CHRONIQUE DES ÉLECTIONS PARLEMENTAIRES

TURKMENISTAN
Assemblée
Ces amendements prévoient notamment que les personnes désignées par
des partis politiques et mouvements politiques enregistrés, ainsi que par des
" associations publiques " et assemblées d'électeurs, peuvent se présenter
aux élections. Dans les faits, il semblerait que le processus de désignation
continue à être contrôlé de près par le gouvernement. Par ailleurs, le
nombre de membres de l'Assemblée a été porté à 125 et l'Assemblée est
de nouveau habilitée à adopter la Constitution et à la modifier - pouvoir qui
lui avait été retiré en 2003. Elle peut en outre désormais convoquer des
référendums et des élections présidentielles et législatives, ratifier les traités
internationaux et s'occuper des questions de tracé des frontières.
Aucun nouveau parti n'a vu le jour avant le 14 novembre 2008, date limite
pour la désignation des candidats. De ce fait, seuls les membres du DPT et
d'autres entités relevant du Mouvement de renaissance nationale étaient
éligibles. Comme lors de la présidentielle de 2007, le Parti républicain du
Turkménistan, parti d'opposition exilé, n'a pas été autorisé à présenter des
candidats. De même, M. Gurbandurdy Durdykuliev, incarcéré dans un
hôpital psychiatrique de 2004 à 2006, s'est vu interdire la participation aux
élections après avoir organisé un rassemblement politique.
Deux-cent quatre-vingt sept candidats ont participé aux élections de 2008.
A l'exception de quelques petits meetings du DPT, il n'y a apparemment eu
aucune campagne visible. Fin octobre, la Commission centrale des
élections et des référendums a annoncé que les Turkmènes de l'étranger
pourraient voter.
Le 14 décembre 2008, 93,87 % des 2,7 millions d'électeurs inscrits ont voté.
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a
décidé de ne pas envoyer une mission complète d'observation, estimant
que le contexte politique du pays ne permettait pas une véritable
compétition électorale. Le Bureau des institutions démocratiques et des
droits de l'homme (BIDDH) de l'Organisation a missionné cinq experts
électoraux, mais n'a pas fait d'évaluation officielle du déroulement du
scrutin. La Communauté d'Etats indépendants (CEI) a déclaré que les
élections avaient été " concurrentielles et transparentes ".
Le 22 décembre 2008, une liste de 123 candidats élus a été publiée, sans
mention de leur affiliation politique. Figuraient parmi ces candidats des
dirigeants du DPT, des agents du fisc, des enseignants et autres
fonctionnaires.
262 Chronique 42 - janvier - décembre 2008