116de trois mois à compter de la date de sonapprobation.Il doit être clairement expliqué dans lerèglement que les secteurs d’expropriationou de délaissement possibles, éventuellementdélimités dans le <strong>PPRT</strong>, ne sont pasdirectement applicables à l’issue de l’approbation<strong>du</strong> <strong>PPRT</strong>. Leur mise en œuvrenécessite une procé<strong>du</strong>re spécifique décriteau 2.3 <strong>du</strong> guide.La responsabilité attachée à l’applicationdes mesures définies par le règlement etles possibilités de sanctions doivent êtrerappelées ainsi que les possibilités derecours pour les tiers devant le tribunaladministratif.Il convient également d’indiquer que le<strong>PPRT</strong> peut être révisé sur la base d’une évolutionde la connaissance ou <strong>du</strong> contexte.5.3.5 La réglementationdes projets (titre II)5.3.5.1 Principes généraux La réglementationLe raisonnement en termes de zonesinconstructibles (zones rouges) et dezones constructibles sous conditions (zonesbleues) concerne d’abord les projets.Les possibilités <strong>du</strong> <strong>PPRT</strong> ouvertes par l’articleL. 515-16 <strong>du</strong> code de l’environnementsont plus larges et visent l’ensemble desoccupations et utilisations <strong>du</strong> sol inclusesdans le champ d’application de la loi. Ainsi,dans une zone où l’interdiction est la règle,des exceptions seront possibles sous conditionspour certaines catégories d’aménagements,d’ouvrages, d’exploitations, etc.Inversement, dans une zone constructibleavec des prescriptions, certains aménagements,ouvrages, exploitations peuventêtre interdits ou strictement réglementés.Ce peut être le cas de certains ERP, commeles centres hospitaliers.D’une manière générale, les aménagementsqui pourraient augmenter le risque,en densifiant par exemple les enjeuxexposés aux aléas (comme la création d’unlotissement), doivent être proscrits ousévèrement encadrés. Les règles d’urbanismeElles peuvent concerner notamment l’implantation,le volume, la hauteur et ladensité des projets autorisés, comme leschangements de destination des locauxexistants. Les règles de constructionLes prescriptions peuvent porter parexemple sur les fondations, la structure,les matériaux ou les équipements desconstructions projetées. Elles relèvent alorsdes « règles particulières de construction »définies au nouvel article R. 126-1 <strong>du</strong> codede la construction et de l’habitation, ce quileur donne un statut juridique clair.Les règles ainsi définies ne devront pas êtreprécises à l’excès, parce qu’elles dépendentnon seulement de l’aléa, mais aussi <strong>du</strong>type de construction, et parce que la responsabilitéde leur application revient auxconstructeurs, auxquels le <strong>PPRT</strong> ne doit passe substituer. Les étudesCertains projets peuvent être autorisés enimposant une étude qui déterminera leursconditions de réalisation, d’utilisation oud’exploitation. Celle-ci doit être prescritecomme une règle de construction, et sonapplication est laissée à la charge entièredes constructeurs.Dans ce cas, conformément à l’articleR. 431-16 <strong>du</strong> code de l’urbanisme modifiépar le décret n° 2007-18 <strong>du</strong> 5 janvier 2007,une attestation, établie par l’architecte <strong>du</strong>projet ou par un expert agréé certifiant laréalisation de cette étude et constatant quele projet prend en compte ces conditions austade de la conception, devra être jointe àla demande <strong>du</strong> permis de construire.
5 - Élaboration <strong>du</strong> projet de <strong>PPRT</strong>5.1 - Les éléments <strong>du</strong> dossier5.2 - Le plan de zonage5.3 - Rédaction <strong>du</strong> réglement5.4 - Les recommandations5.5 - Les informations complémentaires5.6 - La note de présentation Les autres prescriptionsLe <strong>PPRT</strong> permet de réglementer des activités,comme l’exploitation de campings,et des aménagements divers tels que lesmodalités d’occupation et d’utilisation <strong>du</strong>sol (clôtures, remblais, déblais, soutènements,plantations, cultures, etc.), les accès,les réseaux, les dépôts, les installationsmobiles, le transport de matières dangereuses(TMD, stationnement et circulation), etc. Avis ou accord préalable ?Aucune autorisation ou réalisation ne peutêtre subordonnée à un avis ou un accordqui serait fondé sur des informations complémentairesfournies par le demandeur,relatives à la nature <strong>du</strong> terrain, à l’exécutiond’études ou de travaux, ou à la priseen compte de certaines contraintes particulières.Il n’est pas possible non plus de recourirà un règlement « alternatif » qui auraitpour objet d’ouvrir à la construction dansle futur, lorsque d’éventuels travaux supplémentairesde ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> risque à lasource imposés aux in<strong>du</strong>striels seraientréalisés, des terrains qui doivent être classésinconstructibles dans les documentsapprouvés. Un tel changement de vocationet de réglementation des terrains suppose,dans tous les cas, de mettre en révision lePPR selon la procé<strong>du</strong>re normale définie parl’article 9 <strong>du</strong> décret.5.3.5.2 Dispositions applicablesen zones inconstructibles(zones rouges)Le <strong>PPRT</strong> pourra distinguer deux types dezones rouges où l’interdiction est la règle :• le type rouge foncé où il y a interdictiontotale de construire tout nouveau projetdans les zones exposées aux aléas « TF+ »et « TF », à l’exception d’installations in<strong>du</strong>striellesdirectement en lien avec l’activité àl’origine des risques ;• le type rouge clair où il y a interdictionde construire tout nouveau projet dans leszones exposées aux aléas « F+ » et « F » àl’exception d’extensions liées à l’activitéà l’origine <strong>du</strong> risque, d’aménagements etd’extensions d’installations existantes, oude nouvelles installations classées autoriséescompatibles. La construction d’infrastructuresde transport peut être autoriséeuniquement pour les fonctions de dessertede la zone .En général, en zone rouge, les constructionsnouvelles, y compris les extensionsde bâtiment, sont interdites. Des projetspeuvent cependant être autorisés à lacondition qu’ils ne comportent aucun logement(ou plus largement lieu de sommeil),qu’ils n’aggravent pas le risque et n’en provoquentpas de nouveau et qu’ils ne soientpas situés dans un secteur d’expropriationou de délaissement possible. Ce sont parexemple :• les infrastructures et équipements nécessairesau fonctionnement des servicesd’intérêt général (réseaux de desserte,réservoir d’eau, etc.) ;• les constructions ou ouvrages nécessairesau maintien ou au développement d’activitésqui contribuent à la gestion <strong>du</strong> territoire,spécialement les activités agricoles ouforestières ;• les travaux et les aménagements <strong>du</strong> bâtiet de ses accès permettant de ré<strong>du</strong>ire lerisque, même pour un aléa de niveau inférieur;• les abris légers, les extensions mesuréesde bâtiments existants sous réserve qu’ilsne dépassent pas les 20 m2 d’emprise au solet qu’ils ne con<strong>du</strong>isent pas à augmenter lenombre de personnes exposées.La reconstruction d’un bâtiment sinistrépar un aléa technologique est soumise àun permis de construire. En conséquence,les règles d’interdiction s’imposent à lareconstruction sauf si le règlement <strong>du</strong> <strong>PPRT</strong>précise le contraire.En revanche, en cas de destruction ayantune origine différente, le règlement <strong>PPRT</strong>ne peut s’opposer à la reconstruction <strong>du</strong>bien si celle-ci est ren<strong>du</strong>e possible par ledocument d’urbanisme. Toutefois, l’utilisa-117