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Histoire - Memoria

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Guerre de libération<br />

<strong>Histoire</strong><br />

«rendre», lui et son compagnon, et<br />

comme par miracle, le feu cessa.<br />

Afin de rendre crédible son plan<br />

de «reddition», Ramel déclara qu’il<br />

était prêt à remettre armes et documents<br />

présumés en sa possession.<br />

C’était une ruse de guerre en fait,<br />

car dans le même temps, Si Mourad<br />

était en train de régler le mécanisme<br />

d’une bombe. Cette dernière,<br />

camouflée dans un couffin, fut glissée<br />

à l’aide d´une corde le long de<br />

la façade. Mus par un sentiment<br />

de triomphe anticipé, des soldats<br />

se précipitèrent pour en saisir le<br />

contenu. L´explosion fit plusieurs<br />

morts et de nombreux blessés dont<br />

le capitaine Chabane des services<br />

de renseignements et de la «gégène»<br />

de la 10e division des parachutistes.<br />

Le colonel Bigeard en réchappa de<br />

justesse. La fusillade reprit sur-lechamp,<br />

du haut des terrasses, les<br />

fusils mitrailleurs balayaient la cour<br />

et la pièce où étaient coincés nos<br />

deux combattants.<br />

Désirant avant tout épargner les<br />

locataires, dont la maison risquait<br />

d´un moment à l´autre d´être dynamitée,<br />

Ramel et Mourad décidèrent<br />

de sortir et de continuer à<br />

se battre dans la rue. Ramel, le<br />

premier, franchit le couloir sous<br />

les tirs et le lancer de grenades secouant<br />

l´immeuble. Un feu nourri<br />

de son arme lui permit de se frayer<br />

un chemin jusqu´à l´impasse Saint-<br />

Vincent-de-Paul. Ainsi, Hadji Athmane<br />

(Ramel) sera stoppé net dans<br />

sa progression par la densité de la<br />

mitraille.<br />

LA REVUE DE LA MÉMOIRE D'ALGÉRIE ( 101 )<br />

Cependant, les explosions se succédèrent<br />

encore à un rythme effrayant.<br />

Deux officiers et un sousofficier<br />

du 3e RPC s´élancèrent<br />

alors vers une deuxième forme étendue<br />

à terre à une dizaine de mètres<br />

de l´endroit où tomba Ramel, une<br />

dernière déflagration gronda dans<br />

le dédale des ruelles de La Casbah.<br />

Quand le nuage de fumée produit<br />

par la poudre se fut dissipé, on vit<br />

trois paras à terre, le commandant<br />

Lenoir, adjoint du colonel Bigeard,<br />

et deux paras blessés aux jambes<br />

par des éclats de bombe.<br />

Debbih Cherif dit « Si Mourad »<br />

sortit à son tour, tenant à la main une<br />

bombe préréglée qu´il jeta dans la<br />

mêlée. Une rafale tirée dans sa direction<br />

atteignit la bombe qui explosa et<br />

Les paras à la Casbah<br />

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