Polycopié 2013 - mms2 - MINES ParisTech
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16 CHAPITRE 1.<br />
ELÉMENTS DE THÉORIE DES POUTRES PLANES<br />
Si le cisaillement est négligeable<br />
θ = −V ,1 M = −EIV ,11 (1.64)<br />
Théorie de Navier–Bernoulli<br />
Dans la théorie qui a été développée jusque là, une section plane reste plane, mais<br />
pas perpendiculaire à l’axe neutre. Si la plus grande dimension de la section droite est<br />
extêmement petite devant la longueur de la poutre (poutre mince), ou si les cisaillements<br />
sont faibles (effet du moment dominant), il est raisonnable de rajouter cette dernière<br />
hypothèse. On retrouve alors la théorie dite classiquement de Navier-Bernoulli. Dans<br />
ce cas, il faut assurer ε 13 = 0, ce qui entraîne la condition suivante sur l’hypothèse<br />
cinématique :<br />
2ε 13 = V ,1 + θ = 0 (1.65)<br />
La conséquence immédiate est que T n’est pas calculable par la loi de comportement,<br />
mais uniquement accessible par les conditions d’équilibre.<br />
1.2.8 Energie potentielle dans le cas de l’élasticité linéaire<br />
Théorème de l’énergie potentielle : Pour les milieux élastiques linéaires, il existe une<br />
énergie potentielle. A l’équilibre cette énergie est stationnaire.<br />
Notons F l’énergie potentielle. Pour un tronçon de poutre élastique et linéaire, en se<br />
plaçant dans le cadre de la théorie de Navier–Bernoulli, on a :<br />
u = (U, V ) cinématiquement admissible → F(u) = 1 ∫<br />
(<br />
E S U<br />
2<br />
2<br />
,1 + E I V,11) 2 dx1 − W ext<br />
L<br />
(1.66)<br />
où W ext est le travail des efforts extérieurs appliqués au tronçon de poutre. Le premier<br />
terme correspond à l’énergie de déformation du tronçon.<br />
Nous montrerons au chapitre sur la stabilité que ce point stationnaire doit être un<br />
minimum local. Il faut donc que le module d’Young soit une grandeur positive.<br />
F est une fonction de fonctions, c’est une fonctionnelle. La condition de stationarité<br />
s’obtient par extraction de la partie linéaire en U ′ et V ′ de la différence F(U + U ′ , V +<br />
V ′ ) − F(U, V ), lorsque U ′ et V ′ sont des perturbations infinitésimales. La différentielle de<br />
F en u = (U, V ) est notée F ,u (u)[u ′ ], avec u ′ = (U ′ , V ′ ). Par le calcul obtient l’expression<br />
suivante :<br />
∫<br />
(U, V ) , (U ′ , V ′ ) → F ,u (u)[u ′ ] =<br />
La condition de stationnarité s’écrit donc :<br />
L<br />
(<br />
E S U,1 U ′<br />
,1 + E I V ,11 V ′<br />
,11)<br />
dx1 − δW ext (1.67)<br />
F ,u (u)[u ′ ] = 0 ∀ (U ′ , V ′ ) cinématiquement admissible (1.68)<br />
Ainsi, la stationnarité de F implique que le principe des travaux virtuels est vérifié. La<br />
réciproque est vraie également.