Histoire - Memoria
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Mouloud Belaouane est désigné<br />
président du Comité<br />
exécutif de la commission<br />
permanente chargée de préparer<br />
le congrès constitutif,<br />
puis secrétaire général<br />
du premier comité exécutif en juillet 1955. Pour cet<br />
étudiant en médecine, né à Collo, le 26 juillet 1928,<br />
la mission qui lui est assignée revêt toute son importance.<br />
La révolution vient de se déclencher et le rôle<br />
que doit jouer cette organisation estudiantine n’est<br />
pas des moindres. Gardant un lien très étroit avec le<br />
Front de libération nationale (FLN), l’UGEMA mène<br />
un combat sans discontinuer pour le recouvrement de<br />
l’indépendance de l’Algérie.<br />
Mouloud Belaouane est élu président de l’UGEMA,<br />
en avril 1956, un mois plus tard, le 19 mai 1956, il<br />
lance un appel aux étudiants pour le boycott des cours<br />
et des examens, dans lequel on lit ceci : « Étudiants<br />
algériens ! Après l’assassinat de notre frère Zeddour<br />
Belkacem par la police française, après le meurtre de<br />
Conférence de presse de l’UGEMA<br />
Groupe El-Djazaïr.com . MÉMORIA .<br />
La grève des etudiants<br />
Portrait<br />
( 46 )<br />
notre frère aîné le docteur Benzerdjeb, après la tragique<br />
fin de notre jeune frère Brahimi du collège de<br />
Bougie, brûlé vif dans sa mechta incendiée par l’armée<br />
française pendant les vacances de Pâques, après l’exécution<br />
sommaire dans un groupe d’otages de notre<br />
éminent écrivain Réda Houhou, secrétaire de l’institut<br />
Ibn Badis de Constantine, après les odieuses tortures<br />
qu’on a fait subir aux docteurs Haddam de Constantine,<br />
Baba Ahmed et Tobbal de Tlemcen, après l’arrestation<br />
de nos camarades,<br />
Amara, Lounis, Saber et Taouti aujourd’hui arrachés<br />
aux geôles de l’administration française, celle de nos<br />
camarades Ferrouki et Mahidi, après la déportation de<br />
notre camarade Mihi, après les campagnes d’intimidation<br />
contre l’Ugema, voici que la police nous arrache<br />
des mains, un matin à la première heure, notre frère<br />
Ferhat Hadjadj, étudiant en propédeutique et maître<br />
d’internat au lycée de Ben Aknoun, le torture, le séquestre<br />
pendant plus de dix jours (avec la complicité<br />
de la justice et de la Haute administration algérienne<br />
prévenues de son affaire), jusqu’au jour où nous ap-<br />
Supplément N° 13 - Mai 2013.