CHRONIQUE DES ÃLECTIONS PARLEMENTAIRES
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NAURU<br />
Parlement<br />
<br />
Incompatibilités<br />
- fonction rémunérée dans le service public ou une société d'Etat<br />
<br />
Conditions de candidature<br />
- présentation par écrit au moins 14 jours avant le scrutin, avec signature<br />
du candidat et d'au moins deux électeurs de la circonscription<br />
Contexte et déroulement des élections<br />
Le 18 avril 2008, le Président Marcus Stephen a fait usage de ses prérogatives<br />
présidentielles en déclarant l'état d'urgence afin de pouvoir dissoudre le<br />
Parlement et convoquer des élections pour le 26 avril, soit huit mois après les<br />
dernières élections, en août 2007.<br />
Avant les élections de 2008, le pays traversait une crise financière, avec une<br />
dette extérieure qui approchait le milliard de dollars E.-U. et des<br />
fonctionnaires qui n'étaient plus payés. En outre, la fermeture à la fin mars<br />
2008 du camp de demandeurs d'asile que l'Australie avait à Nauru allait<br />
probablement porter un coup supplémentaire à l'économie du pays.<br />
Cependant, un blocage parlementaire empêchait toute décision sur le<br />
budget national ou des projets d'investissement.<br />
Le pays qui compte 12 000 habitants connaissait une instabilité politique<br />
depuis octobre 2007, avec la divulgation d'un document accusant le<br />
Ministre des finances et des affaires étrangères d'alors, M. David Adeang, de<br />
corruption. Le 5 novembre, les trois principaux ministres avaient démissionné,<br />
accusant le Président de l'époque, M. Ludwig Scotty, de ne pas avoir pris de<br />
mesures suffisantes pour enrayer le scandale. Fin novembre, huit<br />
parlementaires avaient quitté le camp du gouvernement et en décembre,<br />
le Président Scotty avait été contraint de démissionner suite à une motion de<br />
censure. M. Stephen, ancien haltérophile professionnel, avait alors été investi<br />
à la présidence, avec l'appui de la moitié du Parlement qui comptait 18<br />
membres. Le Président du Parlement, Valdon Dowiyogo, avait renoncé à sa<br />
fonction, à laquelle il avait été remplacé par M. Riddel Akua.<br />
Le 17 mars 2008, des membres de l'opposition, emmenés par l'ancien<br />
Président René Harris, ont tenté de faire abdiquer le Président Stephen au<br />
moyen d'une motion de censure. Ils lui reprochaient de " ne pas se<br />
préoccuper de la pollution et de la poussière générées par la transformation<br />
et le chargement du phosphate ", se faisant l'écho de la contestation<br />
populaire. Leur tentative a été court-circuitée par la démission du Président<br />
du Parlement, M. Akua. Après que trois personnes eurent refusé la<br />
158 Chronique 42 - janvier - décembre 2008