CHRONIQUE DES ÃLECTIONS PARLEMENTAIRES
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Chambre des Députés<br />
RWANDA<br />
- Les candidats sans étiquette doivent présenter les signatures d'au<br />
moins six cents (600) électeurs inscrits, dont au moins douze (12)<br />
domiciliés dans chaque district.<br />
Contexte et déroulement des élections<br />
Le 14 août 2008, le président Paul Kagame a dissous la Chambre des<br />
députés, ouvrant ainsi la voie à la tenue de nouvelles élections du 15 au 18<br />
septembre. Ces élections étaient les secondes à être organisées après le<br />
génocide de 1994, dans lequel plus de 800 000 personnes, soit 1/7e de la<br />
population du pays, ont trouvé la mort.<br />
Au Rwanda, les élections se déroulent sur quatre jours. Le premier jour, les<br />
Rwandais élisent au scrutin direct 53 représentants parmi les candidats des<br />
partis politiques et des indépendants. Les jours suivants, les collèges<br />
électoraux des femmes, des jeunes et des handicapés élisent<br />
respectivement 24, deux et un représentants.<br />
Aux élections précédentes, en septembre et octobre 2003, le parti du<br />
président Kagame, le Front patriotique rwandais (FPR) et ses alliés (cf. note 1)<br />
avaient remporté un total de 40 sièges sur les 53 élus au scrutin direct tandis<br />
que le Parti socialiste démocratique (PSD) et le Parti libéral (PL) obtenaient<br />
respectivement sept et six sièges. Ces deux partis, qui se considèrent comme<br />
des partis d'opposition, avaient cependant soutenu la candidature de<br />
M. Kagame aux élections présidentielles de 2003. Les femmes occupaient 39<br />
des 80 sièges de la Chambre des Députés, représentant ainsi 48,75% de<br />
l'ensemble des députés, soit le plus haut pourcentage de femmes au<br />
monde pour les parlements comprenant des membres élus au scrutin direct.<br />
En 2008, le FPR a formé une coalition avec six petits partis (cf. note 2).<br />
Comme lors des élections de 2003, la principale opposition, composée<br />
notamment des Forces démocratiques unifiées (FDU), une coalition de trois<br />
partis exilés en Belgique et aux Pays-Bas depuis le génocide, n'a pas été<br />
autorisée à présenter des candidats.<br />
La liste FPR comptait 80 candidats en tout (14 étant issus des rangs de ses<br />
partenaires au sein de la coalition), dont 35 femmes. Le PSD a, quant à lui,<br />
présenté 32 candidates sur un total de 64 candidats. Au total, 356<br />
candidats, dont 196 femmes, se sont disputé les 53 sièges attribués au scrutin<br />
direct. Par ailleurs, 113 femmes se sont portées candidates aux 24 sièges qui<br />
leur sont réservés et il y a eu 83 candidats aux sièges réservés aux jeunes et<br />
aux handicapés.<br />
Chronique 42 - janvier - décembre 2008 227