<br />
avec l’inexpérience et les épidémies qui<br />
emportent jeunes et moins jeunes. Découragés,<br />
dans un premier temps, ils décident<br />
de se tourner vers les pratiques traditionnelles<br />
car, en observant les cultivateurs<br />
indigènes, ils se rendent compte que ces<br />
derniers possèdent un savoir-faire unique.<br />
Sidi Bel Abbès, ville protégée<br />
Bien qu’il ne reste aujourd’hui rien des<br />
fortifications, il faut savoir qu’en cette<br />
première partie du XIXe siècle, la ville<br />
est entourée de murs de protections avec<br />
quatre portes qui permettent l’accès à la<br />
ville, en l’occurrence la porte d’Oran au<br />
<strong>Histoire</strong><br />
d'une<br />
ville<br />
Sidi Bel Abbès<br />
Panorama de la plaine de Sidi Bel Abbès en 1865<br />
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