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CHRONIQUE DES ÉLECTIONS PARLEMENTAIRES

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Sénat<br />

ITALIE<br />

Parallèlement, plus de 600 000 personnes avaient signé une pétition<br />

demandant un référendum pour que le Parlement adopte une nouvelle loi<br />

électorale. Les partisans de cette nouvelle réglementation voulaient un<br />

système de représentation proportionnelle assorti d'un relèvement du seuil<br />

permettant d'être représenté au Parlement, ce qui permettrait d'arriver à un<br />

système où il n'y aurait que deux partis et apporterait davantage de stabilité<br />

au Parlement.<br />

M. Veltroni et M. Berlusconi faisaient tous deux valoir que le Parlement devait<br />

rester maître de la réglementation électorale. Certains partis de la coalition<br />

de M. Prodi, dont les démocrates-chrétiens de l'UDEUR (Union des<br />

démocrates pour l'Europe), qui détenaient 14 sièges à la Chambre des<br />

députés et trois au Sénat, étaient opposés à l'idée d'un référendum.<br />

Néanmoins, le 16 janvier, la Cour constitutionnelle a donné son accord à la<br />

tenue d'un référendum en mai. Le même jour, le leader de l'UDEUR et<br />

Ministre de la justice, M. Clemente Mastella, a annoncé qu'il démissionnait,<br />

en raison d'un scandale dans lequel sa femme était mise en cause pour<br />

corruption. Il s'est ensuite retiré de la coalition Prodi, entraînant ainsi un vote<br />

de confiance.<br />

Le 24 janvier, M. Prodi a perdu le vote de confiance au Sénat. Le 30 janvier,<br />

le Président Giorgio Napolitano a demandé au Président du Sénat, Franco<br />

Marini, de former un gouvernement provisoire afin que la nouvelle loi<br />

électorale puisse être adoptée avant les élections. Nombre de sénateurs de<br />

longue date étaient semble-t-il favorables à la formation d'un nouveau<br />

gouvernement, mais l'ancien Premier ministre Berlusconi défendait l'idée<br />

qu'il fallait des élections anticipées pour permettre au pays de sortir de<br />

l'impasse. L'ancien Président de la Chambre des députés et leader de<br />

l'Union du centre (UDC, démocratie-chrétienne), M. Pier Ferdinando Casini,<br />

appelait lui aussi à de nouvelles élections. Après des pourparlers infructueux<br />

en vue de la formation d'un nouveau gouvernement, le<br />

Président Napolitano a dissous le Parlement le 6 février 2008.<br />

En tout, quelque 160 partis briguaient des mandats législatifs. Les principales<br />

forces en présence étaient le Parti démocrate et le Peuple de la liberté. Le<br />

16 février, le leader de l'UDC, M. Casini, a annoncé que son parti<br />

participerait aux élections indépendamment du Peuple de la liberté. Le Parti<br />

démocrate avait formé une coalition avec le parti Italie des valeurs (IV-LDP),<br />

de M. Antonio Di Pietro. L'Alliance nationale de M. Gianfranco Fini, qui était<br />

initialement restée en dehors du Peuple de la liberté, s'y est finalement<br />

ralliée peu après l'effondrement du gouvernement Prodi. Le Peuple de la<br />

Chronique 42 - janvier - décembre 2008 121

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