CHRONIQUE DES ÉLECTIONS PARLEMENTAIRES

ETATS-UNIS D’AMERIQUE
Chambre des Représentants
et d'un décès).
Lors des élections de mi-mandat tenues en novembre 2006, les Démocrates
avaient repris le contrôle des deux Chambres du Congrès pour la première
fois depuis 1994. Ils avaient remporté 233 sièges à la Chambre des
représentants. Au Sénat, les groupes démocrate et républicain disposaient
de 49 sièges chacun, avec une courte majorité pour les Démocrates qui
bénéficiaient de l'appui de deux sénateurs indépendants.
Les élections de 2008 se sont déroulées avec pour toile de fond la plus grave
crise financière depuis la Grande dépression de 1929. Le déficit budgétaire
avait atteint des sommets, s'établissant à 455 milliards de dollars pour
l'exercice clôturé en septembre 2008. En octobre, le Congrès avait
approuvé un plan de relance du secteur financier de 700 milliards de dollars.
Au 3 novembre, la dette nationale était de 10 500 milliards de dollars, soit
70 % du PIB (le pourcentage le plus élevé des 50 dernières années).
Démocrates et Républicains mettaient l'accent sur la stabilisation de
l'économie américaine. Le déploiement des troupes américaines à
l'étranger et la réforme de la santé figuraient aussi parmi les grands thèmes
de la campagne.
Les Démocrates imputaient au Président Bush (Républicain) des politiques
économiques désastreuses et promettaient de relancer l'économie, de
réduire les impôts des classes moyennes et de revenir sur les ristournes
fiscales accordées aux plus riches. Ils mettaient aussi en avant la nécessité
de renforcer la régulation des services financiers à l'échelon fédéral.
Nombre de candidats préconisaient des réformes du commerce extérieur
pour maintenir l'emploi sur le territoire national. La Présidente de la Chambre
des représentants, Nancy Pelosi (Démocrate), proposait d'injecter 300
milliards de dollars pour stimuler l'économie et de réduire les dépenses
militaires de 150 milliards de dollars. Sous l'Administration Bush, les dépenses
militaires avaient augmenté de 60 %. Elles s'élèveront à plus de 612 milliards
de dollars pour l'exercice budgétaire 2009.
Le leader de l'opposition au Sénat, M. Mitch McConnell (Républicain),
préconisait des mesures visant à protéger les contribuables et à instaurer une
tutelle stricte du Ministère des finances, pour stabiliser l'économie. De son
côté, le leader de la majorité au Sénat, M. Harry Reid (Démocrate), voulait
un engagement en faveur du changement de manière à " redonner vie au
rêve américain pour les familles de la classe moyenne ".
68 Chronique 42 - janvier - décembre 2008