CHRONIQUE DES ÉLECTIONS PARLEMENTAIRES

Chambre des Communes
CANADA
valables dans leur circonscription électorale ont droit au
remboursement partiel de leurs frais et de leurs frais personnels.
Contexte et déroulement des élections
Le 7 septembre 2008, le Premier ministre Stephen Harper a demandé à la
Gouverneure générale, Michaëlle Jean, de dissoudre le Parlement et de
convoquer de nouvelles élections à la Chambre des Communes pour le 14
octobre. Il s'agissait des troisièmes élections en quatre ans. Conformément à
un amendement de novembre 2006 à la Loi électorale, les élections ne
devaient pas avoir lieu avant le 19 octobre 2009. Toutefois, l'amendement
ne retirant pas au Gouverneur général le droit de dissoudre le Parlement
avant la fin de son mandat, le Premier ministre a profité de cette faille pour
faire tenir des élections anticipées de manière à s'assurer une majorité
parlementaire, au motif que le Parlement " ne fonctionnait pas ".
Lors des élections précédentes tenues en janvier 2006, le Parti conservateur
de M. Harper avait remporté 124 sièges sur les 308 à pourvoir. Le Parti libéral,
qui dirigeait le pays depuis 1993, était arrivé en deuxième position avec 103
sièges. Le Bloc québécois et le Nouveau parti démocratique (NDP) avaient
remporté respectivement 51 et 29 sièges. M. Harper avait donc eu à former
le gouvernement le plus minoritaire de l'histoire du Canada.
Si aucune question particulière ne dominait l'agenda politique au moment
de la dissolution, la crise financière mondiale avait néanmoins amené
l'économie à figurer en bonne place dans la campagne électorale. Les
principaux partis ont présenté divers programmes d'allègement des impôts
pour relancer l'économie, essayant de remporter les provinces de l'Ontario
et du Québec, qui comptent pour 181 des 308 sièges de la Chambre des
Communes. En tout, 1 601 candidats, dont 445 femmes, étaient en lice.
Le Premier ministre Harper faisait valoir que le Canada était dans une
meilleure posture économique que les Etats-Unis, où la crise financière avait
débuté. Il s'engageait à maintenir les réductions d'impôts, en particulier
pour les séniors et les parents isolés. Il a également fait campagne sur la
réduction de la dette et la maitrise des dépenses. Toutefois, une semaine
avant le scrutin, il a annoncé un plan d'aide aux secteurs de l'aérospatiale
et de l'automobile, sous forme de prêts se montant à 400 millions de dollars
canadiens (320 millions de dollars E.-U.).
Le Parti libéral de l'ancien Ministre de l'environnement, Stéphane Dion,
reprochait au Premier ministre de ne pas avoir défini de plan économique.
Chronique 42 - janvier - décembre 2008 47