Verbatim au format PDF - Commission nationale du débat public
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<strong>Commission</strong> particulière <strong>du</strong> <strong>débat</strong> <strong>public</strong> - Débat <strong>public</strong> sur le projet de prolongement de l’A12<br />
d’écouter les <strong>au</strong>tres et dans la complexité, c’est-à-dire les avantages et les inconvénients de chaque<br />
tracé. La <strong>Commission</strong> a essayé, à travers vos positions, de déceler ce qu’il y avait de non dit car il y<br />
avait <strong>du</strong> non dit. Elle a ignoré ce qu’il pouvait y avoir de suspicion, y compris à l’égard de la<br />
<strong>Commission</strong>. En tout cas, elle accepte d’être jugée.<br />
Dans l’avalanche des contributions et des avis, la <strong>Commission</strong> croit avoir vu celles qui n’étaient<br />
pas seulement des réquisitoires ou des théories générales, ou même des copier coller, et elle a<br />
voulu y voir le reflet de malenten<strong>du</strong>s profonds dont il f<strong>au</strong>drait rechercher la source dans une<br />
histoire vieille de 40 ans, l’histoire de cette <strong>au</strong>toroute fantôme et l’histoire d’un dossier qui a mal<br />
vieilli pour ne pas dire qu’il a ranci !<br />
Appl<strong>au</strong>dissements.<br />
La <strong>Commission</strong> n’a pas à juger, elle a à constater. Au fil des réunions, il nous a semblé percevoir<br />
une meilleure écoute et une évolution modeste, très modeste, mais réelle, des échanges et des<br />
contributions dont be<strong>au</strong>coup d’entre elles ont pointé – disons-le – les insuffisances <strong>du</strong> dossier là où<br />
il faisait mal et <strong>au</strong>ssi les lacunes. Autrement dit, si nous savons lire entre les lignes les<br />
contributions et les avis, certains ont été d’excellente qualité et il nous semble avoir entrouvert des<br />
portes. C’est à nous de voir ce que nous pouvons en tirer.<br />
A ce stade et avant de laisser mes collègues s’exprimer – je l’ai dit – six minutes chacun, je<br />
voudrais souligner que la <strong>Commission</strong> qui est effectivement indépendante et qui n’a <strong>au</strong>cun intérêt<br />
personnel dans ce <strong>débat</strong>, qui n’en attend rien pour elle-même, la <strong>Commission</strong> a été guidée depuis le<br />
début par trois principes <strong>au</strong>-delà des principes de transparence et d’équivalence qui sont les règles<br />
<strong>du</strong> <strong>débat</strong> <strong>public</strong>.<br />
Le premier principe est le principe de réalité. On peut évidemment souhaiter légitimement<br />
davantage de transports en commun et des transports en commun plus rapides et plus confortables.<br />
On peut également souhaiter de meilleurs rabattements sur les gares et le sujet a été souvent<br />
évoqué. On peut souhaiter un développement <strong>du</strong> covoiturage et il a été évoqué <strong>au</strong>ssi. Tout ceci, la<br />
<strong>Commission</strong> le considère comme légitime et même, elle y adhère. Mais, de fait, la même<br />
<strong>Commission</strong> n’a pas vu be<strong>au</strong>coup de projets innovants sur le plan ferroviaire en particulier et elle<br />
regrette un peu la discrétion de la SNCF et <strong>du</strong> STIF<br />
Appl<strong>au</strong>dissements.<br />
Comme pour les infrastructures routières, nous sommes dans le coût et dans la <strong>du</strong>rée. Mais, depuis<br />
des années, nous n’avons pas vu be<strong>au</strong>coup d’évolutions significatives de la position dominante –<br />
avouons-le – de la voiture particulière. Voilà pour le premier principe de réalité ;<br />
Deuxièmement, le projet est-il seulement opportun ? Ce n’est pas nous à le dire ! C’est ce qui va<br />
résulter de l’ensemble <strong>du</strong> <strong>débat</strong>. Opportun, cela veut dire souhaitable ou même nécessaire. Mais, ce<br />
n’est pas à nous de le dire encore une fois. Mais, je pose la question, le projet est-il <strong>au</strong>ssi<br />
acceptable ? Il s’agit de savoir si les riverains des différentes voies concernées (nous voyons<br />
lesquelles en particulier) supporteront pendant la <strong>du</strong>rée des trav<strong>au</strong>x – qui peut être de 2, 4, 6 ou<br />
8 ans selon les hypothèses – les perturbations dans leurs conditions de vie et de travail qu’ils ont<br />
connues jusqu’ici. La question est de savoir si ces nuisances qui sont graves et qui valent pour eux,<br />
pour les entreprises et pour les villes traversées, peuvent se prolonger longtemps. Sur le plan<br />
technique, de nos jours, on sait tout faire ou presque. Mais, la <strong>du</strong>rée des chantiers, le nombre<br />
d’habitants concernés, leurs difficultés, les solutions intermédiaires pour y parvenir, le coût des<br />
trav<strong>au</strong>x, tout ceci comptera dans les choix qui seront faits <strong>du</strong> tracé.<br />
Montigny-le-Bretonneux, le 16 juin 2006 43