France
France
France
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
5. Les actions à mener pour le scénario alternatif<br />
L'esquisse de deux scénarios, tendanciel et alternatif, permet d’appréhender ce que serait la<br />
situation future dans deux situations extrêmes (inaction et prise en charge réelle). En fait, en<br />
fonction de la réalisation des actions ci-dessous, il y aurait autant de possibilités de<br />
scénarios que de combinaisons d'actions possibles.<br />
Le scénario alternatif permet la couverture des besoins en eau des différents usagers, tout<br />
en assurant une protection de l'environnement par des prélèvements en eau rationnels dans<br />
le milieu naturel, par une protection de la ressource contre la pollution et par une<br />
régénération progressive des réserves.<br />
Le scénario alternatif n'est toutefois envisageable que si les mesures ci-après sont prises.<br />
a) La maîtrise de la croissance démographique et urbaine<br />
Comme cela a été indiqué plus haut, il est peu vraisemblable que la population, telle<br />
qu'estimée dans le scénario tendanciel, soit revue à la baisse dans le scénario alternatif. En<br />
effet, avec un croît de 1,5 millions d'habitants pour les vingt prochaines années dans les<br />
quatre wilayate du PAC, on aurait déjà un taux d'accroissement futur très faible (une<br />
moyenne de 1,12% par an, entre 1998 et 2025).<br />
La projection de la population urbaine dans le scénario tendanciel a été faite en supposant<br />
que la population rurale restera stabilisée à l'avenir comme cela a été observé les vingt<br />
dernières années. La croissance urbaine serait donc modérée et retenue également dans le<br />
scénario alternatif. Toutefois il est prévu, dans ce dernier scénario, que l'urbanisation serait<br />
contrôlée de manière à ne pas empiéter sur les terres agricoles.<br />
b) Réduction des pertes dans les infrastructures d'eau et particulièrement dans les<br />
réseaux de distribution<br />
Les volumes d'eau potable facturés dans la région PAC seraient inférieurs à 50% selon la<br />
dernière étude de tarification réalisée par le bureau d'études Sogréah pour le compte du<br />
Ministère des Ressources en Eau. Les pertes physiques ne sont pas connues mais le chiffre<br />
de 40% est souvent avancé par les services du Ministère des Ressources en Eau.<br />
L'amélioration des rendements des réseaux doit donc constituer un objectif premier dans<br />
l'amélioration du service public de l'eau. Cette action doit se faire sur la base de programmes<br />
définis par le gestionnaire du réseau lui-même et avec la participation financière de ce<br />
dernier. Le programme d'intervention ne sera pas systématique mais tiendra compte du coût<br />
des réparations des fuites, des gains de production correspondants et, donc, de<br />
l'amélioration attendue des rendements.<br />
114<br />
Réhabilitation des réseaux<br />
Population 2005<br />
raccordée<br />
Linéaire réseau<br />
(Km)<br />
Coût<br />
réhabilitation<br />
(Millions DA)<br />
Tipaza 389.013 787 2.497<br />
Boumerdès 508.557 1.108 3.516<br />
Blida 751.638 1.205 3.824<br />
Alger 28 1.568.051 1.320 4.189<br />
Autres communes 332.560 382 1.212<br />
Communes rattachées 619.330 1.043 3.309<br />
Sous-total Alger 2.519.941 2.746 8.710<br />
Total Wilayate PAC 4.169.149 5.846 18.547<br />
En supposant que le tiers des réseaux seraient à réhabiliter, le coût de la réhabilitation serait<br />
de 18.547 millions de dinars, soit un investissement de 100 dinars par mètre cube d'eau<br />
récupérée.