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Verbatim au format PDF - Commission nationale du débat public

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<strong>Commission</strong> particulière <strong>du</strong> <strong>débat</strong> <strong>public</strong> - Débat <strong>public</strong> sur le projet de prolongement de l’A12<br />

rappeler des enjeux à long terme et notamment l’effet de serre et le réch<strong>au</strong>ffement climatique, à ne<br />

pas oublier. Ensuite, il y a des transparents… J’ai lu les verbatims <strong>du</strong> <strong>débat</strong> et notamment les<br />

prévisions de trafic à l’horizon 2050 pro<strong>du</strong>ites par le Conseil Général des Ponts et Ch<strong>au</strong>ssées.<br />

Alors, j’interviens <strong>au</strong>ssi sur le <strong>débat</strong> sur la Vallée <strong>du</strong> Rhône et j’étais à Alès il y a deux jours. Donc,<br />

à Alès, il était question de construire une <strong>au</strong>toroute A79 entre Valence, Alès et Béziers sur un très<br />

grande longueur ou de passer de deux fois trois voies à deux fois cinq voies dans la Vallée <strong>du</strong><br />

Rhône sur l’<strong>au</strong>toroute A7, en traversant Montélimar et Valence, comme des <strong>au</strong>toroutes urbaines et<br />

la RN10 à Trappes.<br />

Alors, à l’horizon transport 2050, l’étude <strong>du</strong> Conseil Général des Ponts et Ch<strong>au</strong>ssées a une<br />

présentation fort ambiguë et je ne sais pas si c’est une démarche qui est proposée ou un credo. Je<br />

dois dire que c’est une prospective qui est rassurante car il n’y a pas de rupture, c’est même<br />

affirmé. On peut donc construire des <strong>au</strong>toroutes nécessaires <strong>au</strong> trafic. Le coût d’usage de la voiture,<br />

il est dit dans cette étude, n’<strong>au</strong>gmentera pas plus vite que le revenu des ménages par tête. Est-ce<br />

qu’il y a une personne dans la salle qui croit cela ? On nous dit <strong>au</strong>ssi que les trafics vont <strong>au</strong>gmenter<br />

de 40 % à l’horizon 2020. Mais, plutôt ignorer 2050 en regardant 2020. L’étude me semble<br />

irréaliste et très démobilisatrice, car le report modal reste une ardente obligation de même que les<br />

changements de comportement. Tous les leviers seront nécessaires pour faire face à tous les<br />

besoins et pour la prise en compte de l’environnement.<br />

Un <strong>au</strong>tre modèle est possible. Il f<strong>au</strong>t arrêter sans doute l’exponentiel routier où les routes nouvelles<br />

appellent des trafics routiers supplémentaires. Dans la Constitution suisse, il y a des articles<br />

constitutionnels qui disent qu’il est interdit de construire un mètre carré de route dans les Alpes car<br />

cela attirerait <strong>du</strong> trafic. Il y a des études britanniques qui montrent qu’à chaque fois que l’on<br />

construit un mètre carré de route, on attire <strong>du</strong> trafic et chaque fois que l’on retire un mètre carré, on<br />

diminue le trafic.<br />

Appl<strong>au</strong>dissements.<br />

Ceci ne s’oppose pas <strong>au</strong> légitime développement des différents pays mais, <strong>au</strong> contraire, favorise un<br />

vrai développement <strong>du</strong>rable avec une protection de l’économie et de l’emploi par un transport payé<br />

<strong>au</strong> juste prix, plus cher et anti-délocalisation. Lorsque le transport est peu cher, cela favorise la<br />

délocalisation et donc, la réexportation par le transport. La protection de l’environnement est bien<br />

sûr favorisée dans cette mesure et la qualité de vie en ville. J’ai participé récemment à la rédaction<br />

d’un livre sur les atteintes de la voiture à la qualité de vie en ville qui va d’ailleurs paraître en<br />

2006.Le modèle doit être revu et la transition sera d’<strong>au</strong>tant plus difficile que l’on a exagéré en<br />

faveur <strong>du</strong> trop routier, discriminatoire pour les modes moins nuisants en termes d’environnement,<br />

de social et de fiscal, <strong>du</strong> moins <strong>au</strong>jourd’hui.<br />

Concrètement, que fait-il faire ? Le problème, ce sont les femmes et les hommes qui habitent le<br />

long de la RN10, c’est clair, et non la circulation de plus de camions. Il f<strong>au</strong>t recoudre la ville de<br />

Trappes en attendant les schémas directeurs d’Ile-de-France. Les camions devront payer pour une<br />

infrastructure adaptée s’ils veulent circuler. Il f<strong>au</strong>t mieux utiliser les infrastructures ferroviaires<br />

existantes et le potentiel me semble important. Effectivement, tout ce qui est transport en commun<br />

a été sous-évalué dans l’ensemble <strong>du</strong> <strong>débat</strong>. Un exemple tout bête, je prends le train de façon<br />

régulière mais que dire <strong>du</strong> manque de coordination des offres Ile-de-France et des trains venant de<br />

la Région Centre, par exemple ? Pourquoi les nouvelles infrastructures ferroviaires attendent plus<br />

que les nouvelles routes ? Pour conclure, une petite phrase si vous le voulez bien. C’est une phrase<br />

en latin qui date un tout petit peu et les latinistes reconnaîtront. Sur les murs des maisons de<br />

Montigny-le-Bretonneux, le 16 juin 2006 33

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