CHRONIQUE DES ÉLECTIONS PARLEMENTAIRES

Assemblée nationale
CAMBODGE
- membres d'autres institutions spécifiées dans la Constitution (sauf dans
le cas de parlementaires appelés à servir dans le gouvernement).
Conditions de candidature
- présentation par un parti dûment reconnu dans la province oú le
candidat s'est inscrit comme électeur
Contexte et déroulement des élections
Le 9 juin 2007, le Premier ministre Hun Sen a annoncé l'élection des membres
de l'Assemblée nationale pour le 27 juillet 2008.
M. Hun Sen était au pouvoir depuis 1985, date à laquelle il avait été nommé
à la tête du gouvernement mis en place après la chute du régime des
Khmers rouges.
Lors des élections précédentes, en 2003, le Parti populaire cambodgien
(CPP), de M. Hun Sen, avait remporté 73 des 123 sièges de l'Assemblée
nationale. L'autre composante de la coalition, le Front national uni pour un
Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif (FUNCINPEC), en
avait remporté 26 et le principal parti d'opposition, le parti de Sam Rainsy
(SRP), 24. Le CPP avait une nouvelle fois formé un gouvernement de
coalition avec le FUNCINPEC afin de s'assurer la majorité des deux-tiers
requise pour faire passer les lois à l'Assemblée nationale. En mars 2006,
l'Assemblée nationale avait modifié la Constitution, de manière à ce que la
majorité simple suffise pour l'adoption des lois.
En octobre 2006, le leader du FUNCINPEC et Président de l'Assemblée
nationale, le Prince Norodom Ranariddh, avait été évincé de la direction du
parti au profit de M. Keo Puth Rasmeyand (gendre de l'ancien Roi Norodom
Sihanouk) et avait formé son propre parti auquel il avait donné son nom.
M. Heng Samrin (CPP) lui avait succédé à la présidence de l'Assemblée
nationale. Le FUNCINPEC avait ensuite engagé des poursuites pénales
contre le Prince Ranariddh, pour abus de confiance, pour avoir vendu des
terrains appartenant au parti. Le Prince s'était alors exilé en Malaisie, où il
demeure encore à présent. En mars 2007, le Tribunal de première instance
de Phnom Penh l'a condamné par contumace à 18 mois de prison, ainsi
qu'au versement de 150 000 dollars E.-U. de réparation au FUNCINPEC. Son
appel a été rejeté par la Cour d'appel et la Cour suprême n'avait pas
encore statué au moment des élections de 2008. Le Prince a fait campagne
depuis la Malaisie en appelant, en vain, à une alliance de l'opposition.
Chronique 42 - janvier - décembre 2008 41