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RESUMÉ ABSTRACT - Banque de données en santé publique

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RÉFLEXION AUTOUR DE LA SITUATION DE RETOUR<br />

DE STAGE EN INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS :<br />

UN ESPACE DE DIALOGUE POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE<br />

personne, ses opérations m<strong>en</strong>tales, donc la représ<strong>en</strong>tation<br />

fonctionnelle <strong>de</strong> l’activité, « il <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre l’action<br />

».<br />

« Seul le concept <strong>de</strong> schème permet <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre<br />

l’adaptation aux situations : aux situations d’action<br />

qui sont les occasions premières du développem<strong>en</strong>t<br />

et <strong>de</strong> l’appr<strong>en</strong>tissage. » (Gérard VERGNAUD, 2000,<br />

p.82).<br />

Pour lui, le schème est composé <strong>de</strong> quatre élém<strong>en</strong>ts :<br />

• Un but, qui peut se décliner <strong>en</strong> sous-buts (démultiplication<br />

du but) et anticipations.<br />

Nous pouvons définir le but comme « l’int<strong>en</strong>tionnalité.<br />

» (Gérard VERGNAUD, 2000, p.91)<br />

L’anticipation est « ce quelque chose à faire d’avance »<br />

sous t<strong>en</strong>due par exemple par la question : qu’est-cequi<br />

se passera si je…<br />

• Des règles d’action, <strong>de</strong> prise d’information et <strong>de</strong> contrôle<br />

qui constitu<strong>en</strong>t la Partie « générative » du schème.<br />

« Les règles d’action <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dr<strong>en</strong>t l’activité au fur et à<br />

mesure. » (Gérard VERGNAUD, 2000, p.9..).<br />

Toute activité est réalisée par une suite <strong>de</strong> règles d’action<br />

qui peuv<strong>en</strong>t s’exprimer sur le principe <strong>de</strong> « si<br />

condition A… alors action B ou « quand alors »,<br />

moins équivoque.<br />

Elles correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s connaissances, sont explicitem<strong>en</strong>t<br />

exprimées dans les procédures et les mo<strong>de</strong>s<br />

opératoires mais l’interv<strong>en</strong>ant les réadapte <strong>en</strong> fonction<br />

du contexte et <strong>de</strong> la situation r<strong>en</strong>contrée.<br />

«Chez les professionnels expérim<strong>en</strong>tés, elles sont<br />

automatisées, implicites, incorporées. » (Interv<strong>en</strong>tion<br />

P. MAYEN)<br />

Les prises d’information, <strong>de</strong> contrôle peuv<strong>en</strong>t être<br />

visuelles, auditives, tactiles et proprioceptives.<br />

La référ<strong>en</strong>ce aux informations pertin<strong>en</strong>tes prises <strong>en</strong><br />

compte pour l’action est primordiale pour atteindre<br />

la compréh<strong>en</strong>sion et le raisonnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’interv<strong>en</strong>ant<br />

et le pourquoi <strong>de</strong> son action.<br />

• Des invariants opératoires : (ce qui est constant)<br />

Ils traduis<strong>en</strong>t « la connaissance du réel. » (Gérard<br />

VERGNAUD, 2000, p.91)<br />

Ils constitu<strong>en</strong>t la partie la plus cognitive du schème<br />

puisqu’ils assur<strong>en</strong>t une fonction <strong>de</strong> conceptualisation<br />

avec « les concepts <strong>en</strong> actes et théorèmes <strong>en</strong> acte. »<br />

(Gérard VERGNAUD, 2000, p.91)<br />

Les concepts <strong>en</strong> actes définiss<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s catégories ; les<br />

professionnels fonctionn<strong>en</strong>t avec ses catégories.<br />

« Les théorèmes <strong>en</strong> actes sont <strong>de</strong>s propositions<br />

t<strong>en</strong>ues pour vraie dans l’activité » : <strong>de</strong>s affirmations.<br />

