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Les Homes Indiens en Guyane française - Guyaweb

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1.1. Prés<strong>en</strong>tation du terrain de recherche<br />

Traditionnellem<strong>en</strong>t, la <strong>Guyane</strong> est divisée <strong>en</strong> deux zones géographiques, d’une part le<br />

littoral, bande côtière d’une vingtaine de kilomètres de large allant de Saint-Laur<strong>en</strong>t-du-<br />

Maroni à Saint-Georges-de-l’Oyapock. L’unique route nationale du départem<strong>en</strong>t suit ce<br />

parcours 3 . Trois des six peuples amérindi<strong>en</strong>s de <strong>Guyane</strong> viv<strong>en</strong>t sur ce territoire : il s’agit des<br />

Arawak-Lokono, des Kali’na et des Pahikhw<strong>en</strong>e 4 . <strong>Les</strong> <strong>Homes</strong> <strong>Indi<strong>en</strong>s</strong> de ce territoire<br />

géographique ont été établis à partir de 1948, et ils sont tous fermés aujourd’hui. D’autre part,<br />

l’intérieur est constitué d’une vaste ét<strong>en</strong>due de forêt amazoni<strong>en</strong>ne et correspond à l’anci<strong>en</strong><br />

territoire de l’Inini 5 . <strong>Les</strong> uniques voies de communication sont les fleuves ou les airs. <strong>Les</strong><br />

Wayãpi viv<strong>en</strong>t sur le moy<strong>en</strong> et le haut Oyapock, fleuve frontalier avec le Brésil, tandis que les<br />

Wayana 6 occup<strong>en</strong>t le Maroni, fleuve frontière avec le Surinam. <strong>Les</strong> Teko, quant à eux, se<br />

partag<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre le Maroni et l’Oyapock. Toutes les ethnies vivant sur le territoire guyanais,<br />

sauf les Teko, sont transfrontalières. <strong>Les</strong> p<strong>en</strong>sionnats qui accueill<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core aujourd’hui les<br />

<strong>en</strong>fants de ces deux fleuves ont été ouverts dans les années 1970.<br />

Pour plus de lisibilité, la restitution de ce travail de recherche est organisée selon ces<br />

deux critères d’espace et de temps. Nous aborderons <strong>en</strong> premier lieu les <strong>Homes</strong> du littoral,<br />

puis ceux de l’intérieur du territoire.<br />

1.1.1. <strong>Les</strong> <strong>Homes</strong> <strong>Indi<strong>en</strong>s</strong> de <strong>Guyane</strong> <strong>française</strong> : un sujet s<strong>en</strong>sible<br />

Le choix de ce sujet d’étude a été le résultat d’un long cheminem<strong>en</strong>t intellectuel.<br />

Vivant depuis cinq ans <strong>en</strong> <strong>Guyane</strong> <strong>française</strong>, nous avons de nombreux contacts avec les<br />

Amérindi<strong>en</strong>s du littoral comme de l’intérieur. Nos relations sont de plusieurs natures :<br />

familiales, notre oncle ayant fondé une famille il y a <strong>en</strong>viron soixante ans avec une kali’na ;<br />

amicales, car des relations se sont créées au fil du temps avec des membres des différ<strong>en</strong>tes<br />

3 Cf. Carte de la <strong>Guyane</strong> page 7.<br />

4 Nous utilisons ici les noms par lesquels ces peuples se nomm<strong>en</strong>t. Dans la littérature ou dans le langage courant,<br />

il est fréqu<strong>en</strong>t de r<strong>en</strong>contrer les termes donnés à la suite de la colonisation qui sont : Galibi pour les Kali’na,<br />

Palikur pour les Pahikhw<strong>en</strong>e, Emérillon pour les Teko, Oyampi pour les Wayãpi et Roucouy<strong>en</strong>ne ou Oyana pour<br />

les Wayana.<br />

5 Le territoire de l’Inini (1930-1969) était doté d’un statut particulier et géré par un gouverneur installé à Saint-<br />

Laur<strong>en</strong>t-du-Maroni (S. Mam Lam Fouck 2002 : 20, 50).<br />

6 Il est de coutume de nommer six peuples amérindi<strong>en</strong>s <strong>en</strong> <strong>Guyane</strong>. Or un septième peuple est prés<strong>en</strong>t depuis<br />

quelques déc<strong>en</strong>nies sur le haut Maroni : une cinquantaine d’Apalaï, v<strong>en</strong>ant du Brésil et du Surinam sont intermariés<br />

aux Wayana dont ils partag<strong>en</strong>t le territoire (E. Camargo in D. Davy, 2007 : 27).<br />

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