Réhabilitation des réseaux d'assainissement en zone rurale - Office ...
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12.2 La gestion patrimoniale <strong>des</strong> réseaux comme modèle à suivre<br />
Bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t, c’est une politique minimum qui consiste à pallier les défaillances les plus<br />
évid<strong>en</strong>tes <strong>des</strong> réseaux d’assainissem<strong>en</strong>t qui est mis <strong>en</strong> place y compris au sein <strong>des</strong> grands<br />
c<strong>en</strong>tres urbains (BERLAND JM, JUERY C. – 2002)<br />
Cette approche pr<strong>en</strong>d parfois <strong>des</strong> formes plus élaborées. Par exemple, le Grand Lyon a mis <strong>en</strong><br />
place son propre outil de planification <strong>des</strong> travaux d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> <strong>des</strong> réseaux d’assainissem<strong>en</strong>t. Il<br />
s’agit d’un système de notation <strong>des</strong> tronçons qui permet de les classer selon leur état. Les<br />
décisions de réhabilitation sont <strong>en</strong>suite programmées <strong>en</strong> fonction <strong>des</strong> impacts possibles <strong>des</strong><br />
dysfonctionnem<strong>en</strong>ts du réseau sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t (risques de glissem<strong>en</strong>t de terrain…).<br />
Cep<strong>en</strong>dant, il n’existe pas réellem<strong>en</strong>t de programme de réhabilitation / r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t <strong>des</strong><br />
réseaux d’assainissem<strong>en</strong>t. Une surveillance du réseau permet de cerner les portions du réseau<br />
qui sont les plus dégradées. La surveillance mise <strong>en</strong> place sur ces portions permet de procéder<br />
aux travaux les plus urg<strong>en</strong>ts afin qu’il n’y ait pas d’impact majeur sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />
(BERLAND JM, JUERY C. – 2002).<br />
La démarche dont la mise <strong>en</strong> œuvre prés<strong>en</strong>te les plus gros <strong>en</strong>jeux reste la démarche dite de<br />
gestion patrimoniale <strong>des</strong> réseaux. Le but principal de cette approche est de limiter la<br />
dévalorisation du patrimoine que constitue le réseau d’assainissem<strong>en</strong>t. Du fait de son caractère<br />
prévisionnel marqué, c’est égalem<strong>en</strong>t une démarche allant dans le s<strong>en</strong>s d’une meilleure lutte :<br />
• contre la prés<strong>en</strong>ce d’eaux parasites dans les réseaux ;<br />
• contre la pollution <strong>des</strong> eaux souterraines dues aux exfiltrations.<br />
Il s’agit de programmer régulièrem<strong>en</strong>t le r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de parties vétustes de l’infrastructure.<br />
La base de cette démarche est l’analyse de l’état <strong>des</strong> équipem<strong>en</strong>ts. Il ne s’agit plus, comme<br />
dans la démarche curative, d’att<strong>en</strong>dre leur dégradation complète (ruine) mais de la prév<strong>en</strong>ir.<br />
Le rythme régulier de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t que permet cette approche affranchit la collectivité <strong>des</strong> à-<br />
coups liés au remplacem<strong>en</strong>t sporadique d’élém<strong>en</strong>ts d’infrastructures irrémédiablem<strong>en</strong>t<br />
dégradés.<br />
Une gestion patrimoniale n’interdit <strong>en</strong> ri<strong>en</strong> de faire appel aux techniques de réparations<br />
ponctuelles ou de rénovation sur de gran<strong>des</strong> longueurs de conduite, bi<strong>en</strong> au contraire.<br />
Ces techniques permett<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> effet, d’augm<strong>en</strong>ter, parfois considérablem<strong>en</strong>t, la durée de<br />
vie d’une conduite et sont utiles pour obt<strong>en</strong>ir un étalem<strong>en</strong>t dans le temps <strong>des</strong><br />
investissem<strong>en</strong>ts nécessaires au remplacem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> infrastructures.<br />
La démarche patrimoniale est parfois <strong>en</strong>gagée sur la base d’une analyse du seul âge <strong>des</strong><br />
équipem<strong>en</strong>ts. Nous avons vu dans la première partie que le vieillissem<strong>en</strong>t du matériau et<br />
l’affaiblissem<strong>en</strong>t structurel qui peut <strong>en</strong> résulter ne sont que <strong>des</strong> facteurs de défaillance<br />
parmi bi<strong>en</strong> d’autres (cf. paragraphe 3). Une gestion patrimoniale doit donc s’appuyer sur<br />
une connaissance la plus fine possible <strong>des</strong> infrastructures, accompagnée d’une analyse<br />
détaillée de toutes ces défaillances.<br />
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