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Polycopié 2013 - mms2 - MINES ParisTech

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3.1. L’ÉLASTICITÉ CAOUTCHOUTIQUE, UNE ORIGINE ENTROPIQUE 41<br />

déformation de l’échantillon. Cette relation explique donc l’expérience de Cough. De plus<br />

en substituant l’équation (3.13) dans l’équation (3.9), on obtient :<br />

( ) ( )<br />

∂U ∂σ<br />

σ = + T<br />

(3.14)<br />

∂ɛ ∂T<br />

T<br />

Donc si l’on mesure, pour un allongement maintenu constant, la contrainte σ en fonction<br />

de la température, on( doit ) en principe obtenir une droite passant par zéro et dont la pente<br />

∂σ<br />

n’est que le terme : . On peut donc expérimentalement déterminer la variation<br />

∂T<br />

ɛ<br />

d’entropie grâce à la relation (3.13).<br />

Les expériences de Meyer et Ferry (1935) ont mis en évidence la prédominance des effets<br />

entropiques dans le caoutchouc naturel vulcanisé avec 8% de souffre grâce à une expérience<br />

de traction simple sur une éprouvette. Ils ont observé figure 3.1 que la force de rappel<br />

dans un échantillon maintenu à déformation constante est bien une fonction linéaire de<br />

la température avec un changement de pente à la température de transition vitreuse du<br />

caoutchouc naturel T g = 213 o K. On en conclut que pour un caoutchouc, la variation<br />

ɛ<br />

Figure 3.1 – Effet entropique de l’élasticité caoutchoutique<br />

d’énergie interne lors de l’allongement est nulle ou proche de zéro pour T > T g .<br />

σ = T<br />

( ) ∂σ<br />

= −T<br />

∂T<br />

ɛ<br />

( ) ∂S<br />

∂ɛ<br />

T<br />

(3.15)<br />

Avant la transition vitreuse, l’énergie libre du caoutchouc est dominée par les effets<br />

d’énergie interne du fait de la forte cohésion du matériau. Les points de réticulation<br />

immobiles empêchent les chaînes de glisser les unes par rapport aux autres et de<br />

s’orienter selon l’axe de traction. Au-delà de la température de transition vitreuse les<br />

effets entropiques apparaissent du fait de la mobilité des chaînes. La température élevée<br />

permet aux points de réticulation de se déplacer. Ainsi lors de l’extension des chaînes, un<br />

ordre apparaît qui diminue l’entropie du matériau. D’où σ croît avec la température : le<br />

module des élastomères augmente donc avec la température.<br />

La prédominance des effets entropiques a donc été démontré et explique la grande

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