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Ce sont là autant de faits qui font que le risque sismique dans le Nord du Pays, et<br />

particulièrement dans la zone PAC, est permanent et menaçant. Le maintien des tendances<br />

actuelles dans l’occupation du territoire va se traduire par le renforcement du poids<br />

démographique de la zone et par des incidences lourdes de conséquence par rapport au<br />

risque sismique.<br />

La saturation des agglomérations actuelles de la zone PAC, notamment Alger et Blida, a<br />

engendré l’extension de l’urbanisation, d’un côté, vers la Mitidja, et de l’autre, vers l’est dans<br />

la Wilaya de Boumerdes. Cette tendance va vers l’occupation des régions qui s’avèrent<br />

défavorables sur le plan sismique.<br />

L’amplification du risque sismique dans une Mitidja de plus en plus urbanisée<br />

Il est admis par la communauté scientifique, depuis le séisme de Mexico de 1985, que les<br />

bassins sédimentaires amplifient le signal sismique du fait du caractère meuble des<br />

sédiments qui les remplissent. La zone PAC est caractérisée par la présence du bassin<br />

quaternaire de la Mitidja qui s’étend depuis El Afroun jusqu’à Boumerdes. Les<br />

enregistrements sismologiques faits durant le séisme du 21 mai 2003 ont confirmé la<br />

possibilité d’amplification du signal sismique dans le bassin de la Mitidja.<br />

Il est remarquable de constater l’allure de la zone de plus forts dégâts durant le séisme du<br />

21 mai 2003 qui épouse la forme du bassin de la Mitidja suggérant un effet d’amplification dû<br />

à la nature du sol (source: M. Meghraoui, Strasbourg, http://eost.u-strasbg.fr).<br />

L’aléa sismique dans la Wilaya de Boumerdes dont la surface urbaine risque de<br />

doubler<br />

Le séisme du 21 mai 2003 a révélé le degré élevé de l’aléa sismique dans cette région de<br />

Boumerdes. En effet, la faille qui a engendré le séisme était jusque là inconnue et donc n’a<br />

pas été prise en compte dans les projections d’urbanisme dans cette Wilaya.<br />

Les prévisions des instruments d’urbanisme prévoient le doublement de la surface urbanisée<br />

à l’horizon 2020, ce qui pose un grave problème dans le futur. En outre, la faille de Thénia<br />

qui passe tout près du chef-lieu de la Wilaya de Boumerdes n’a été effectivement étudiée<br />

que durant les six ou huit dernières années. Cet état de fait doit inciter à reprendre les<br />

projections en terme d’urbanisme dans cette région.<br />

Les inondations<br />

Les inondations de Bab El Oued du 10 novembre 2001 sont dues à des pluies diluviennes<br />

de 240 mm en 24 h, dont 130 mm sont tombés en 2 heures de temps de 7 h à 9 h dans la<br />

matinée du samedi, sur un impluvium de 40 Km 2 . Ils ont causé 800 victimes et de nombreux<br />

dégâts matériels.<br />

Ceci est dû au régime très irrégulier des précipitations caractérisant le climat méditerranéen<br />

sub-humide de la région. Toute la zone en amont a subit l’action dévastatrice des fortes<br />

averses, en particulier, tous les sols meubles et friables. Les constructions en ruines ont<br />

obstrué les routes qui sont devenues impraticables. Le niveau d’eau sur le sol a rapidement<br />

augmenté jusqu’à former des torrents qui tourbillonnaient des hauteurs de Bouzaréah<br />

jusqu’à la mer. Un cratère de 10 m de diamètre a été creusé dans l’oued M’kecel où les eaux<br />

se sont engouffrées en emportant tout sur leur passage: personnes, déblais, bâtisses,<br />

arbres, voitures et camions.<br />

La déforestation a amplifié le phénomène d’érosion et a provoqué les glissements de<br />

coulées de boue en masse le long des versants. Plusieurs oueds venant des hauteurs de<br />

Frais vallon et confluant vers l’oued M’kecel où ils sont rejoints par l’oued Koriche (dont<br />

l’exutoire est la mer), ont débordé. Ainsi, les berges et les fonds de thalwegs occupés par les<br />

constructions à l’aval le long de l’axe Frais vallon - Triolet - Kouache et Mira, ont été<br />

submergés. C’est le tronçon le plus touché par les destructions et le nombre de sinistrés.<br />

Rappelons que des inondations meurtrières similaires ont eu lieu en novembre 1935 et en<br />

décembre 1957 où la mesure de précipitation était respectivement de 160 et 159 mm.<br />

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