L’invariant n’est ni <strong>de</strong>dans ni <strong>de</strong>hors et à la fois <strong>de</strong>dans<br />

et <strong>de</strong>hors.<br />

Nous construisons <strong>en</strong> p<strong>en</strong>sée une variable qui est<br />

aussi d’une certaine manière dans le réel ; il faut se<br />

la représ<strong>en</strong>ter comme telle.<br />

C’est un travail <strong>de</strong> conceptualisation, c’est-à-dire <strong>de</strong><br />

représ<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> cette variable dans son li<strong>en</strong> avec<br />

les autres élém<strong>en</strong>ts du mon<strong>de</strong>.<br />

C’est un concept pour l’action puisqu’il y a <strong>de</strong>s<br />

variables du mon<strong>de</strong> dont nous ne t<strong>en</strong>ons absolum<strong>en</strong>t<br />

pas compte.<br />

C’est cette variable qui organise l’activité donc l’invariant<br />

opératoire ; c’est elle qui va servir dans l’action,<br />

dans le s<strong>en</strong>s où c’est elle qui va nous permettre<br />

<strong>de</strong> nous informer <strong>de</strong> l’état du mon<strong>de</strong> et sur laquelle<br />

nous allons agir.<br />

• Des possibilités d’infér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> situation<br />

«Elles permett<strong>en</strong>t l’adaptabilité à la variété <strong>de</strong>s cas<br />

<strong>de</strong> figure. » (Gérard VERGNAUD, 2000, p.91)<br />

Nous nous ai<strong>de</strong>rons <strong>de</strong> la définition du dictionnaire<br />

LAROUSSE pour expliquer l’infér<strong>en</strong>ce.<br />

« C’est une opération intellectuelle par laquelle on<br />

passe d’une vérité à une autre, vérité jugée telle <strong>en</strong><br />

raison <strong>de</strong> son li<strong>en</strong> avec la première » ; la déduction est<br />

une infér<strong>en</strong>ce.<br />

Les infér<strong>en</strong>ces sont donc <strong>de</strong>s relations <strong>en</strong>tre les propositions.<br />

Si a et b (prémisses), alors action (conclusion).<br />

« Elles sont prés<strong>en</strong>tes dans toutes les activités <strong>en</strong><br />

situation, parce qu’il n’arrive jamais qu’une action soit<br />

décl<strong>en</strong>chée par une situation - stimulus, puis se<br />

déroule <strong>en</strong>suite <strong>de</strong> manière totalem<strong>en</strong>t automatique,<br />

c’est-à-dire sans contrôle et sans prise nouvelle d’information.<br />

» (Revue Psychologie Française, 2000)<br />

Le schéma suivant réalisé par Sylvie CAENS - MAR-<br />

TIN (équipe didactique professionnelle, ENESAD<br />

Dijon) visualise les composants du schème.<br />

Il est possible <strong>de</strong> r<strong>en</strong>trer par n’importe lequel <strong>de</strong>s<br />

composants du schème puisqu’ils sont tous liés les<br />

uns aux autres, <strong>en</strong> contre partie, il est difficile <strong>de</strong> les<br />

traiter les uns sans les autres.<br />

Nous avons donc une organisation <strong>de</strong> p<strong>en</strong>sée i<strong>de</strong>ntique<br />

pour l’action à laquelle nous pouvons accé<strong>de</strong>r<br />

à partir <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s composants du schème.<br />

En conséqu<strong>en</strong>ce, la r<strong>en</strong>contre avec les différ<strong>en</strong>tes<br />

situations auxquelles nous avons à faire face nous permet,<br />

avec ai<strong>de</strong>, puis seul, <strong>de</strong> modifier ou <strong>de</strong> créer <strong>de</strong><br />

nouveaux schèmes pour nous adapter, ce qui est<br />

source <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t.<br />

Et c’est, à partir <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong> l’activité (dim<strong>en</strong>sion<br />

cognitive du travail), donc « dans les schèmes qu’il<br />

faut rechercher les connaissances <strong>en</strong> actes du sujet,<br />

c’est-à-dire les élém<strong>en</strong>ts cognitifs qui permett<strong>en</strong>t à<br />

l’action du sujet d’être opératoire. »<br />

(G VERGNAUD cité par PERRENOUD, 2001, p.38)<br />

Nous avons donc une organisation <strong>de</strong> p<strong>en</strong>sée i<strong>de</strong>ntique<br />

pour l’action à laquelle nous pouvons accé<strong>de</strong>r<br />

à partir <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s composants du schème.<br />

RECHERCHE EN SOINS INFIRMIERS N° 83 - DÉCEMBRE 2005 43

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