11.07.2015 Views

UNDP-HT-HaitiRapportOMD2013_20140611

UNDP-HT-HaitiRapportOMD2013_20140611

UNDP-HT-HaitiRapportOMD2013_20140611

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

3Goulots d’étranglement, défis etcontraintesMalgré la situation critique de la santé infantile enHaïti, la volonté politique de l’Etat dans ce domainereste faible, en témoignent la faible allocation budgétairedans ce secteur et le peu d’actions mises en œuvre.Les progrès demeurent donc lents, freinés par des goulotsd’étranglements dans la mise en place de stratégiesd’amélioration de la santé infantile.La prise en charge des enfants se caractérise par desprogrammes verticaux financés par le Trésor public.Ces programmes se retrouvent au sein de plusieursdirections et unités de coordination du MSPP (Directionde la Santé familiale, PEV, Coordination nationalepour la surveillance nutritionnelle, Coordination nationalede la lutte contre la malaria) sans réelle intégrationni coordination. De plus, le manque de leadership duMSPP, et le manque de collaboration entre les différentspartenaires intervenant dans ce secteur rendent lasituation d’autant plus difficile. La planification dans ledomaine de la santé infantile est freinée en raison d’unmanque de données épidémiologiques et de données surle recensement de la population, rendant la répartitiondu budget de l’Etat et les prévisions plus complexes. Lapopulation n’a pas été recensée depuis 2003, et tous lescalculs de prévisions sont basés sur des chiffres qui nereflètent pas le nombre actuel d’enfants dans le pays.Le faible niveau de financement par l’État des interventionsen matière de santé rend l’accès à des soinsefficaces et de qualité, compliqué pour de nombreuxménages 204 . L’importance de ces frais dans le budgetdes ménages les empêche d’avoir un recours rapideet systématique en cas de problèmes de santé. Or lesconséquences liées à des traitements tardifs ont unimpact direct sur la morbidité et la mortalité. La capacitédu MSPP à absorber les coûts des médicamentset autres intrants indépendamment du financement del’aide internationale pose un problème de pérennité desprogrammes. Ainsi, concernant la PCIME, lorsqu’unbailleur suspend ses financements, le MSPP se retrouvedans l’incapacité de poursuivre les engagements financiersauprès des prestataires de service et des agentsde santé. Dans le cas du PEV, sans l’appui financierde certains bailleurs, le MSSP est dans l’impossibilitéd’acheter des vaccins, voire de mener des campagnesde sensibilisation et d’approvisionner les centres en gazpropane servant à la réfrigération.En ce qui concerne l’offre des services, le dépistageet le traitement rapide des maladies qui affectent lesenfants de 0 à cinq ans, ainsi que la vaccination des enfants(spécialement ceux qui résident en zone reculée),il est nécessaire de disposer non seulement de structuressanitaires bien équipées, d’un personnel médicalqualifié, mais aussi d’agents de santé en qualité et quantitésuffisante. La difficulté des institutions publiquesà maintenir leurs ressources humaines - pivots de cesinterventions – entraine des pertes liées à la formationcontinue de nouveaux professionnels. Il existe par ailleursun décalage entre la formation et les pratiquesobservées sur le terrain, un meilleur système de supervisionet de suivi permettrait d’adresser les problèmesplus rapidement et manière efficace.L’accessibilité géographique aux centres de santé estaussi un goulot d’étranglement qui affecte aussi bienl’offre que la demande de services, non seulement pourles parents qui doivent parcourir de longues distancespour emmener leurs enfants malades aux centres desanté, mais aussi pour les agents de santé, et pour lalogistique nécessaire dans la livraison de vaccins, médicamentset intrants.Enfin, l’importance des fonds de la coopération internationaledans le financement de la santé pose ausside sérieuses difficultés en termes de fragmentation dusystème. Par exemple, les dépenses pour le VIH/sidareprésentent le double de l’ensemble du budget publicalloué à la santé. De plus, plusieurs programmes dansle domaine du VIH/sida et autres sont conçus de façonverticale dans l’optique d’atteindre des résultats immédiats,ce qui peut entraîner un déséquilibre au niveaudes services qui reçoivent peu d’appui. Cette situation,loin d’apporter des solutions pérennes aux problèmessanitaires de la population, ne fait qu’affaiblir le leadershipdu MSPP 205 .204 Jean Baptiste Dernst Eddy. 2008.205 MSPP. 2010a.Objectif 4 - Réduire la mortalité infantile et post-infantile123

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!