CHRONIQUE DES ÃLECTIONS PARLEMENTAIRES
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GUINEE-BISSAU<br />
Assemblée nationale populaire<br />
Président Vieira, et était dirigé par l'ancien Premier ministre<br />
Carlos Gomes Júnior.<br />
Les élections de 2008 ont été perçues comme un progrès considérable pour<br />
la stabilité du pays, qui compte 1,6 millions d'habitants. L'Organisation des<br />
Nations Unies, l'Union européenne (UE) et la Communauté économique des<br />
Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont contribué à couvrir le coût des<br />
élections (8 millions de dollars des E.-U.).<br />
La Guinée-Bissau est un des pays les plus pauvres du monde. La majorité de<br />
ses ressortissants n'ont pas accès à l'eau potable, à l'électricité ou à des<br />
installations sanitaires convenables, ce qui a donné lieu à une épidémie de<br />
choléra en octobre 2008. Selon les informations disponibles, avant les<br />
élections, l'Etat n'était pas en mesure de payer les traitements des<br />
fonctionnaires en temps utile. Les prix élevés des denrées alimentaires et du<br />
carburant ont encore affaibli l'économie fragile du pays.<br />
Plus de 20 partis et coalitions étaient en lice pour les élections de 2008. Les<br />
principaux concurrents étaient le PAIGC, dirigé par l'ancien<br />
Premier ministre Carlos Gomes Júnior; le PRS de l'ancien président Yala, et le<br />
PRID de l'ancien Premier ministre Aristide Gomes, proche allié du Président.<br />
Parmi les autres partis figuraient un autre parti qui s'était séparé du PRS, le<br />
Parti national démocrate (PND), et l'Alliance des forces patriotiques (AFP),<br />
qui avait remporté un siège lors des élections de 2004. On s'attendait en<br />
général à ce que le PAIGC remporte une victoire écrasante.<br />
De nombreux partis avaient axé leurs programmes sur les problèmes<br />
électoraux traditionnels, promettant une économie plus forte, un meilleur<br />
système de santé et d'éducation, et un approvisionnement énergétique<br />
plus fiable. Dans la campagne électorale, le trafic de drogue est toutefois<br />
devenu une question majeure, lorsque l'ancien Président Yala (PRS) a<br />
accusé le Président Vieira d'être le plus gros trafiquant de drogue du pays.<br />
Les autres partis ont accusé leurs rivaux d'être impliqués directement ou<br />
indirectement dans des activités illicites. La Guinée-Bissau est considérée<br />
comme une plateforme du trafic de drogue entre l'Amérique latine et<br />
l'Europe. Au début du mois d'octobre, le Secrétaire général de l'ONU,<br />
Ban Ki-moon, a invité le Conseil de sécurité à envisager d'imposer des<br />
sanctions contre les responsables du trafic de drogue dans le pays.<br />
Quatre-vingt-deux pour cent des 600 000 électeurs inscrits se sont rendus aux<br />
urnes. Les élections se sont déroulées sans incident majeur. Pour des raisons<br />
100 Chronique 42 - janvier - décembre 2008