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Polycopié 2013 - mms2 - MINES ParisTech

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26 CHAPITRE 2. RHÉOLOGIE<br />

additionnels, qui sont pilotés par des paramètres extérieurs. En toute rigueur les<br />

distorsions et dilatations produites ne conduisent pas à un tenseur de déformation, parce<br />

qu’elles ne vérifient pas forcément les équations de compatibilité. L’usage a néanmoins<br />

consacré l’abus de notation, et on utilise par exemple ε th<br />

∼<br />

pour désigner la dilatation<br />

thermique ; on accepte même parfois de parler de déformation thermique. Parmi les autres<br />

paramètres extérieurs qui fournissent des déformations additionnelles, on peut citer par<br />

exemple :<br />

– l’irradiation d’un matériau, qui provoque dans certaines gammes de température la<br />

germination et la croissance de cavités, ce qui produit un changement de volume ;<br />

– le changement de phase ; les métaux et alliages, mais aussi les roches, peuvent<br />

changer de réseau cristallin en fonction de la température et de la pression. Ces<br />

phénomènes doivent bien entendu être décrits à l’aide de variables d’état, mais,<br />

dans la mesure où une quantité donnée d’atomes n’occupera pas le même volume en<br />

fonction de sa phase cristallographique (cubique, hexagonale,. . .), un changement<br />

de volume spécifique accompagnera de façon systématique le changement de phase.<br />

2.1.2 Dilatation thermique<br />

La dilatation thermique est proportionnelle à la variation de température pour<br />

une petite variation de celle-ci autour d’un point de fonctionnement considéré. Ceci<br />

permet donc d’introduire un tenseur de dilatation thermique. Sur une large gamme<br />

de température, l’expérience montre que les termes de ce tenseur dépendent de la<br />

température. Comme par ailleurs on peut choisir la température à laquelle on prend<br />

la dilatation thermique nulle, il faut introduire deux températures particulières dans la<br />

définition, T 0 température à laquelle ε<br />

∼ th est nul, et T r , température de référence à partir<br />

de laquelle est mesuré α<br />

∼<br />

. La forme complète est alors :<br />

– pour le cas anisotrope<br />

– pour le cas isotrope<br />

soit<br />

ε<br />

∼ th = α<br />

∼<br />

(T )(T − T r ) − α<br />

∼<br />

(T 0 )(T 0 − T r ) (2.1)<br />

ε<br />

∼ th = α(T )(T − T r )I<br />

∼<br />

− α(T 0 )(T 0 − T r )I<br />

∼<br />

(2.2)<br />

ε th<br />

ij = α(T )(T − T r )δ ij − α(T 0 )(T 0 − T r )δ ij (2.3)<br />

Dans une telle définition, α(T ) (dépendant de la température) est le coefficient de<br />

dilatation sécant. C’est lui qui est ordinairement tabulé dans les bases de données.<br />

La déformation totale s’écrit comme une somme de la part élastique et de la part<br />

thermique :<br />

ε<br />

∼<br />

= ε<br />

∼ e + ε<br />

∼<br />

th<br />

Lorsque le champ de température dans une pièce n’est pas uniforme, la dilatation varie<br />

d’un point à l’autre. Si le champ appliqué permet de vérifier les conditions de compatibilité,<br />

et s’il peut se développer une dilatation libre, il n’y a pas de contrainte ; dans le cas<br />

contraire (champ de température trop complexe ou restrictions cinématiques), ceci conduit<br />

au développement de contraintes thermomécaniques.

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