28.06.2013 Views

Les Homes Indiens en Guyane française - Guyaweb

Les Homes Indiens en Guyane française - Guyaweb

Les Homes Indiens en Guyane française - Guyaweb

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

proximité des bourgs» (G. Collomb & al., 2000 : 111). <strong>Les</strong> sœurs et leurs p<strong>en</strong>sionnaires voi<strong>en</strong>t<br />

donc de nombreux visiteurs : « Mana semble bi<strong>en</strong> isolée pour <strong>en</strong>registrer de nombreuses<br />

visites. Cep<strong>en</strong>dant, l’évolution de nos petites Peaux-Rouges intéresse ou inquiète parfois les<br />

uns ou les autres. Et sous-préfet, préfet, super-préfet, voire même ministres, vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t jusqu’à<br />

nous. Ces derniers sans doute pour voir de près les auth<strong>en</strong>tiques desc<strong>en</strong>dants des farouches<br />

Caraïbes, les premiers pour se docum<strong>en</strong>ter, constater à quel rythme se fait l’évolution 59 ». <strong>Les</strong><br />

jeunes p<strong>en</strong>sionnaires du Home se souvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de ces visites : « Souv<strong>en</strong>t il y avait des g<strong>en</strong>s qui<br />

v<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t de Cay<strong>en</strong>ne, il y <strong>en</strong> a même qui v<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t de France. Il y avait des belles dames avec<br />

des jolies robes. Avant qu’ils arriv<strong>en</strong>t on mettait nos belles robes, celles qui servai<strong>en</strong>t pour<br />

aller à la messe le dimanche, et on chantait » (Madame F., vivant aujourd’hui à Awala et qui<br />

Home Indi<strong>en</strong> de Mana<br />

(non daté)<br />

@ Congrégation Saint-Joseph de Cluny<br />

48<br />

est restée douze ans au<br />

Home de Mana).<br />

Quelques années<br />

plus tard, <strong>en</strong> 1953, c’est à<br />

Saint-Laur<strong>en</strong>t que le<br />

changem<strong>en</strong>t de statut<br />

s’opère : « A la r<strong>en</strong>trée de<br />

1952/53, ce qui jusque-là<br />

était “orphelinat” change<br />

de cachet. Il reçoit un bon<br />

groupe d’Amérindi<strong>en</strong>nes<br />

confiées par “le Service<br />

Indi<strong>en</strong>” <strong>en</strong> faveur des<br />

“<strong>Homes</strong>”, et devi<strong>en</strong>t alors<br />

Internat Home Indi<strong>en</strong> ». (Source : sœur Paulette : 130). Le récépissé de déclaration<br />

d’ouverture date du 24 avril 1964 60 . Ce p<strong>en</strong>sionnat accueille <strong>en</strong>tre 1953 et 1973 61 des fillettes<br />

de deux à vingt ans. L’âge des p<strong>en</strong>sionnaires est consigné dans les registres auxquels nous<br />

59 Bulletin de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Cluny, Tome XIX, 1952-1964, n° 256, p. 1688.<br />

60 Courrier du maire de Saint-Laur<strong>en</strong>t-du-Maroni à monsieur le présid<strong>en</strong>t de l’association des <strong>Homes</strong> <strong>Indi<strong>en</strong>s</strong> de<br />

la <strong>Guyane</strong>, 14 mai 1964. (Archives de l’évêché de <strong>Guyane</strong>, non coté).<br />

61 Courrier de Monseigneur Morvan, évêque de <strong>Guyane</strong>, à sœur Marie-R<strong>en</strong>é, 1 er octobre 1973. (Archives de<br />

l’évêché de <strong>Guyane</strong>, non coté).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!