Cahier_des_signaux_faibles_-_Tome_2
Cahier_des_signaux_faibles_-_Tome_2
Cahier_des_signaux_faibles_-_Tome_2
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Penser aut rement les mo<strong>des</strong> de vie en 2030 Décembre 2014<br />
Autre exemple : La compagnie aérienne allemande KLM a lancé une campagne<br />
« How Happiness Spreads » (ou comment le bonheur se propage). La personne<br />
enregistrée sur un vol, a ainsi la surprise de se voir offrir avant le départ un<br />
cadeau d’autant plus approprié et personnalisé que l’équipe KLM s’informe au<br />
préalable, via les médias sociaux, de ses goûts et envies. Ainsi, un passager ayant<br />
déclaré sur Twitter qu’il regrettait que son voyage à New York le prive de voir un<br />
match de son équipe préférée, s’est vu offrir un guide touristique avec tous les<br />
bars sportifs de la ville surlignée.<br />
Répondre à une exigence montante de transparence<br />
Être pris en flagrant délit de mensonge est très mal vu sur les médias sociaux.<br />
Et surtout, cela se sait très vite, et parfois à l’échelle de la planète. L’entreprise<br />
« Flawsome », qui reconnaît ses fautes ou ses erreurs, qui pratique une politique<br />
de transparence, est très en vogue aux Etats-Unis. Cette pratique, très inspirée<br />
du modèle politique américain, adepte de la « confession » publique, tend à se<br />
développer en France. Elle est fortement appréciée et encouragée par les médias<br />
sociaux et les nouvelles générations (qui elles-mêmes ignorent parfois ce que<br />
rester discret à propos de sa vie privée, veut dire).<br />
L’entreprise, à l’image de l’individu, se revendique donc humaine et faillible.<br />
En juillet 2011, la chaîne de pizzeria américaine Domino’s, a lancé une campagne<br />
de promotion à New York. L’opération consistait à diffuser pendant un mois, en<br />
temps réel, les différents commentaires de ses clients : les bons et les mauvais.<br />
Elle avait choisi pour le faire, l’énorme espace publicitaire de Times Square.<br />
La déception du commerce équitable<br />
Les hauts et les bas du commerce équitable depuis quelques années, sont<br />
révélateurs de la nouvelle exigence de transparence du public. De fait, le<br />
commerce équitable, qui vise à restituer un maximum de valeur ajoutée au<br />
petit producteur défavorisé, a vu son marché progresser fortement depuis les<br />
années 2000. En 2010, plus de la moitié <strong>des</strong> ménages français déclaraient avoir<br />
acheté un produit équitable.<br />
Toutefois, depuis deux ou trois ans, <strong>des</strong> signes de désintérêt se manifestent, liés à<br />
une méfiance grandissante. Le manque de transparence dans les pratiques étant<br />
de plus en plus régulièrement mis en cause par les réseaux sociaux. D’autant que<br />
le label « commerce équitable » ne bénéficie pas d’une certification <strong>des</strong> autorités<br />
publiques.<br />
Commissariat général au développement durable – Délégation au développement durable 67