CHRONIQUE DES ÉLECTIONS PARLEMENTAIRES

Chambre des Représentants
GRENADE
promettait de faire baisser le coût de la vie en supprimant les taxes sur les
produits de base, tels que la nourriture et les manuels scolaires. Il s'engageait
également à construire et/ou rénover 1 000 logements par an dans le cadre
d'un programme de logement pour les foyers à revenu modeste qui
permettrait de loger 5 000 familles au cours des cinq prochaines années. Le
NNP se proposait aussi de lutter contre la corruption des cols blancs en
créant une unité spéciale au sein de la police.
Le leader du NDC, M. Thomas, estimait quant à lui que seul son parti pouvait
apporter le changement auquel les Grenadiens aspiraient. Il dénonçait le
fait que le NNP n'ait pas répondu aux besoins en matière de logement, de
sécurité sociale et d'éducation. Il promettait de mieux gérer l'économie, de
créer de l'emploi et de faire diminuer le coût de la vie. Le NDC critiquait
l'administration des affaires par le NNP qui n'avait selon lui pas réussi à
remplir les conditions requises pour bénéficier de l'aide financière prévue au
titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance
(FRPC) mise en place par le Fonds monétaire international (FMI). En 2006, le
pays avait reçu 1,6 million de dollars E.-U. sur les 16 millions qui lui avaient été
alloués avant que le programme ne soit suspendu.
Le Parti travailliste uni de la Grenade (GULP), dirigé par l'ancien
Premier ministre Eric Matthew Gairy, et le Mouvement travailliste du peuple
(PLM), dirigé par l'ancien Procureur général, Francis Alexis, avaient formé
une coalition (GULP-PLM), qui présentait 14 candidats. Les deux partis
avaient participé aux élections de 2003, mais n'avaient remporté aucun
siège. L'ancien chef de l'opposition, Michael Baptiste (GULP), avait refusé
de prendre la tête de la coalition et soutenait publiquement le NDC, au
motif que le GULP devait résoudre des problèmes internes avant de
participer aux élections. Il était néanmoins demeuré membre du GULP et
s'était engagé à " reconstruire " son parti après les élections.
Le NNP et le NDC s'accusaient mutuellement de commettre des actes de
violence. Des candidats disaient avoir reçu des menaces de mort ou être
harcelés.
Le 4 juin, le leader du NDC, M. Thomas, a demandé à l'Organisation des
Etats américains (OEA) d'annuler la mission de son Secrétaire général
adjoint, Albert Ramdin, dans le pays, alléguant que ce dernier avait des liens
étroits avec le NNP.
Le gouvernement NNP a saisi les tribunaux à plusieurs reprises, en vain, pour
Chronique 42 - janvier - décembre 2008 95