Cahier_des_signaux_faibles_-_Tome_2
Cahier_des_signaux_faibles_-_Tome_2
Cahier_des_signaux_faibles_-_Tome_2
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Penser aut rement les mo<strong>des</strong> de vie en 2030 Décembre 2014<br />
Du consommateur au « prosommateur »<br />
la « prosommation », autre néologisme, désigne les nouvelles pratiques de<br />
consommation. Ce terme disgracieux, né de la contraction entre production<br />
et consommation, met en lumière un nouveau statut du consommateur qui<br />
participe à la production de ce qu’il consomme. Plus largement, il est révélateur<br />
d’une évolution significative du modèle consumériste liée aux technologies<br />
numériques. À la culture consumériste de masse qui ne laisse à un consommateur<br />
passif que la possibilité de choisir entre une multitude de produits, vient ainsi se<br />
superposer une culture active et participative de consommation.<br />
Les nouvelles technologies de l’information, en modifiant en profondeur les<br />
manières de s’informer, en démultipliant les possibilités d’interaction et de<br />
coopération, participent étroitement du succès de ce nouveau modèle coproductif.<br />
De nombreux exemples pourraient êtres cités. Le plus connu est le logiciel libre<br />
Linux.<br />
Toutefois <strong>des</strong> entreprises industrielles plus traditionnelles ont emboîté le pas<br />
du numérique. La société Lego, fabricant bien connu de jouets, s’est largement<br />
investie dans ce processus collaboratif de production. La société propose à ses<br />
clients de concevoir leurs propres modèles et leurs propres pièces de montage.<br />
Elle met à leur disposition un logiciel spécialisé.<br />
D’une manière générale, cette tendance est amenée à s’amplifier. De fait les<br />
entreprises cherchent constamment à produire de nouvelles valeurs ajoutées et<br />
saisissent les opportunités offertes par l’air du temps participatif. Le consommateur,<br />
quant à lui, et a besoin de s’exprimer et d’apposer sa marque personnelle sur<br />
l’objet. Bref, de devenir l’acteur et le producteur direct de sa consommation.<br />
Les nouveaux petits métiers contributifs de l’internet<br />
Dans le même esprit coproductif, les pratiques contributives foisonnent<br />
actuellement dans le domaine du marketing. Le consommateur donne ou vend<br />
son avis dans <strong>des</strong> domaines de métiers traditionnellement réservés à l’entreprise.<br />
Cette forme de co–marketing crée de nouveaux petits métiers informels.<br />
Participant en ce sens d’une économie montante de la débrouille.<br />
Ainsi le Consom’vendeur (traduit de l’anglais Sell Sumer) se procure <strong>des</strong> revenus<br />
en vendant son point de vue de consommateur ou ses idées créatives. Ou encore<br />
en se faisant le relais auprès d’autres consommateurs.<br />
La tendance voisine du « Task Sumer » consiste à exercer <strong>des</strong> activités lucratives<br />
épisodiques, à titre personnel ou pour le compte d’autrui. Les technologies<br />
30 Commissariat général au développement durable – Délégation au développement durable