anaLyse de la vioLence armée au burundi
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ANALYSE DE LA VIOLENCE ARMÉE AU BURUNDI<br />
Photo Un membre d’une escorte burundaise porte sa ceinture à<br />
munitions <strong>au</strong>tour du cou. © Bobby Mo<strong>de</strong>l/National Geographic<br />
Stock<br />
Graphique 6 : Evolution du nombre d’actes <strong>de</strong> violence <strong>armée</strong> par mois,<br />
pour six provinces (août 2007–décembre 2008)<br />
40<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
août-07<br />
sep-07<br />
oct-07<br />
nov-07<br />
déc-07<br />
Source : PNUD, 2007a et 2008a<br />
jan-08<br />
fev-08<br />
mars-08<br />
avril-08<br />
Bujumbura-Mairie Bujumbura Rural Bururi Cibitoke Mwaro Ruyigi<br />
mai-08<br />
juin-08<br />
juillet-08<br />
août-08<br />
sep-08<br />
oct-08<br />
nov-08<br />
déc-08<br />
agrégeant certaines infractions en catégories plus <strong>la</strong>rges (voir Graphique 7), il<br />
apparaît que les homici<strong>de</strong>s (y compris complicité et tentative d’homici<strong>de</strong>s) ne<br />
représentent que 3 % <strong>de</strong>s infractions enregistrées (294 cas). Les vols représentent<br />
encore une fois <strong>la</strong> majeure partie <strong>de</strong>s infractions (38 % du total).<br />
Parce qu’ils ne mentionnent que le type d’infraction et non son motif, les<br />
chiffres <strong>de</strong> <strong>la</strong> PNB peuvent conduire à sous-estimer certaines catégories <strong>de</strong><br />
violences. Les infractions liées <strong>au</strong>x conflits fonciers, par exemple, semblent<br />
ne représenter qu’environ 1 % <strong>de</strong>s infractions totales, mais nombre d’entre<br />
elles sont probablement comptabilisées dans d’<strong>au</strong>tres catégories telles que<br />
les homici<strong>de</strong>s ou les coups et blessures volontaires.<br />
Certaines catégories sont également ambiguës : <strong>la</strong> « participation <strong>au</strong>x ban<strong>de</strong>s<br />
<strong>armée</strong>s » peut recouvrir <strong>au</strong>tant l’appartenance à une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> bandits qu’<strong>au</strong><br />
Palipehutu-FNL. Cette confusion reflète toutefois, dans une certaine mesure, le<br />
fait que <strong>la</strong> frontière entre banditisme et rébellion est souvent ténue : les<br />
membres du Palipehutu-FNL utilisent parfois <strong>la</strong> violence pour obtenir vivres et<br />
matériel, et certains bandits n’hésitent pas à se faire passer pour <strong>de</strong>s membres<br />
du Palipehutu-FNL pour racketter <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion (voir section II.B.3).<br />
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LA VIOLENCE ARMÉE<br />
i<br />
ii<br />
iii<br />
iv